Bienvenue chez les Ch’tis…. voilà le fameux film aux 20 millions d’entrées sur le territoire, un record pour un film français, qui a tant fait parler de lui en 2008. Cette comédie populaire sur les gens du Nord et réalisée par Dany Boon, lui-même originaire du Nord-Pas-de-Calais, est pour moi un des films les plus mystérieux du cinéma français car je ne comprend pas comment il a put attirer autant de personnes. Est-ce que le film mérite ses 20 millions de spectateurs ? Pour moi c’est clair : non, trois millions auraient suffit. Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence. Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impossible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d'obtenir une mutation sur la Côte d'Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, une petite ville du Nord. Pour les Abrams, sudistes pleins de préjugés, le Nord c'est l'horreur, une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensible, le "cheutimi". Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami : Antoine, le facteur et le carillonneur du village, à la mère possessive et aux amours contrariées. Quand Philippe revient à Salon, Julie refuse de croire qu'il se plait dans le Nord. Elle pense même qu'il lui ment pour la ménager. Pour la satisfaire et se simplifier la vie, Philippe lui fait croire qu'en effet, il vit un enfer à Bergues. Dès lors, sa vie s'enfonce dans un mensonge confortable. Sorti en février 2008, trois ans après sa première réalisation La Maison du Bonheur, le deuxième film de Dany Boon est une nouvelle comédie populaire qui s’intéresse cette fois à la région du Nord-Pas-de-Calais et plus particulièrement à ses habitants qui possèdent le fameux accent ch’ti. Originaire du Nord-Pas-de-Calais, Dany Boon livre donc avec Bienvenue chez les Ch’tis une sorte d’hommage à son pays natal qu’est le Noooord, comme dirait Michel Galabru dans un savoureux caméo au début du film. De plus le film est dédié à sa mère et donc on peut en déduire que sa comédie est un véritable hommage à sa région natale et à sa mère. Mais Bienvenue chez les Ch’tis, le film qui a tant fait parler de lui car faisant exploser le box-office français en cumulant au final 20 413 165 entrées, dépassant ainsi tous les plus gros succès de l’Histoire du cinéma français tels que l’inoubliable comédie avec Louis de Funès et Bourvil intitulée La Grande Vadrouille de Gérard Oury avec ses 17 millions d’entrées, l’ancien record pour un film français au box-office, mais encore Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré avec ses 13 millions d’entrées et Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat avec ses 14 millions d’entrées ! Alors comment expliquer un tel succès ? Le bouche à oreille qui permit à beaucoup de gens de découvrir le film de Dany Boon car on a put leur dire, ce sont des hypothèses car je n’ai aucune idée de ce qui a pu être dit mais ça doit pas être très loin de ceci : « c’est une excellente comédie, on y rit à gorge déployée », « c’est hilarant », « aller le voir c’est très drôle » ou peut-être même si on est fou « c’est la comédie du moment qui va surement devenir culte, c’est un chef-d’œuvre !!! ». Sinon les bonnes critiques qui ont pu influencer, les médias,… bref 20 millions d’entrées au total et Dany Boon est couronné roi du box-office français, roi de la comédie populaire, roi du cinéma français… euh attendez je m’emballe un peu mais à l’époque pour certains c’était surement ça. Un film français qui délogera Bienvenue chez les Ch’tis de la première place du podium devra faire encore mieux qu’Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache, l’excellente comédie portée par Omar Sy et François Cluzet qui méritait, elle, de dépasser le 20 millions d’entrées puisqu’il s’est arrêté à 19 385 300 spectateurs. Bon les deux films sont totalement différents mais cela prouve bien que Bienvenue chez les Ch’tis, comédie ultra beauf, n’est pas invincible. Donc le film de Dany Boon restera pour moi un des grands mystères du cinéma français et du cinéma tout court puisque je n’arrive pas à trouver la bonne réponse à la question suivante : comment une comédie, pas aussi