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Hakim G
47 abonnés
655 critiques
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4,0
Publiée le 30 décembre 2008
Ne crions pas cocorico si vite, ce n'est pas le meilleur film français comme certains l'ont souvent dit Desplechin offre un cynisme des plus jouissifs avec des dialogues qui frôles le magistral portés par des comédiens haut en couleur.
Une belle brochette d'acteurs pour cette comédie dramatique originale et surprenante. J'avoue avoir eu un petit faible pour ce cher Amalric qui livre une performance parfaite. C'est drôle, c'est triste, c'est touchant, c'est curieux, c'est agaçant, c'est convaincant, c'est beau, ... Ca semble simple au premier abord, mais de nombreux thèmes sont abordés avec finesse. Malgré quelques longueurs, l'ensemble est vraiment très bon et subtil : à voir !
Moi qui était tant attiré par ce film...Quelle déception!Peut-être ais-je tort,aussi,de m'attendre à regarder un chef-d'oeuvre dans la veine de"Cuisine & Dépendances", je ne retrouve là qu'un ersatz de feuilleton du dimanche aprés-midi pour retraités dépressifs. Réglements de compte, nous dit le synopsis, il n'y a que des pseudo-conflits entre bobos ininteressants.Desplechin filme avec prétention une histoire sans intérêt avec des personnages sans saveur.(Mathieu Amalric étant l'exeption tant la virtosité de son jeu d'acteur tient du génie.)Pour les autres, on repassera. Catherine Deneuve que d'aucun diront qu'elle est en parfaite retenue n'en branle effectivement pas une.Je commence à comprendre cette école de cinéma issue pour la plupart d'institutions pompeuses et vaines comme Florent : se persuader d'avoir quelque chose d'interessant à dire, à montrer, à filmer, alors qu'il n'y a la que du vent.Ce film mérite t-il fraiment qu'on y consacre DEUX HEURE ET DEMIE de sa vie???Vous me direz, beaucoup de films non plus, mais pour la majorité, ils ont la modeste ambition de divertir tout simplement, ce qui est loiiiiiiin d'être le cas dans UN CONTE DE NOËL. Il y également une constante stupéfiante chez ce genre de cinéastes, c'est qu'ils appuient tellement certaines choses qu'elles en deviennent presque parodiques. Par exemple, cette manie de donner à des personnages qui se veulent "torturés" une cigarette à fumer à chaque plan, une fiole d'alcool à boire à chaque scène "d'introspection"??? Emmanuelle Devos n'a rien à faire là,ou plutôt son personnage, tout est tellement lisse,conforme,plat...Pourquoi ne pas faire les choses à fond et filmer un VERITABLE drame social et familial?Pourquoi se contenter de tenter d'accumuler des plans qui ont tous leur places dans les scènes coupées plutôt que dans le récit initial? Vraiment, ne perdez pas votre temps en cette période de fêtes...
Un film qu’on pourrait dire « sans histoire », comme si Desplechin ne se contentait que de poser sa caméra au beau milieu d’une famille inventée. Mais c’est justement au beau milieu de cette famille qu’il traite des sujets à foison, que ce soit la mort, la haine, l’amour, la maladie, la vieillesse. Un 'conte de noël' à la fois simple et complexe, une œuvre qui parle d’elle-même, qui ne comble pas forcément tous les problèmes lancés et laisse de nombreux mystères (la lettre, le passé des protagonistes) en suspens, mais qui est terriblement agréable, tonique, stimulant, porté par la plume et la mise en scène de Desplechin. Il y crée un mélange des styles digne de l’héritier de la nouvelle vague qu’il se dit être, multipliant les références cinématographiques (Sueurs froides) et littéraires, les adresses directes aux spectateurs, les scènes prises au contre-pied, pour au final créer un film unique et atypique, doté d’un esthétisme parfait. Et malgré les longueurs, le casting (Catherine Deneuve et Mathieu Amalric en tête) fait le reste.
Je l'ai vu et ensuite ai assisté a une interview du réalisateur à Montréal il y a 2 semaines. J'ai vraiment hesité à quitter la salle tellement ce film met mal a l'aise.
Aucune morale. Aucune pitié. Réalisation médiocre. Des acteurs qui se croient au théatre.
La critique évidemment se retrouve dans ce film froid et sans interet. Juste la froideur de l'ame occidentale bourgeoise.
