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Ghost_face
65 abonnés
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2,5
Publiée le 3 novembre 2008
TOKYO! est un triptyque rassemblant trois (étranges!) moyens métrages qui se distinguent par une folie plus ou moins douce dont l’aspect loufoque est généralement abordé par une poésie singulière et une vision folklorique d’une ville ultra-urbaine, étouffante, angoissante, moderne, aussi futuriste que traditionnel, aussi vaste qu’exiguë, favorisant l’aspect créatif et ludique pour chacun des univers. Celui de Michel Gondry se révèle être le plus riche, le plus drôle, le plus extravagant, métaphorique, original et surtout le plus abouti; un cinéaste fidèle à lui même : ingénieux. Joon-Ho Bong propose une œuvre inventive portant Un Certain Regard sur le stress, la peur, la solitude et les sentiments avec beaucoup de subtilité et de nuance. Quant à la partie de Leos Carax, aussi grotesque qu'absurde, elle est ridicule, agaçante et dispensable; une m…. à l’image de son titre révélateur et certainement provocateur. Ce TOKYO! excentrique, inégal et nuancé cultive la créativité et (en partie) l’intelligence d’un cinéma original qui n'en est pas moins divertissant !
Par son principe - forcément - il nous rappelle "Paris je t'aime". Malheureusement il en a un peu les mêmes défauts. Trois films en un, trois réalisateurs différents... et au final trois moments inégaux. Pour faire rapide, le film de Gondry met un peu de temps à se lancer, mais il sait déjanter jouissivement et se fait agréable. Le morceau de Carax, quant à lui, dénote totalement tant il joue dans un registre plus "glauque". Mais le vrai bijou, c'est bien le dernier passage de Bong Joon-Ho, d'une incroyable richesse et d'une puissance évotive bien rare. Au final, aucun de ces trois moments ne nous laissent indifférents, mais ils jouent tellement dans des cours différentes qu'on est un peu déçus qu'ils soient tous les trois réunis en un. Pour exemple, même si le passage de Carax mérite qu'on s'y attarde, il est une épreuve entre la poésie des deux autres. En somme, ce "Tokyo!" est un réceptacle de pierres précieuses, mais l'ensemble produit un scintillement sans réel éclat. Dommage en somme, car c'est un film qui a le mérite - non pas d'exister - mais de faire exister les courts -métrages qui l'habitent.
A Tokyo, n'ayez pas peur de la folie. La capitale japonaise métamorphosée par deux Français et un Coréen dévoile un visage peu commun. On met du temps à trouver la patte de Michel Gondry, mais elle arrive finalement en même temps que la chaise. Très gondrien. Mais, le plus drôle, c'est le Merde de Leos Carax. Cette chose absurde qui sort des égouts et terrorise la ville décroche des sourires au spectateur. Le film de Joon-ho Bong est sensiblement plus asiatique que les autres. Ces trois visions complètement décalées sont très agréables. L'association des trois parties dans un même film marche très bien.