Une fable surréaliste ambiguë : pendant la moitié du film, l'actrice principale antipathique et assez niaise malgré des seconds rôles tout simplement excellents, une réalisation assez conforme à ce qu'on en attend, trop, peut-être puisqu'elle devient parfois ennuyeuse, les scènes attendues et mauvaises, mal jouées, mal interprétées, mal réalisées, rien d'intéressant dans ce qui nous est proposé alors. L'ensemble du film ne donne rien cinématographiquement. En outre, l'idée de départ est bonne, le film en tant qu'unité réflexive n'est pas trop mauvais. Alors, on se questionne: est-ce un bon film? Clairement pas. A-t-il la prétention de l'être? Un peu trop. Est-ce un scandale, ce qu'on se demande devant certaines scènes insipides, manichéennes et infamantes? Certainement, mais du point de vue cinématographique, le réalisateur rattrape bien le manque de saveur de ses scènes d'actions par des renversements quand tout était perdu, par des scènes inattendues et bienvenues donc, preuve qu'on n'a pas perdu de temps. Finalement, il reste de ce film très peu de choses: entre le scandale manichéen, le désordre scénaristique qui ne mène pas à grand chose au départ, la focalisation qui aurait pu être un parti pris intéressant n'est pas tellement pris. On est face à du conventionnel un peu insipide et donc ce film en définitive ne peut pas être un bon film, même à regarder "vite fait" puisque malgré le moment pas désagréable que l'on passe devant, il met en scène naïvement des représentations scandaleuses de manichéisme, des réflexions pseudos-freudiennes tant que pseudo-philosophiques débiles, même si le fond, remis à jour dans les derniers moments de la production, est candide et très gentillet, cette sensation de production grand guignol des scènes de combats l'ont arraché de sa dimension théorique et transcendante, marque peut-être d'autodérision? Un grand mitige donc, quand à l'appréciation.