Les films de Desplechin tracent toujours le portait sans concession et sans guère d’enthousiasme, de personnages en guerre contre les autres ou eux-mêmes et en quête d’équilibre, ou pas. Un conte de Noël n’échappant pas à ces règles immuables, il s’agit là d’une comédie dramatique chorale qui comporte autant de richesse narrative construite autour d’individus évidemment très différents que de lenteurs récurrentes et d’absence coupable d’implication du spectateur. Les maux, les cicatrices et autres séquelles morales ou physiques qui gangrènent la famille et ses ramifications sont authentiques et méticuleusement divulgués, mais le ton, glacial, et la mise en scène, austère, sont des facteurs de détachement du récit. Le plus grand mérite de Desplechin est d’avoir osé placer ses protagonistes dans un contexte qui n’est ni parisien, ni bourgeois. Ça n’a pas l’air comme ça, mais combien de mélodrames français ne reprennent pas au moins un des ces poncifs? Vraiment très peu. L’action se déroule ainsi à Roubaix au cœur d’une famille dite de classe moyenne, et sans clichés. Seul point de discrédit sur cet environnement: la présence de Deneuve dans la peau d’une quadruple parturiente ayant été mère au foyer toute sa vie. La grande Catherine qui s’est toujours vue reprocher d’être froide et sophistiquée côté cour comme côté jardin est fidèle à cette image. On a bien du mal à croire qu’elle a pu être la ménagère méritante qu’elle est censée incarner. Surtout lorsqu’assise sur son fauteuil devant la télévision et entourée de son petit monde, elle fume une cigarette, les jambes royalement croisées et l’air carrément matriarcal. Et le couple qu’elle forme avec papy Roussillon a un petit quelque chose d’anachronique. Le reste du casting est parfait avec les habituels fidèles de Desplechin: Amalric, Devos, Girardot, Mastroianni. Poupaud et la nouvelle venue Consigny sont également très bons. En résumé, Un conte de Noël est digeste mais se déguste avec modération.
Voilà une semaine que j’ai envie de poster un billet sur le dernier film d’Arnaud Desplechin « Un conte de Noël » et que je n’en fais rien. Par pure paresse. Parce qu’il y a trop à dire. D’abord que je l’aime. Autant que le précédent : « Rois et reine ». Le cinéaste nous livre cette fois un cadeau plombé du poison propre aux fêtes de famille. Il tisse une histoire de liens corrompus par une blessure originelle : la perte d’un enfant que nul n’aura pu sauver. Mais la cause importe peu. Desplechin met en scène les effets de ce mal premier sur le couple, la fratrie, une cosmogonie familiale tragique et drôle, émouvante et pathétique (véritable métaphore de l’art dramatique, habilement mis en abîme). Il met en branle un petit théâtre de marionnettes plus ou moins désarticulées, s’amusant de ces névroses mises à nu, exposées dans une crudité rare et ne redoutant aucun choc frontal entre les membres de cette tribu monstrueuse. A la tête du « monstre », Catherine Deneuve campe une Junon (aux allures hitchcockiennes) parfaite de froideur et de détachement. Impeccable de beauté retouchée et de cruauté hautaine, elle est une mère mal-aimante, occupée à son auto-vénération (le comble de l’autodérision pour cette icône, non ?) et secondée en cela par son petit mari, Abel (Jean-Paul Roussillon), prêt à tout sacrifier sur l’autel de sa déesse, y compris ses enfants. Car Junon est malade et comme pour l’enfant mort quarante ans auparavant, elle cherche un donneur de greffe compatible, parmi les membres de la famille. Noël inaugure alors le retour du fils banni (le génial Mathieu Amalric), bientôt seul à pouvoir (re)donner la vie à cette mère haïe. Cette redistribution des rôles, imposée par la maladie, bouleverse la construction familiale, fait resurgir les fantômes, déchaîne les démons, modifie les rapports de pouvoir. Nul n’est épargné dans « cette sarabande où chacun livre son ressentiment ». (La direction des acteurs est à ce titre magistrale.) Au-delà de l’histoir
Je n'aime toujours pas Desplechin avec "Ce conte de Nôël", il est vriment ennuyeux et cette famille est vraiment tordue! Je mets une étoile à Amalric qui est extraordinaire comme toujours.
D’emblée la teneur des dialogues génère un intérêt pour les personnages. Cette manière de ne jamais laisser de place au « non-dit » est un mode de communication survitaminé qui tend vers le « jeu de la vérité à vie ». Mais cette catharsis permanente n’aboutit paradoxalement à aucune évolution notable chez les personnages et chacun semble avancer dans sa bulle dont on devine ou subodore les fantômes et les angoisses mais qui restent finalement secrets pour les autres personnages et les spectateurs. La fin du film également laisse tout en suspens : les relations mère/fils, frère/sœur, cousin/cousin etc., comme si Arnaud Desplechin nous préparait la suite du feuilleton familiale. Mais s’intéresse-t-on vraiment à cette histoire de famille au-delà de la truculence des personnages ? Pas vraiment. D’une part le caractère un peu trop brillant de cette famille, lettrée, théâtreuse, musicienne, nous coupent d’une identification potentielle, d’autre part les concepts psycho-généalogiques exposés sont, soit trop fumeux, soit trop simplistes pour être passionnants. La filiation, l’inversion de la filiation, sont traités de manière abrupte et péremptoire. Desplechin indique comme point de départ du film deux ou trois concepts qui l’interpelait mais qu’ils ne comprenaient pas, et dont il espérait une clef dans l’interprétation des acteurs. Belle idée, mais il ne recherche à aucun moment la « collaboration » du spectateur. Cette famille, vaguement maudite, terriblement énervante, mais si géniale dans l’esprit de son auteur (on peut supposer que c’est un peu la sienne), ne touche le spectateur ni par l’identification ni par la sensation d’une compréhension privilégiée des personnages et des situations. D’autres cinéastes se sont servis du cinéma pour leur propre psychanalyse…avec plus de bonheur.
