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Nelly M.
99 abonnés
525 critiques
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4,0
Publiée le 28 octobre 2007
La découverte de ces jeunes gens et jeunes filles trahis par un changement de régime laisse le spectateur englué. Le contraste entre les deux niveaux de vie a encore un gros impact sur la jeune femme derrière sa caméra, elle n'a pas eu la force de trouver une forme d'éclaircie, c'est même parfois soporifique, mollasson... Ils étaient si à l'aise avant, elle et ses copains de classe, leurs parents, des familles revenues de dictatures voisines, pleines de vie, "anesthésiées" depuis 70 ans par les bras ouverts qu'on leur tendait, et puis un jour, branle-bas de combat, des pierres tombent de l'autre côté de la terre dans l'euphorie, et... La photo de classe révèle un éclatement, presque tous en exil... Témoignages désabusés (s'efforçant en même temps de reconnaître des avantages depuis ce cataclysme, mais on sent la raison plus que la conviction). A retenir, cet artiste aux longs cheveux déclarant dans un beau rire éclatant "ne manquer de rien"... Un peuple fracassé, à la façon des Argentins ou des Chiliens, mais ils chantent quand même !
malgré un début assez long sur le registre pure du "avant c'etait mieux", le film démarre et ne s'arrete plus dès le moment ou ceux, qui ont décidé( et été obligés aussi?) de rester, ont accepté, se sont résignés à ce changement de vie,à cette période bénie où ne regnait que solidarité, ou l'argent et les choses matérielles n'avaient aucune importance, à s'adapter à ce nouveau monde, "à apprendre à cuisiner sans huile(sic)" ... le regard de la réalisatrice est tendre, nullement pro ou anticastriste. c'est un regard assez lucide sur la situation, elle a suffisamment de distance face aux evenements et en même temps elle a cette naiveté ou cet "aveuglement" que l'on a quand est amoureux. elle est amoureuse de cuba, de ses habitants et elle le montre du début à la fin par ses plans très serrés sur ceux qu'elle filme. c'est en tout cas un documentaire qui contraste bien avec celui diffusé voilà quelques jours sur M6 qui ne dépeignait qu'un cuba misérable ("ouh regardez ces bus d'un autre temps!!" ), un état policier ou nul ne peut s'echapper...non camilla guzman présente certes les difficultés aux quotidiens, le manque de confort (par rapport à nos contrées), et nous montre tous ceux de sa génération, qui comme elle, sont parti mais elle nous présente également ceux qui ont su encore conserver une joie de vivre, une solidarité, qui ont décidé de rester ou veulent tout simplement continuer à vivre dans ce pays ou le socialisme revé par marx a peut être, pendant un court moment, été au plus près de sa réalité...voilà ce qui moi, m'a simplement touché.
j'ai vu ce film avec ma classe. Le film est ennuyeux à mourir, c'est toujours la meme chose "avant c'était comme ça, maintenant c'est comme ça...". Ce film qui est plutot un documentaire aurait pu etre bien si il avait duré moins longtemps. Néanmoins il nous permet de nous rendre compte de la réalité Cubaine actuelle.
Un docu vraiment réaliste fait par une réalisatrice élevée à Cuba. Pour une fois, on est loin des clichés habituels et des images exotiques ... nous sommes plongés au coeur même de la problématique de l'émigration ... quitter son pays pour retrouver un semblant de liberté, de possibilité de s'exprimer ... et pourtant on est attaché à son pays. C'est un film émouvant et vraiment bien instructif.
Un bien beau documentaire sur Cuba à base d'interviews de personnes qui etaient à l'école dans les années 70 . Sans concession et sans parti pris prononcé on apprend beaucoup sur la vie quotidienne cubaine et les differentes histoires que l'on suit sont trés bien filmées . à voir
Ce film a le charme d'un album de photos. Un album dont les clichés seraient à la fois terriblement joyeux, naïfs et significatifs. Voilà le souvenir d'un "rideau de sucre", de cette jeunesse non pas dorée par le communisme, mais grandie dans la période post-révolution des années 1970, dans l'espoir d'une société immatérialiste et l'euphorie d'une société abondante, au crochets du grand frère soviétique. C'est toute une génération, ces "pionniers de la liberté", qui racontent face à la caméra l'éducation cubaine, qui prônait (et prône toujours) des valeurs telles que le travail, l'alphabétisation, la solidarité, et surtout la gratuité. On sent chez ces jeunes un vrai amour de Cuba, et un vrai respect pour le message communiste. Néanmoins la réalisatrice est lucide, elle fait raconter à cette génération "du progrès", l'état de Cuba après la chute du mur. Une fois le sucre fondu, une fois es vivres coupés, la fête est apparue moins rose. C'est alors que le film devient émouvant; c'est alors qu'on comprend ce que cette jeunesse, élevée dans le faste, est partie prendre ailleurs ce que Cuba ne peut plus lui offrir.
Franchement, j'ai été vraiment déçu... Moi qui croyait voir Cuba de l'intérieur et sa profonde histoire,je n'ai vu que des nostalgiques aux dents tordus raconter leur vie inintéressante. J'ai comme l'impression qu'un pick-pocket cubain m'a volé 3 euros..
Enfin un documentaire qui nous parle de Cuba 'de l'intérieur'. Une somme d'expériences personnelles qui recadrent nos fantasmes et nos a prioris. Si le montage et l'image ne sont pas toujours 4 étoiles, les textes eux le sont. A voir absolumment.
C’est avec émotion que Camila Guzman Urzua nous dévoile son album de souvenirs, portrait d’un pays, d’une époque et d’une génération qu’on dirait aujourd’hui révolue. Cuba, les années 70 et ses enfants dont les rêves ne connaissaient pas de limite. C’est tout en feuilletant les pages de cet album ou se côtoïent d’anciennes photographies et les témoignages de camarades d’époque que la réalisatrice tente de retrouver et de faire revivre l’enfance heureuse et insouciante que ce pays lui avait offert. Une enfance passée dans un cocon, loin des préoccupations matérielles et politiques des hommes mais également loin de mettre le point sur un événement qui allait bientôt réduire à néant tous leurs espoirs.
Cependant ce documentaire n’est pas pour autant une critique du système actuel régissant le pays. Si la situation à Cuba est loin d’être idéale et si beaucoup rêverait de fuir vers des terres meilleures, d’autres ne peuvent se résoudre à quitter le pays qui leur a donner le jour et qui les a forger, mêlant joies, peines, douleurs mais qui les a également rendu plus fort, capable de supporter et de s’adapter à toutes situations, qu’ils soient hommes ou femmes, à l’image des anciens camarades de la réalisatrice.
Si cette dernière à aujourd’hui quitter Cuba pour la France, elle ne peut s’empêcher de revenir sur ses pas, comme pour justifier son existence. Si la vie et les rêves de toute une génération ont été construits sur une base utopique, sur un projet fou aujourd’hui mis à bas, ses individus appartiennent pour autant au monde réel. Et c’est peut être la force qu’ils ont acquise durant cette période qui leurs permettra de s’en sortir dans un futur proche.
« Le rideau de sucre », un mémorial sur les souvenirs de toute une génération face à une période qui s’achève mais apportant également une note d’espoir et d’optimisme. Si le passé n’a pas toujours été parfait, il a tout de même eu son « heure de gloire » et en prendre conscience c’est peut être avoir la po