Une réalisation très dynamique, à la limite de la surcharge, avec des mouvements de caméra très surprenants et déroutants, enchainant les plans avec une vitesse folle, donnant un aspect un peu lourd au film. Pourtant, ce choix est antièrement justifié et semble même plutôt bien fonctionner, puisque cela donne au film une ambiance éléctrique, bouillante, frénétique et fougeuse et un rythme endiablé et sans temps morts, qui mènent à une fin, dévoilant une issue inévitable, certes connu de tous mais fatale et très brutale , filmée de manière spectaculaire et tonitruante. L'ultime scène est doté d'une émotion peu commune et d'une intensité qui plane constamment. Pour garder cette ambiance vive et sulfureuse et cette virtuose réalisation, Lurhmann utilise d'impressionnants décors représentants une ville en perpétuelle désastre, des jeux de lumières tout à fait réussis, surtout dans la scène finale, et, notamment, une bande son très diversifiées, empruntant tantôt de célébres morceaux de la musique classique (Wagner, Strauss, Mozart...) et tantôt de la musique plus récente telle que Radiohead ou Prince. Une version modernisé et d'une grande fraicheur de l'oeuvre de Shakespeare, conservant les dialogues originaux et donc, possédant la totalité de la poésie installé dans l'oeuvre de l'auteur. Une réussite donc que cette ultime défi entrepris par Baz Luhrmann, qui nous donne un film plein de folie et d'énergie, et qui reste incroyablement fidèle à l'esprit du livre original. En outre, le duo que forme Leonardo Dicaprio et Claire Danes fonctionnent à merveille et illustre brillament la passion, la folie et l'amour interdit dans lequel s'engagent les deux personnages.