Metteur en scène généralement médiocre, Claude Zidi avait peu de chances de réaliser une comédie brillante avec ce scénario déjà bien pauvre et très commun. De fait, "Arlette" est une comédie poussive et pitoyablement conventionnelle.
Un petit escroc est contraint par une mafia américaine de jouer les gigolos
et d'épouser une riche héritière, qui s'ignore, pour l'heure serveuse dans un bar à routiers
, volontiers salaces par ailleurs. A cet égard, dans sa tentative d'un "Affreux, sales et méchants" à la française, Zidi se montre moins truculent que grossier.
Ensuite, la relation entre Arlette et son play-boy est proprement ennuyeuse. Entre Christophe Lambert, parfaitement transparent, et Josiane Balasko, composant à gros traits son rôle de laideron 'vulgaire mais sensible", on ne trouve nulle connivence et aucun relief comique. Et quand on aura dit que, de façon très prévisible, l'amour feint de Frank pour Arlette se
transforme en passion sincère
(et inexplicable), on aura situé le degré de niaiserie et de banalité du film.
Parfois proche de la Colette de "Trop belle pour toi", Balasko ne convainc guère dans son emploi de "pauvre fille". Rien n'est drôle ici, ni émouvant -quand Zidi prétend l'être. Vraiment pas de quoi faire de la gonflette en filmant le prologue et l'épilogue
aux Etats-Unis.