Derniers Avis : Married Life - Page 4

Un homme marié bien sous tous rapports quitte sa femme après être tombé amoureux d’une belle et rayonnante jeune femme.
Mais au moment venu, il décide de la tuer car il préfère la savoir morte plutôt que malheureuse.
Sur le papier, ce drame passionnel promet beaucoup mais à l’écran, Ira Sachs peine à retenir notre attention, l’atmosphère et la mise en scène frôlant l’encéphalogramme plat, on préfèrera se rabattre sur les excellentes prestations des acteurs (Pierce Brosnan, Chris Cooper et la ravissante Rachel McAdams).
Un drame au suspens palpable mais recelant plusieurs défauts trop perceptibles pour que l’on passe outre.
Toutefois, on saluera le travail de Dickon Hinchliffe pour sa très belle B.O.

Vraiment top. On prendrait le film dans une machine à voyager dans le temps et on le passerait en 1950. Les spectateurs n'y verraient que du feu et ne se douteraient pas que ces acteurs inconnus et délectables n'étaient pas encore nés, ou peut-être à peine nés ?

Un petit film sympathique qui peut se voir de différente manière. De la comédie dramatique à la comédie romantique en passant par le drame familial. Le mélange des genres est bien amené, le scénario dose parfaitement le tout même si ce tout reste assez dans les bornes là où on aurait aimé un peu plus d'humour et d'humour noire. Les personnages semblent tous antipathiques au premier abord et deviennent plus intéressants, plus intriguants et attachants au fur et à mesure que l'histoire avance. Celle ci est moins anodine qu'elle n'y parait. Une belle variation sur le thème de l'amour, du couple et de la façon de s'en sortir ou d'y accéder ! Le charme de l'entreprise réside aussi et surtout dans son quatuor d'acteurs formidable. Chris Cooper, Oscar pour Adaptation, Patricia Clarkson toujours impeccable depuis The station agent, Pierce Brosnan aussi à l'aise que dans le pétillant Mamma Mia ! et la petite dernière Rachel McAdams, forment ce carré d'as séduisant. Si Married Life n'a rien de renversant sur la forme, il n'en reste pas moins un joli film, demie-surprise, qui nous fait passer un agréable moment sans se prendre la tête.

Le Mariage dans l'Amérique "puritaine" et bourgeoise de l'après-guerre : humour noir, huit-clos satyrique pour décrire l'envers du décor avec la voix grave et envoûtante de Pierce Brosnan en conteur tout au long du film. Franchise, Hypocrisie et Manipulations entre les différents protagonistes sont au programme de cette "pièce de théâtre" filmée. Véritable étude de moeurs encore d'actualité ......... à éviter si vous ne voulez pas perdre vos illusions sur cette vénérable institution qu'est le mariage!

Drame de la vie conjugale, venin de l'adultère, fatalité meurtrière... on peut se dire, à première vue, que tout cela sent le réchaufffé. Monsieur X trompe Madame X avec Madame Z, qui elle-même trompe Monsieur X avec Monsieur A, ainsi le crime s'invite dans l'affaire pour mettre fin à toute cette mascarade. Si sur le terrain de la réalisation, Ira Sachs n'excelle pas toujours, qu'il peine souvent à incarner tous les sentiments des personnages dans le cadre et qu'il raidifie certaines belles occasions de cinéma, il n'en est pas de même dans l'écriture ; rappelant le meilleur Altman des beaux jours, alliant la perversité de l'amour et du mariage aux séductions criminelles (comme si l'adultère quotidien devenait en lui-même un meurtre, celui du coeur), "Married life" est un vrai condensé d'émotions intenses, transmises par la simple force du scénario, et non sans humour. Etape par étape, le réalisateur démontre comment l'amour devient prison et trouve en une illégalité officieuse un épanouissement, une évasion infinie. Le mordant des répliques, des situations, l'extrême agilité du montage et la noirceur très drôle des personnages donnent au film une personnalité admirable et un approfondissement total du matériau de base. La façon dont le dérapage est amené, avec intensité et finesse, démontre le talent évident de son réalisateur pour l'écriture d'une histoire à priori simple. "Married life", sous couvert d'un petit drame romantique bourgeois, finit par véritablement passionner, rentrer en profondeur dans son sujet grâce à l'agencement de péripéties astucieuses et de plus en plus sombres. Le crescendo laisse passer une belle gamme d'émotions, du plaisir simple à la surprise inattendue, de l'humour glacial à l'émotion d'un échec amoureux. En ressort un beau film bien mené, dont on perçoit parfois le manque de moyens tant Ira Sachs évite soigneusement d'en montrer trop (notamment dans les décors extérieurs), une étude comportementale de la vie en couple, épicée de situat

Bien, bons acteurs, bonne histoire, mais trop lent...

J'avoue, lorsqu'il s'est passé les deux seules "actions" du film tout le cinéma s'est exclamé.Mais!!!c'est à dire que pendant tout le reste du film rien ne s'est passé on aurait pu s'endormir et ne rien manquer.Quant à parler des acteurs ils sont trés bons

Mise en scène au scalpel pour une étude très humour noir de l'"état matrimonial", donnant lieu à un savoureux marivaudage en forme de chassé-croisé, servi par quatre excellents comédiens - avec l'agrément supplémentaire d'une reconstitution soignée des fifties dans la moyenne bourgeoisie américaine.

D'un scénario finement écrit qui aborde l'adultère et le complot criminel au sein de la vie conjugale, et qui fait la part belle à un casting raffiné, le propos est d'un cynisme cinglant, aux profondeurs humaines noires - voire tragiques - et le ton est réjouissant d'humour noir, doublé de son satyrisme grinçant vis-à-vis du mariage. Dans la forme, Ira Sachs, également metteur en scène, instaure avec son spectateur un excitant jeu de références cinéphiles, à travers des scènes de grand suspense relativement bien orchestrées, qui se font échos aux grandes oeuvres d'Hitchcock, à savoir "Le Crime Était Presque Parfait", "Psychose", ou encore "Soupçons"... Au final, élégamment servi comme une comédie criminelle au charme hollywoodien délicieusement suranné, MARRIED LIFE se regarde comme une jolie contrefaçon.

MARRIED LIFE bénéficie d’une distribution de charme et joue cruellement mais efficacement avec le spectateur. Apparemment très référencé - pour ne pas citer Alfred Hitchcock - le réalisateur lui rend un dit (prestigieux) hommage très assumé (comme par exemple quelques plans empruntés à « Fenêtre Sur Cour »). Quoi qu’il advienne, spectateur initié ou pas aux œuvres de Monsieur Hitchcock, on se laisse porter par une intrigue de qualité agrémentée de rebondissements toujours appréciables servant une histoire très bien écrite. Une satire sociale et « conjugale » d’une Amérique d’après-guerre qui (im)pose une réflexion sur le mariage et ses (dés)agréments qui se consomme sans la moindre modération quelque soit le public, initié ou lambda.