Il est intéressant d'écrire la critique de ce film 4 mois après l'avoir vu. Il y a une sorte de maturation du film dans la mémoire. Ce film est une bombe d'émotions puissantes: certaines images peuvent hanter longtemps qu'elles soient belles ou particulièrement cruelles (telle la haine froide, tranchante et magnifique qui anime la soeur). Avec le recul, il s'agit pour l'instant du meilleur film français de l'année. Il n'a qu'un vrai défaut mais quel défaut! Il est bordélique: certaines informations essentielles qu'il s'agisse d'images, de sentiments ou simplement du fil du récit, sont distillées parmi d'autres sans le moindre intérêt si ce n'est celui de la pose auteuriste. C'est dommage mais pas rédhibitoire pour celui qui veut faire l'effort. Il y a bien 30 minutes à élaguer mais ce qui reste c'est la puissance de la direction d'acteurs de Desplechin. Incroyablement supérieure à celle d'un Christophe Honoré par exemple. Anne Consigny est fascinante, Amalric, impeccable comme toujours, et, le plus étonnant, Chiara Mastroianni y est mer-veil-leuse!
Un film surprenant, original et mélancolique, où Arnaud Desplechin parvient à éoquer des thèmes d'une grande gravité (deuil, mort, maternité) dans une ambiance indescriptible, faite de brics et de brocs, de personnages sonnés et de mères perdues au milieu de toute cette tribu improbable, qui parle comme dans un roman du dix-neuvième siècle. L'histoire? Finalement, cette intrigue ne sert qu'à tenir l'ensemble, à réunir toutes ces âmes cassées, dont aucune ne s'est remis d'un funeste jour où l'un deux les a quittés. Mais l'intrigue n'est pas gadget car Desplechin, virtuose de la caméra et de la narration, nous emporte dans un tourbillon d'émotions adultes et exigeantes peignant sans interruption et avec une énergie incroyable un portrait sans concession des Vuillard, famille bourgeoise du nord qui semble complètement détaché du monde qui les entoure (le père teinturier erre comme un fantôme, Ivan n'est qu'une ombre futile, Henri, Elizabeth et Junon des pêcheurs en quête de rédemption). La toile de fond religieuse donne un caractère mystique à cette famille formidable et fabuleuse, où le sang devient un enjeu de vie et où les intervenants extérieurs (Fonia, prénom sûrement mal épelé, comme elle est mal assortie aux Vuillard; Chiara Mastroianni, sublime en femme bousculée) se perdent dans les méandres d'énigmes qui ne se résoudront pas. Ambition démesurée et feuilletonesque; "Un Conte de Noël" est un film total, une oeuvre magistrale.
Une expérience pénible. Mon dieu que ce film est long, surtout que l'on s'ennuie de bout en bout. Ca parle, çà parle, çà parle ... mais on ne comprends rien, en supposant qu'il y ait quelquechose à comprendre. Pendant 2h30, on nous montre une famille déchirée (pourquoi ?) à noel : des coups de gueule (pourquoi ?), des larmes (pourquoi ?), des haines (pourquoi ?) et des rires (ah non). Autour de cela, on greffe (désolé pour le jeu de mots), une histoire de greffe, mais qui apparemment pose problème (pourquoi ?). En conclusion, un film sans aucun intérêt, à réserver à une certaine élite du cinéma. Tant qu'à regarder des histoires de famille à noel, regarder celles que vous avez filmé avec votre propre camescope.
C'est avec beaucoup d'espoir que je suis allé voir ce film après avoir lu des critiques unanimes saluant l'un des plus grands films français depuis une éternité. Certes, Amalric est génial ( comme d'hab), mais Un Conte de Noel n'a rien du chef d'oeuvre annoncé. A voir tout de même.
La performance des acteur est vraiment bonne, le scénario a quelques petite failles, à moins que ce soit le montage qui donne cet effet là, mais l'histoire pourrait être un peu plus claire. Si non, ça reste un très beau film que je recommande.
Quel film ! Le temps est passé à une vitesse vertigineuse tant on est attentif à chaque comportement et à chaque parole des personnages. Ils sont tous très complexes et l’interprétation des acteurs est excellente. Mathieu Amalric m’a vraiment impressionné. C’est lui qui mène la petite touche d’humour second-degré tout au long du film. Les dialogues sont surprenants et provocants. Rien n’est caché, tout est dit. C’est un film très subtil sur le plan psychologique (les relations sont remaniées : la mère n’aime pas son fils et le père aime ses enfants : rôles inversés). Le jeu des acteurs est beaucoup basé sur des sous-entendus que l'ont perçoit grâce à leur regard. Un film que j’aimerais revoir très vite.