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bolt
120 abonnés
807 critiques
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4,0
Publiée le 24 octobre 2008
Hormis le film "merde" que j'ai trouvé en deçà des deux autres, force est de constater que TOKIO est un très bon ovni cinématographique, de qualité, et qui change des films classiques, convenues, et sans audace, bien trop présent dans nos salles de cinéma.
Sur les trois courts métrages, l'un est un chef d'œuvre: celui de Bongjoon ho, l'un est plutôt bon: celui de Gondry, l'un est carrément raté: celui de Carax. A voir, rien que pour Gondry et Bongjoon Ho.
Souvent le problème des films ‘’barrés’’ est qu’il ne tienne pas la longueur d’un long métrage. ‘’Tokyo !’’ résous ce problème puisque chaque sketchs dure un peu plus d’une demi-heure. ‘’Interior Design’’ de Michel Gondry démarre dans la normalité de Tokyo, donc forcément un peu barré pur nous, puis prend un tournant poético-loufoque, inattendu et agréable. ‘’Merde’’ de Leos Carax est un bonne surprise puisqu’on découvre que le réalisateur du ‘’Pond neuf’’ a de l’humour. Humour vache et absurde qui ne manque pas d’une certaine poésie. Mais le clou du film revient à Shaking Tokyo de Bong Joon-ho, qui nous raconte comment un hikikomori (personne qui vit coupé du monde, sans jamais quitter son appartement), va tomber amoureux d’une livreuse de pizza. Que demande le peuple ? ‘’Et Tokyo dans tout ça ?’’ Mais justement , c’est tout ça, Tokyo !
Films à sketches d'égal facture avec une surprise lors de chaque métrage, Gondry nous surprend par sa sobriété et sa justesse retrouvé lors de son propos, alors que la réalisation n'en n'est pas moins originale, voir attachante. Les lieux ne sont pas habillés par sa réalisation mais par un choix judicieux et à propos de la trame racontée. Carax revient avec une direction d'acteurs à propos (Belmer et Denis Lavant sont parfaits) et un discours intelligent et dénonciateur comme rarement vu récemment (il évite toute facilité qu'il remplace avec grande subtilité du propos). Enorme métaphore ironique des travers de notre société. Enfin John Hoo Bong nous offre, également en toute simplicité une de ces plus belles réalisations tant il a su cerné les regards, les corps évoluants dans les décors, les cadres choisis dont il enveloppe c'est personnage. C'est donc ce dernier court métrage qui remporte l'engouement et la joie devant tant de charme. L'ensemble reste unique et d'un bloc (de par le lieu, forcément) mais aussi de par ce que dégage tous ces petits morceaux de bravoures visuelles et poétiques...Ailleurs, vite et encore...
Tokyo ! est un concept de trois courts-métrages réalisé par trois cinéastes tous très différents les uns des autres. Ainsi on retrouve Michel Gondry avec Interior Design où il nous conte l’histoire d’un jeune couple qui cherche à s’installer à Tokyo et dont la jeune femme trouvera sa raison de vivre en se transformant en chaise ! Le second opus est réalisé quant à lui part Leos Carax avec Merde et sème la terreur dans la ville de Tokyo avec "La Créature des égouts". Un film très particulier auquel tout le monde ne devrait pas adhérer ! Enfin, le troisième et dernier, c’est Joon-ho Bong avec Shaking Tokyo, où le réalisateur nous offre une réflexion sur la solitude (les hikikomoris, sont des hommes et des femmes qui se coupent volontairement de la société, ils vivent reclus chez eux et ne sortent jamais). Trois courts-métrages très particuliers qui nous dévoilent chacun une vision différente de la ville de Tokyo. Comme toujours, il y a des œuvres plus réussies que d’autres, le film n’échappe pas à la règle et c’est Michel Gondry qui séduit le plus (entre poésie et rêve), quand à Leos Carax, il questionne et déroute à la fois.
