Ayant pu adorer 300 et Watchmen Les Gardiens, Zack Snyder compte parmi mes réalisateurs favoris ; il faut bien reconnaitre que ses films arborent une empreinte visuelle unique et proprement sublime, tandis que ceux-ci se fendent également d’une mise en scène jouissive. Aussi n’avais-je aucunement hésité à aller visionner au cinéma la première œuvre non adaptée par le cinéaste, à savoir l’atypique Sucker Punch ; et sans tergiverser, l’on peut souligner la forme excellente de ce long-métrage, au détriment d’un fond un tant soit peu correct malgré tout. En ce sens l’intrigue se veut plutôt classique, rien de risible car suffisamment intéressante, mais on ne tient clairement pas là le scénario du siècle ; néanmoins, force est de constater que le traitement de ce dernier rend en tout point Sucker Punch original, l’imaginaire transcendant le réel pour donner lieu à une pluralité d’univers fantaisistes emballants. Ainsi le long-métrage, et ses trois niveaux de réalités distincts mais intimement liés, fait quelque peu penser au concept d’un certain Inception ; le tout peut donc sembler au premier abord quelque peu étrange et alambiqué, mais l’ensemble s’imbrique finalement avec une limpidité bienvenue. Dès lors, Sucker Punch faisant avec logique preuve d’un visuel formidable, stylisé et agrémenté d’une BO parfaite, le parcours de Babydoll au sein de ces fameux univers imagés nous offre un spectacle renversant ; une bonne dose de fun et de bastonnade jouissive en résumé, le film prenant la forme d’un divertissement audiovisuel généreux et très réussi en la matière. Bref, on ne s’ennuie aucunement, on prend même notre pied, la mise en scène savoureuse de Zack Snyder et l’ambiance visuel de Sucker Punch faisant le bonheur de la rétine ; et au très bon rythme s’ajoute des interprétations convaincantes, pas sensationnelles pour autant mais véritablement importantes pour le long-métrage, qui se pare d’autant plus de personnages secondaires notablement sympas dans le genre. Tout a été dit, mais pour conclure on peut résumer Sucker Punch comme étant une œuvre cinématographique singulière ; et si son originalité résulte en grande partie de ce fameux traitement de l’intrigue, le visuel n’est sans surprise pas en reste, Zack Snyder oblige. Pour un premier coup d’essai hors adaptation ce dernier s’en sort donc plutôt bien, et bien que ceci ne plaira pas à tout le monde, j’adhère sans retenu.