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JR Les Iffs
73 abonnés
1 151 critiques
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4,0
Publiée le 19 janvier 2016
Très bon film. Scénario intéressant, récit bien mené, même si on devine les motivations du personnage principal, et le dénouement. Pas de sensiblerie, et l'émotion est bien présente, les acteurs sont formidables. Tout est nuancé, les sentiments sont forts, sans excès.
Avec beaucoup de pudeur, de non-dits, de ressentiments, P. Claudel offre à ces deux soeurs des rôles d'une intense interprétation. Kristin Scott Thomas est exceptionnelle. Mais il pose surtout la question d’une éventuelle réinsertion après plusieurs années d’emprisonnement tout en nous divulguant au compte gouttes la vérité sur celui-ci. Le pardon et la rédemption, jamais certaine, accentuent le degré émotionnelle allié au semblant de suspense de l‘histoire. Prenant et émouvant.
L'interpretation habitée des deux actrices principale constitue le principal attrait du film. Le probleme est le scenario: alors qu'il installe un mystere sur le personnage de cette criminelle qui sort de prison et dont ignore l'origine du crime, le film perd de sa superbe quand est dévoilé ce crime au 2/3 du film, on tombe dans le pathos de l'heroine et on y perd de l'ambiguité. Dès lors le film part sur un autre chemin (de forte actualité) sans reelement l'exploiter.En fait la fin aurait pu constituer le début du film pour comprendre les motivations de cette femme et en faire son portrait.Là le realisateur decide de filmer deux soeurs qui "se réapprennent", il aurait mieux fait de ne rien dire sur le crime pour laisser cette ambiguité planer et s'interroger sur la réinsertion sociale et sentimentale des criminels. Le film hesite entre deux films, c'est dommage mais pas raté.
Un film très émouvant et tout en finesse. Rarement des regards, des silences... m'aura autant ému. Magnifique. Kristin Scott Thomas mériterait une récompense pour ce rôle. Croisons les doigts.
Une première œuvre touchante d'humilité, de sensibilité. Phillipe Claudel tombe juste avec ce drame familial. Une Kristin Scott Thomas excellente et des seconds rôles convaincants. On se laisse emporter par ce secret qui tient en halène jusqu'à la fin du film, à la manière d'un Phillipe Lioret, et qui touche tout simplement. N'est-il pas là, l'un des buts principal du film ? C'est réussi.
IL Y A LONGTEMPS QUE JE T’AIME sonne dans le spectateur comme une comptine dont on ne connaît jamais la fin. D’une part il y a une prisonnière qui, après quinze ans de prison, retrouve sa liberté, et d’une autre part, il y a sa sœur qui va l’accueillir au sein de sa famille pour lui permettre de se retrouver. Elles se sont connues mais ne se connaissent plus et ces retrouvailles ont comme un arrière goût amer. Au départ filmé comme un documentaire, on a envie de terrasser le réalisateur de foutre en l’air sa réalisation, mais on accepte vu le côté renforcé du réalisme. On accepte aussi grâce à son duo d’actrice hors pair et de son scénario qui nous donne au compte goutte les informations nécessaires où l’on connaît la raison de l’enfermement que quelques minutes avant le générique. Le spectateur suit ces deux femmes que tout oppose, qui apprennent à se connaître, à dévoiler leurs rancunes, à se haïr pour mieux s’aimer. Kristin Scott Thomas, bouleversante, a su donner vie à ce personnage secret qui n’a plus goût à la vie depuis son acte et Elsa Zylberstein a bien mérité son césar. IL Y A LONGTEMPS QUE JE T’AIME est une ode à l’amour, à la famille, à la rédemption. On a le cœur serré devant tant de pudeur et la fin est magistrale. Un grand moment du cinéma.
Beau, tout simplement. Une seule raison pour aller le voir ? L’interprétation remarquable des deux actrices principales qui prouve qu’être comédien, finalement ça ne s’improvise pas (contrairement à ce que semblent croire les « célébrièvetés » de tout poil qui se succèdent sur nos petits et grands écrans). Kristin Scott Thomas n’a peut-être jamais été aussi belle que dans ce film, où elle se montre sans fard, à l’état brut, brisée, marquée. Elsa Zylberstein n’a rien à lui envier et se révèle incroyablement crédible dans son rôle de sœur, plus nuancé en émotions.
Long, vain, sentencieux, ennuyeux...Elsa zylberstein, que j'ai tant aimé dans d'autre film, se révèle horripilante entre deux crises de larmes. Kristin scott thomas tire a peine son épingle du jeu. La dernière scène, censée nous arracher des larmes (Pleure!!!!semble nous dire philippe claudel) est seulement risible. Autrement dit, attention, navet.
13 668 abonnés
12 406 critiques
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4,0
Publiée le 10 août 2010
"La pire des prisons c'est la mort d'un enfant"...Romancier à succès, Philippe Claudel a voulu, pour signer son premier long mètrage, ècrire un scènario original plutôt qu'adapter l'un de ses textes! Dèdicacè à la mèmoire de Roger Viry-Babel dècèdè en mai 2006, "Il y a longtemps que je t'aime" est avant tout une comptine où pendant quinze longues annèes, l'hèroïne n’a eu aucun lien avec sa famille qui l’avait rejetèe! S’ensuit alors un superbe drame familial composè de faux pas, de silence, mais aussi des difficultès de la rèinsertion socio-professionnelle, et le tabou du meurtre! On devine rapidement un secret chez Kristen-Scott Thomas, émouvante et à fleur de peau face à une remarquable Elsa Zylberstein qui recevra le César de la meilleure actrice dans un second rôle! La musique poétique de Jean-Louis Aubert renforce ce très beau film entre mystère et suspense psychologique, interprètèe par deux magnifiques comèdiennes...