Doux euphémisme que de parler de déception devant ce projet alléchant sur le papier qu’était Tokyo. Une ville que j’adore, des cinéastes inspirés et des pitchs scénaristiques qui titillent. Bien installé dans mon fauteuil, je savoure à l’avance. Une heure trente plus tard, je suis nettement plus mitigé, la ville étant glauquifiée à souhait par des réalisateurs finalement bien peu inspirés qui n’ont pas su transformer des idées en histoire. Le court-métrage est un format casse-gueule par excellence, et Carax, Joon Ho Bong et dans une moindre mesure, Gondry, se sont plantés. Passons sous silence la Merde de Carax (jamais film aura aussi bien porté son nom) pour constater que le cinéaste coréen nous livre 30 minutes d’ennui, malgré quelques bonnes idées de mise en scène. L’histoire est creuse et surtout dénuée d’émotions. Michel Gondry quant à lui, nous livre un Interior Design à court de souffle, avec un casting particulièrement mauvais, mais qui nous délivre quelques scènes sympathiques à sa toute fin. Comme à chaque fois pour des films de ce type, l’ensemble est bancal et inégal, et on ressort de la salle avec la désagréable impression d’être tombé dans un piège à bobo, les critiques ciné ayant particulièrement bien posé les appâts. Mieux vaut donc se souvenir de Joon Ho Bong et de Gondry pour leurs magnifiques longs-métrages, The Host ou encore Be Kind Rewind, et leur pardonner ce bœuf d’un soir. Quant à Carax…
Un triptyque inspiré malheureusement assez inégal servi par trois grands noms de la réalisation. De l'ensemble de l'oeuvre se dégage un esthétisme certain ainsi qu'une indéniable originalité, cependant l'association des trois courts métrages n'est pas des plus évidentes. Le Michel Gondry, fidele à son auteur, est un brin décalé, sans toutefois plonger aux confins du loufoque, on reste donc un peu sur sa faim... "Merde" est un ovni provocateur mais dont la satyre point à peine sous les agaçantes longueurs qui ne mènent pas à grand chose. "Shaking Tokyo" enfin, le plus subtil des trois, clôt tout en finesse et non dits ce triptyque atypique qui nous rappelle par sa forme et son sujet l'excellent "Paris je t'aime"
Un ensemble convaincant quoique inégal... Non pas qu'un film soit réellement plus mauvais qu'un autre mais, forcément, on aura toujours un préféré. En l'occurrence, c'est "Merde" de Leos Carax qui est moins bien passé... Trop long, très décalé... Les deux autres films, bien plus poétiques et révélateurs quant à l'atmosphère tokyoïte, emportent, eux, mon adhésion.
Pour surprendre, ça surprend! Mais il faut avouer que ce film surprend agréablement, même si parfois on peut être quelque peu décontenancé. Les trois histoires sont aussi imprévisibles les unes que les autres. Cela nous change du cinéma dit "classique" et il en reste qu'en sortant de la salle j'étais personnellement satisfait par cette expérience.
L'inévitable "trois réalisateurs nous donnent chacun leur vision personnelle d'un sujet"... Ici Tokyo. Michel avait flashé sur le nom de Michel Gondry, et de fait son petit opus "Interior Design" était sans doute le plus réussi des 3. Même si l'acteur masculin était très agité, superficiel et peu crédible, l'histoire de ces deux jeunes débarqués à la capitale avec tous leurs rêves et le récit implacable de leurs désenchantements était bien tournée. J'ai aussi beaucoup aimé le thème du dernier, cette histoire d'hikikomori, traitée avec gravité et un certain humour. Mais la fin en fleurette à l'eau de rose, sur fond de tremblements de terre à répétition, m'a un peu déçue. Mais, lorsque Michel a déclaré avant de partir d'un ton péremptoire, "quand il y a 3 réalisateurs, y a forcément un ratage", je l'ai vertement tansé en lui reprochant son pessimisme... "non, il y a forcément une réussite"... Pourtant il avait raison car le ratage c'était ici le film totalement absurde de Léo Carax, Merde. Cette stupide histoire de créature des égouts posée là comme un cheveu sur la soupe, a gâché l'ensemble du brouet, et a rendu le potage ingeste. Dommage
- Un Gondry fidèle à lui-même, c'est à dire bricolo, qui part un peu dans tous les sens, et qui donne l'impression à la fin de ne pas avoir pu vraiment aller au fond de son sujet. Le divertissement reste agréable. - Ensuite, on a droit à "Merde", film qui s'insère péniblement dans le triptyque, ce conte farfelu d'un être entre "Frankeinstein" et "L'étranger" empruntant trop à des références occidentales. Au final le film hésite entre délire personnel et tentative d'y insérer un peu en catastrophe une satyre de la société nippone, mais sans grande cohérence. - Le troisième court métrage est un conte nous plongeant dans la vie d'un ermite habitant Tokyo, et dont les habitudes sont sur le point de basculer. Pas d'esbrouffes dans celui-ci, pas de zone d'ombres, ce film éclatant est celui qui je pense se rapproche plus de ce qu'on peut s'imaginer du Japon, avec sa minutie, ses symboles (la place importante du regard), son introspection, ses craintes.
J'ai apprécié le court de Michel Gondry, et plus encore celui de Bong Joon-Ho, dont le mélange d'insolite, de poésie et d'humour m'a rappelé le cinéma de Kim Ki-Duk. Et sans en avoir l'air, ces deux films nous en apprennent sur Tokyo et ses habitants. Vraiment Pas Glop en revanche pour le court de Carax dont l'absence totale de finesse fait désordre.
Trois courts métrage avec comme points communs, tokyo et l'originalité pour chacun d'eux ! du grotesque, et de la provocation pour carax, de la poésie pour Joon-Ho bong et de l'humour futuriste pour gondry ! c'est original, provocateur, futuriste, grotesque, drôle, sensible, .... on entre dans un univers totalement différent de ce que l'on voit habituellement, du très bon cinéma !