Quel gâchis! La première partie du film est tout simplement grotesque: Mercutio transformé en folasse, de la comédie musicale "drag queen", des gestes obscènes à tout bout de champ, et surtout un montage totalement épileptique, tout cela donne un film hystérique et adolescent dans le pire sens du terme. Que dire des vers de Shakespeare, ânonnés par des acteurs catastrophiques (à part peut-être Claire Danes, qui échappe au naufrage, ainsi que l'acteur jouant le prêtre)... Des vers qu'on ne peut d'ailleurs pas saisir, la plupart du temps, tant ils sont récités à la va-vite. La deuxième partie du film est moins nulle, parce que l'histoire commande que l'hystérie s'interrompe quelque peu, et on a même quelques belles scènes qui amènent de l'émotion. Mais la désastreuse première partie suffit à gâcher le film tout entier.
Très bonne adaptation de Roméo et Juliette, Baz Lurhman affirme son style et les acteurs servent avec brio le texte du grand Shakespeare. Le point fort du film reste l'interprétation de Harrold Perrineau qui réinvente le personnage de Mercutio, sans conteste le meilleur acteur du film. Un acteur qui reste malheureusement rare au cinéma.
Pour moi, dans mon top 10 des plus beaux films de ma vie 😁. Une bande son incroyable, un texte magnifique, une réalisation hors norme, des acteurs époustouflant
Pour son deuxième film, Baz Luhrmann frappe fort. Le réalisateur qui aime prendre son temps pour sortir ses films (5 ans en moyenne entre chaque oeuvre) a peaufiné son adaptation de la pièce de théâtre de Shakespeare.
Il transporte l'histoire de Romeo et Juliette dans une ville du Sud des Etats-Unis à la fin du XXème siècle, gangrenée par la violence et où tout le monde porte des armes à feu. Mais, et c'est là tout le sel du film, il conserve les dialogues originaux.
Ce décalage entre les dialogues très old school et les images modernes peut en déconcerter plus d'un. C'est très perché mais je trouve que ça rend particulièrement bien à l'écran puisque Luhrmann joue énormément de ce décalage.
Et puis, de toute façon, même son Verone, n'est pas des plus crédibles, ce qui permet d'apprécier d'autant plus facilement ce décalage : rien n'est totalement réel, ni cartésien. Ainsi, les fusillades sont ultra-chorégraphiées pour ressembler à du cartoon, le chef de la police semble avoir plus de pouvoir que n'importe quel homme politique ou d'affaires, etc ...
Mais surtout, c'est le montage très cadencé et particulièrement audacieux qui nous transporte dans l'oeuvre. Il y a eu un énorme travail sur le montage pour créer une identité visuelle originale à "Roméo + Juliette".
Alors vous prenez les dialogues originaux, vous transposez l'histoire à la fin du XXème siècle, vous ajoutez une vraie audace visuelle, vous embauchez quelques acteurs très enthousiasmants (mention spéciale à Harold Perrineau qui vole la vedette à tous les autres acteurs, y compris Di Caprio) et vous obtenez une oeuvre intéressante bien que parfois déroutante.
En 1996 le controversé Baz Luhrmann revisitait le classique de Shakespeare (en gardant une bonne partie des dialogues d'origine !) en le transposant dans un monde moderne (plus fantasmatique que réel d'ailleurs). Archétype du réalisateur clivant, qu'on l'aime pour sa fantaisie sans limites, son esthétique folle et son audace spectaculaire, ou qu'on le déteste pour sa mégalomanie baroque, ses orientations clipesques tape à l'oeil ou son goût pour le carnaval criard (ou inversement !), on ne se trouve pas devant un robinet de Champagne tiède. Personnellement j'ai toujours eu un faible (guilty pleasure assumé) pour ses propositions ("Moulin Rouge", "Gatsby" et plus récemment "Elvis") et même si la séquence d'ouverture au montage épileptique me paraît bien ratée (et même fatigante), la suite m'enchante très souvent. La mise en scène est brillante et fait mouche à plusieurs reprises (la rencontre devant l'aquarium, le "théâtre" de la plage, le meurtre sous l'orage) et ses choix de B.O (Radiohead, Craig Armstrong, réorchestrations de musiques pop) enrobent avec délice cette adaptation sous amphétamines. Une proposition complètement barrée, comme si on n'avait plongé la tête de Shakespeare dans la montagne de coke de "Scarface" !
Des choix risqués qui confèrent une singularité à ce film. Cette modernisation de Romeo et Juliette casse les codes de la piéce pour les réassembler avec une vision plus moderne tout en respectant le classicisme de l'oeuvre. Leonardo Di Caprio révèle son talent indéniable dans ce film. 15/20
Je crois que cette version de Roméo et Juliette, est la meilleure que j'ai pu voir. Même dans les temps modernes, Baz Luhrmann a réussi a retranscrire la pièce avec brio ! Même si le film peut être séparé en 2, avec pour la première heure la présentation de l'univers complétement déjanté, et une grosse touche d'humour puis, la tournure vers la tragédie et l'acte finale de la pièce, qui est peut-être un peu plus ennuyeuse... La musique à une place très important et on reconnait largement les morceaux pour collent très bien à l'univers. Pour finir sur le casting, qui est très bien choisi avec des visages relativement peu connu (à l'époque !!!)
J'ai adoré ce film. L'idée de transposer les dialogues originaux à notre époque était déjà innovateur, le résultat est surprenant mais la sauce prend bien. De plus les acteurs sont époustouflants, en particulier Di Caprio qui n'en était pourtant qu'aux prémices de sa carrière. La bande originale est entrainante, on alterne les scènes calmes avec celles plus soutenues. Un classique pour moi.
Baz Luhrmann fait preuve d’un incroyable culot en transposant, dans un quartier de L.A. de nos jours, l’œuvre de William Shakespeare, tout en gardant le texte original intact. Du coup, j’ai été plutôt déstabilisé par le fossé qui sépare souvent les mots des images, tout en suivant avec un mélange d’étonnement et d’enthousiasme, la tragédie amoureuse et maudite de Roméo (le très bon Léonardo DiCaprio) et de sa Juliette (l’acceptable Claire Danes), au milieu de cette guerre des gangs que se livrent leurs deux familles respectives. Un film audacieux, boostée par la folle mise en scène du réalisateur australien, une superbe BO et un montage flamboyant.