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    Un conte de Noël
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    361 critiques spectateurs

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    269 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 avril 2014
    Du pur Desplechin avec sa clique d'acteurs habituels et une histoire qui prend la forme d'une psychanalyse de groupe, façon "famille je vous hais", entre Gide et Bergman. C'est bien dirigé, bien joué, bien filmé. Tout y est très intelligent, mais trop écrit, trop artificiel, pour que jaillisse une émotion. Il manque une impulsion naturelle pour vraiment humaniser ce drame bourgeois intello, rendu peu aimable par un humour noir très vache et particulièrement glaçant. Relations humaines tendues voire pourries, petites et grandes cruautés sont décortiquées et enchaînées dans ce film choral au long cours (2 h 30), un peu fastidieux, un peu caricatural aussi du savoir-faire de son auteur.
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    107 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 janvier 2014
    Une longue branlette intellectuelle de Desplechin. C'est long à venir, surtout que la seule question ayant un semblant d'intérêt, restera sans réponse. Il parait qu'il y a un public pour çà. Tant mieux pour lui...
    jpdeg
    jpdeg

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 janvier 2014
    C'est sûrement le fait de découvrir ce film sur DVD mais ce Conte de Noël ne m'a pas emballé, quelquefois ému mais sans plus. C'est compliqué, alambiqué... Certes, le sujet est difficile mais fallait-il mettre autant de personnages aussi incertains que transparents ? Le temps de s'habituer à eux et plus de la moitié du film est déjà passée...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 2 décembre 2013
    Je viens de voir ce film en DVD et je suis désolé de le dire je n'ai pas tellement aimé. C'est certes une grosse machine qui fonctionne jusqu'au bout, avec une histoire qui est relativement crédible, et qui réunit une belle brochette d'acteurs et d'actrices qui jouent bien, mais çà m'a paru ampoulé et je ne suis allé jusqu'au bout qu'en me forçant. Si déjà les acteurs, les actrices, le réalisateur se sont amusés, c'est déjà une bonne chose mais le spectateur moyen, très moyen, que je suis s'est ennuyé. Désolé encore une fois d'exprimer ainsi que je suis resté sur ma faim.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 octobre 2013
    Je n'irai pas dormir en me disant que je ne suis pas assez intelligente pour comprendre ce film.
    Merci aux autres critiques, particulièrement de Buridan, qui expose très bien son(et mon) ressenti.
    Passez votre chemin!
    Et je vais me méfier des critiques presse dorénavant...
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    134 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 octobre 2013
    La famille Dedalus doit faire face à des moments douloureux. Abel et Junon, les parents, ont eu 4 enfants. L’aîné est décédé d’une maladie rare dès l’enfance. Les deux suivants, adultes, ne se parlent plus et on ne sait pourquoi. Le petit dernier est le réel lien entre tous les membres de cette famille. Junon, la mère, hérite aussi de la maladie rare de son fils. La famille se réunit à cette occasion. Il faut trouver un donneur de moelle compatible au sein de la famille. On suit donc cette famille bancale durant les quelques jours entourant Noël.
    Encensé par toute la critique qui compare cette œuvre à Nietzche, Tchekhov, et cinématographiquement à Bergman. Même si l’écriture est fine, le film est froid, scolaire, ennuyeux. Desplechin offre un film qui plaira aux bobos intellos. Les références sont nombreuses, mais aux accents poseur. A déployer ces effets littéraires, il en oublie complètement les actes, les gestes, la dramaturgie des grandes passions humaines (amour, haine, colère, vice,…). De fait, lorsqu’ils s’envoient des vacheries remettant en question jusqu’à l’amour filiale, çà ne nous fait jamais ni chaud ni froid.
    La branlette intellectuelle et littéraire commence par le nom des personnages. Les références à la littérature ou à la mythologie ne manquent pas. On commence par le père, Abel, dont le nom évoque bien sûr l’histoire de Caïn et Abel, la lutte fratricide originelle… A noter qu’en hébreu, le nom signifierait « existence précaire », ici parfait écho à l’ombre de la mort qui plane sur les personnages. Le choix du prénom Junon pour le personnage incarné par Catherine Deneuve : la déesse antique était à la fois la sœur jumelle et la femme de Jupiter (une sorte d’inceste, donc, et une piste potentielle pour expliquer la brouille entre Elisabeth et Henri…) De cette union sont nés quatre enfants : Mars (Dieu de la guerre), Juventas (Déesse de la jeunesse, et principalement du passage à l’âge adulte), Lucine (Déesse de l’enfantement, et principalement des douleurs de l’enfantement) et Vulcain (Dieu du feu, né difforme et expulsé de l’Olympe par Junon avant de revenir se venger et lui jouer un mauvais tour, des années après).Les particularités de ces quatre dieux semblent bien coller avec les personnages du film de Desplechin : Vulcain fait penser à Henri, le banni, rejeté par sa mère/sa sœur ; la douleur liée à la perte d’un enfant – ou à un enfant ? – sont évoquées par Elisabeth lors de la séance chez son psy, au début du film ; Ivan, gamin timide métamorphosé en père de famille responsable quelques années plus tard, sous l’influence de sa femme Sylvia, semble faire référence à Juventas…
    Mais voilà, on n’est pas dans l’Antiquité. Et pourtant ces personnages sont peu incarnés, ils ressemblent à des images pieuses de ces Dieux. Il y avait pourtant matière. Exemples : le ton sur lequel la mère dit à son fils qu'elle ne l'a jamais aimé, le ton sur lequel son fils lui réplique qu'il ne l'a jamais aimée, et sur lequel ils concluent qu'ils ne se sont jamais aimés ; ou le ton sur lequel la mère dit (à sa belle-fille de passage - Emmanuelle Devos) qu'elle se demande ce que vaut son fils au lit ; ou sur lequel le frère faible et sympa (Melvil Poupaud) demande à son frère s'il a couché avec sa sœur, ce qui expliquerait la haine de cette dernière à son égard, « ce qui serait plus simple ». Mais un certain cinéma français trouve élitiste de prendre de la distance par rapport avec son sujet, mais si le contenu est totalement hermétique, à quoi bon.
    Très artificiel et sans grand intérêt si ce n’est que Desplechin est un vrai cinéaste. . En vrac : adresses à la caméra, filmage en macro de cellules microscopiques, image mentale, extraits de films hollywoodiens, bibliques ou pas, voix off, ombres chinoises, montages parallèles,… Il utilise au maximum les possibilités de son art.
    Les critiques intellos Parisiens, décentrez vous sérieusement et posez vous une question basiques : « Où est l’émotion ici ? »
    djeff17
    djeff17