Il est vrai qu'il nous faut quelque temps avant de rentrer véritablement dans ce film, qui n'est sans doute pas exempt de tout reproche. L'ensemble reste il est vrai très linéaire, si bien que l'on est au final jamais réellement surpris, et que l'émotion est alors sans doute plus discrète que l'on ne l'aurait souhaité. Pourtant, il n'en demeure pas moins que ce "Il y a longtemps que je t'aime" n'en demeure pas moins fort atachant, justement aussi par rapport à ce côté digne et sobre qui domine, le rendant justement très juste. De plus, le film sait se reposer sur de véritables personnages, tous fort bien écrits et qui permettent de donner une certaine dimension à l'oeuvre. On pourra alors regretter une fin consensuelle et quelque peu décevante, et pourtant, reste que l'oeuvre arrive à rester d'un profond intérêt, grâce notamment à deux comédiennes remarquables, Kristin Scott Thomas en tête. Du beau cinéma.
Un film très humain. Bouleversant. Les acteurs sont parfaits. Cependant, il ne plaira à tout le monde de par son aspect très axé "émotions, sentiments et non-dits". Pardonnons aux critiques négatives. Il m'est venu des larmes.
Un très beau film, relativement émouvant et donc efficace par la même occasion. Le principal atout de ce drame est certainement Kristin Scott Thomas qui crève l'écran du début à la fin. La musique de Jean Louis Aubert, bien que répétitive, est assez belle ( j'ai adoré sa reprise de Barbara ) et le dénouement ( bien que très prévisible ) est poignant. Certains diront que le film de Philippe Claudel est dénué de style, mais le thème s'y prête : pas de grands effets pour un film si simple ( à mon humble avis ). Elsa Zylberstein est tout à fait crédible dans le rôle de la soeur cadette, tout comme les acteurs secondaires. Même s'il s'agit d'un film légèrement dépressif ( photographie sombre, jeu mélancolique de Kristin Scott Thomas, sujet grave...), Il y a Longtemps que je T'aime séduit par sa force ( et paradoxalement par sa fragilité ). Un bon point pour le cinéma français ( il me tarde de lire le roman écrit par le réalisateur lui-même ). Une belle surprise en définitive dont on ressort le coeur serré...
Au vu du résumé, on pourrait être effrayée à l'idée d'aller voir un film austère, une caricature de film français chiant, avec de longs silences et de longues tirades mais on est rassuré tout de suite, ce film-là ne sombre jamais dans le mélo, les sentiments sont tus, et quelques notes d'humour viennent désamorcer une atmosphère parfois pesante. Finalement, le crime qui a amené le personnage de Juliette derrière les barreaux, on finit par le deviner assez vite, par petites touches, au gré d'une phrase, d'un indice et rapidement, on n'y accorde plus qu'une place toute relative. Au point que la scène finale paraît superflue, tant elle exprime à (très) haute voix ce que tout le monde, à l'écran comme dans la salle, a compris depuis un moment ! Cette scène finale, "passage obligé" est-elle là pour expliquer, ou pour rassurer ? Le point le plus intéressant du film, finalement, c'est plus la réinsertion que le crime. Comment se refaire une vie après la prison, comment affronter les questions de ceux qui disent n'y accorder aucune importance mais qui vous pose la question au bout de 10mn "Vous avez fait quoi ? Vous avez tué qui ?" et qui ne supporte évidemment pas la réponse ceux qui ne vous regardent jamais dans les yeux, les discours un peu lénifiants des travailleurs sociaux, la peur diffuse qu'on inspire même aux gens très proches, etc... Une mention spéciale pour Kristin Scott Thomas, parfaite du début à la fin, même dans cette scène finale un peu inutile, son rôle écrase un peu la performance d'Elsa Zilberstein, dont le jeu paraît un peu terne... Il y a aussi de très beaux second rôles masculins et surtout celui du capitaine de police chargé de faire pointer Juliette tous les 15 jours au commissariat, un personnage attachant là où on ne s'y attends pas ! Voilà un beau film, qui traite d'un sujet grave sans jamais verser dans le larmoyant, bien maîtrisé et bien interprété dont on regrettera juste la fin un peu "scolaire"
IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME est un drame absolument poignant et d'une rare magnificence, caractérisé par la réelle performance d'une Kristin Scott Thomas habitée plus que jamais par le rôle complexe et troublant de Juliette, tout en nuances et en silences significatifs, mais surtout, d'un naturel impressionnant. Celle-ci, qui trouve sans aucun doute un des plus grands rôles de sa carrière, éclipserait presque la superbe et talentueuse Elsa Zylberstein, dans le rôle d'une soeur compréhensive et compatissante... Sensible et douloureux, bouleversant car profondément humain, IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME aborde avec énormément de délicatesse le sujet de la réinsertion sociale -et ce sans jamais émettre quelconque jugement - et décrit la relation entre les deux soeurs avec fragilité et émotion -sans pour autant sombrer dans le mélodrame pathos. Il y a longtemps que l'on attendait un film comme celui-ci, et puis, sans qu'on le voir venir, le voici. Une vraie rareté, et un authentique bijou pour le cinéma français.