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Sylvain P
335 abonnés
1 356 critiques
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4,0
Publiée le 10 octobre 2007
Plongée radicale dans les différents recoins du Rio de Janeiro des vrais brésiliens, Proibido proibir est un film sincère et juste, pas toujours parfait mais passionant et fort.
très bon film sur le Brésil et des brésiliens... Ils sont 3 dans un triangle amoureux qui par le hasard vont se mettre à s'interesser aux favelas qui les entourent. La réussite tient surtout à l'histoire qui lie les 2 potes avec la copine de l'un deux. Les 2 potes aiment la fille qui n'aim pas le bon. Les acteurs sont plein de charmes et sont tous trois en osmose. Par contre ce qui est le thème principal du film est aussi le moins bien travaillé. La découverte des favellas est en fait un coup en passant pour aidé un jeune de la police. La découverte en est réduit à un pâté de taudis et 4-5 venues dans l'antre du ghetto... tu parle d'une découverte ! Le seul vrai problème serait la police ! oubliés le chômage, la drogue, le racket, la pauvreté...etc... Ce qui devait être le plus important (cette découverte des favellas) devient en fait secondaire par rapport à la relation des 3 jeunes ce qui rend le film bancal. La fin est trop facile et sans prise de risque.
Vu en v.o. au Festival des Trois Continents 2007, ce film a une certaine santé par son saut dans les favellas brésiliennes, bien qu'à peine pénétrées, mais où on enregistre un drame qui est probablement courant là-bas, hélas... Les jeunes présents dans la salle nantaise ont apprécié tout particulièrement l'humour et la dérision du jeune urgentiste qui fait face à bien des drames, dont le cancer à un stade avancé. Une belle jeune fille évolue entre deux copains attirants, le premier est noir, pacifiste, plein de fougue, le second est blanc, apparemment généreux mais tellement mystérieux. Les circonstances feront tout le reste, assez loin du marivaudage habituel. Beau message global.
Attachante chronique sentimentale et sociale, un peu engluée dans un improbable récit policier mais le ton est original et les acteurs bien dirigés. Mériterait une plus large audience.
Petite première oeuvre brésilienne, "Interdit d'interdire" risque d'en surprendre plus d'un. Au vu de l'habileté de son scénario et de ses comédiens enthousiasmants, ce drame social dépeignant de face une société inégalitaire n'a pas la carrure hésitante ni la touche immature d'un premier film. La maîtrise de ce triangle amoureux classique, jusqu'à l'intrusion dans la moitié du réçit d'un aspect thriller contraignant les protagonistes à faire des choix et la dramaturgie du film à s'approfondir, n'a d'égal que le charme qui l'entoure. Porté par une mise en scène simplement magnifique, qui privilégie le plaisir visuel sans pour autant sur-esthétiser chaque image, "Interdit d'interdire" a, d'un côté la force nécessaire à ce type de film, et de l'autre le dialogue ouvert sur la violence urbaine, contrastant intelligemment avec la douceur dégagée par les sentiments de chaque personnage. Jorge Duran filme poétiquement et avec une grande humanité ces amis, leur antagonisme inévitable, mais aussi l'amour qu'ils se portent tout du long (voir la superbe scène finale, d'une mobilité qui la fait se déployer comme hors du temps). Pointant du doigt les problèmes de sécurité qui sévissent dans son pays, ainsi que la violence incontrôlable des policiers, le cinéaste tient avec son sujet une thématique forte qui donne au film le temps de se déplier par structures entremêlées, brassant à la fois le social, la dignité, l'amour, la peur et l'infidélité. Un premier film dense et intéressant, qui a quelquechose à dire, malgré son léger manque d'incisure, causé par un rythme languissant comme le soleil du Brésil. Une belle oeuvre dont on retiendra avant tout le visuel très soigné et les acteurs magnifiques (et magnifiquement filmés qui plus est), ainsi qu'un beau script plein, auquel il ne manque juste la confiance, ou la sérénité du réalisateur pour qu'en ressorte une réelle matière émotionnelle.
Encore une réussite du cinéma indépendant sud-américain, qui mérite mieux que sa diffusion confidentielle dans un nombre de salles très réduit. Trois jeunes, aux références soixante huitardes (barbe à la Che), se débattent dans un Brésil encore soumis à la dictature policière. Un ménage à trois plein de sensibilité, qui nous offre de belles émotions, servi par des interprètes plein de charme et de talent.
Proibido proibir a plusieurs atouts : la qualité de son scénario, une qualité technique indéniable (la photographie est très soignée) et un jeu d'acteurs moderne qui rend l'ensemble très plaisant. Le cinéma brésilien diversifie ses thèmes depuis plusieurs années en revisitant son histoire et en analysant le présent sous plusieurs formes. Le milieu universitaire au Brésil qui sert de cadre à l'histoire est ici particulièrement bien décrit.
Il était une fois un trio d'étudiants à Rio: un couple: Leon et Leticia, et un épicurien branleur et généreux , Paulo, dont la devise est: Proibido proibir. Voilà, le scénario ne réserve plus trop de surprises. Les jeunes refont le monde, se trompent d'âme soeur, se cherchent.. Curieusement, malgré des acteurs pleins de charme et une image vraiment très fine, tout sonne faux dans ce film. Le scénario mélange maladroitement un trio amoureux assez pataud, et un message politico-héroïque simpliste et caricatural. Le réalisateur n'a le temps de s'attarder sur aucune de ces histoires, mais il tient vraiment à tenir les deux de front. On assiste donc à l'alternance de scènes romantiques et de scènes dramatiques, ce qui peut provoquer un malaise, voire un fou rire. Bref, au final ce film ressemble à une mauvaise copie de l'auberge espagnole qui se voudrait engagée. On peut s'en passer.