drôle qu’on nous le disait, a-t-elle fait ce record au box-office en 2008 ? Elémentaire pour certains, mystérieux pour d’autres. Mais donc si on s’attarde sur le film vous l’avez bien compris, Bienvenue chez les Ch’tis est selon moi beaucoup trop surestimé par certaines critiques presse, certains spectateurs et les médias nous en on certainement fait une belle promotion pour inciter les gens à aller voir ce film. Le film de Dany Boon est pour moi une des comédies françaises les plus beaufs, niaises et clichées du cinéma. Le scénario n’est pas des plus fascinant, l’idée de départ est bonne et j’avoue que les trente ou quarante premières minutes sont très plaisantes et le film est bon. Mais une fois passé ces trente minutes et bien le film s’enfonce dans le style beauf, les clichés impossibles : les dix dernières minutes sont un chef-d’œuvre du cliché, le truc qu’on sent venir genre depuis un bon bout de temps : il lui avoue son amour, demande de l’épouser, se réconcilie avec maman, ils se marient et trois ans plus tard madame est enceinte, MA..GNI…FIQUE. Et aussi le film n’est plus drôle du tout dans sa deuxième partie car les moments où Kad Merad et Dany Boon, bourrés comma pas possible, font la tournée des boîtes aux lettres du quartier fait passer les facteurs pour de gros alcooliques et un peu abrutis. Et pire on dirait que le film fait passer les gens du Nord pour des paysans alcooliques qui pense qu’a manger des frites et de bons plats bien garnis, à rigoler comme des abrutis et parler avec leur accent assez lourd à la fin car on comprend rien du tout. Ensuite pour ce qui est des acteurs c’est assez inégal à mon goût. Kad Merad qui tient le premier rôle est vraiment très bon dans le rôle de Philippe Abrams, fonctionnaire de La Poste muté dans le Nord et rencontrant la coutume ch’ti avec ces bon et mauvais côtés. Et dire que Jean Dujardin aurait pu interpréter le rôle de Merad. Je dis que heureusement qu’il n’a pas accepté car il y aurait pu avoir un changement dans le temps, l’avenir de Dujardin n’aurait plus été le même que ce que nous connaissons aujourd’hui ! S’il avait tourné dans Bienvenue chez les Ch’tis il n’aurait peut-être pas eu son rôle dans The Artist de Michel Hazanavicius qui lui permit de remporter l’Oscar du Meilleur acteur et de tourner avec les plus grands noms du cinéma comme avec Georges Clooney, Matt Damon, John Goodman et Bill Murray dans Monuments Men et également sous la direction de Martin Scorsese dans Le Loup de Wall Street en donnant la réplique au grand Leonardo DiCaprio. Fermons la parenthèse et revenons aux acteurs de Bienvenue chez les Ch’tis. Ensuite et bien il y a Dany Boon qui arrive dans son rôle de postier alcoolique, l’acteur est drôle au départ mais son accent incompréhensible trop poussé et la niaiserie de son personnage font qu’il devient vite, pas énervant car il est un très bon acteur au contraire, mais lassant et pas très attachant. Après il y a le déballage de seconds-rôles, malgré le respect que j’ai pour les acteurs les personnages qu’ils nous livrent sont beaufs, encore une fois très niais, trop ch’ti selon moi et insupportables tels que ceux de Zoé Félix, Philippe Duquesne, Anne Marivin, Guy Lecluyse, Line Renaud, Michel Galabru par contre agréable à voir et Stéphane Freiss est lui aussi assez marrant. Ajoutez à ceci une réalisation genre téléfilm du lundi sur TF1 et vous obtenez une bonne vieille comédie bien franchouillarde destinée à cartonné à 20h50 sur la première chaîne. En résumé avec une première partie assez marrante et avec un Kad Merad en sauveteur du film quand celui-ci n’est plus très drôle dans sa deuxième partie car accumulant clichés, jeux d’acteurs pas terrible et réalisation lisse, Bienvenue chez les Ch’tis est une comédie assez moyenne qui n’est drôle qu’au début et devient vite énervante et dont la fin est bâclée. Un film culte seulement pour son nombre d’entrées en France et quelques répliques mémorables entre Kad Merad et Dany Boon mais sinon le film se regarde une ou deux fois et après on passe à autre chose de bien plus intéressant car il sera vite oublié. Et dire qu’un remake chinois est envisagé… au secours !!!