Voilà bien le genre où l'on se demande si on a compris quelque chose, s'il s'est passé quelque chose, ou ce qu'a bien voulu dire le metteur en scène ! Ici peut être un peu les trois à la fois. Le premier film de Fabrice du Welz Calvaire était assez réussi, inquiétant, effrayant et dérangeant. Pourtant ça partait bien. Une certaine ambiance, un début d'histoire intéressant, un évènement qui a bouleversé le monde. Et puis dès que les parents partent à la recherche de leur enfant disparu dans le tsunami, tout dérape. Le scénario se prend les pieds dans le tapis. Délires fantasmagoriques ou paranoïaques, rêve, réalité ou folie, tout se mélange, et nous (enfin moi) on s'y perd. L'image n'est pas belle, le montage est limite nauséeux, la musique souvent abrutissante, les dialogues insupportables, une fin gore sans vraiment de raison. L'interprétation d'Emmanuelle Béart est, comment dire, aussi insaisissable que le film. Pour moi erreur de casting, elle n'est pas crédible en mère endeuillée et éplorée. Rufus Sewell est, quant à lui, pas mal. Mais c'est le seul qui se débat et se bat avec conviction. Bref long, ennuyeux, assommant. Dommage le réalisateur promettait beaucoup, après son premier long, ça sonne ici comme un coup d'arrêt. C'est mouillé comme un pétard, et aussi rythmé qu'un plat de nouilles thaïlandaises. Mais bon, attendons la suite. Je déconseille, sauf si vous voulez faire une bonne sieste au chaud...