    4 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    Réunissant une belle brochette d’acteurs – dont Catherine Deneuve et Jean Paul Roussillon (le couple de l’année), mais aussi Mathieu Amalric en ivrogne champion parmi les ivrognes, ce film se perd en d’insupportables bavardages, façon Eric Rohmer, et des intermèdes théâtraux creux et déclamatoires, façon festival d’Avignon (off, de préférence). Pour faire bonne mesure, les différents épisodes sont annoncés par des titres, comme au bon vieux temps du muet. Voila de la créativité, ou je ne m’y connais pas. Le fil conducteur, une greffe absolument nécessaire et un donneur difficile à trouver, est régulièrement perdu de vue. Qu’importe, on boit, on cause et à l’occasion, on fait le coup de poing. C’est un très beau film, bien franchouillard et parfaitement formaté pour déchaîner l’allégresse d’une certaine critique. Courage néanmoins à ceux qui le verront !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 septembre 2013
    Sur le papier, le film a tout pour emballer. Un casting made in France alléchant et une histoire de famille compliquée. Mais, hélas je suis resté à côté du film, sans jamais réussir à rentrer dans le film ni à m'attacher aux personnages. Surcoté.
    Jonathan M
    Jonathan M

    132 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2013
    Un conte de Noël porte effectivement bien son nom, encore que, pas sur. Arnaud Desplechin nous donne une magnifique réplique de la famille loufoque par excellence. Avec un tel dédain et un sérieux assumé, les acteurs sont tous presque irréprochables. Un mal de crâne est commis d'avance pendant la première heure, avant de se régaler à observer l'évolution des personnages. C'est sympathique, sans être niais. C'est fort, sans être intélo. C'est donc une réussite.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2022
    Règlement de compte à Roubaix Corral.
    Un drame intimiste fascinant, d’une densité rare, sur une famille confrontée aux traumatismes du passé, servi par des dialogues brillants et porté par une distribution étincelante, avec notamment Amalric et Deneuve.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    69 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2013
    Un film passionnant et merveilleusement écrit, servi par un casting exceptionnel. Despléchin est un des cinéastes les plus audacieux actuellement et le prouve encore une fois avec une réalisation sublime, fraîche, bourrée de bonnes idées, et pour une fois sans chichi. Le réalisateur ne se regarde pas filmer et se consacre avant tout à ses personnages et à ses acteurs. Tout est fluide, la photo est sublime, la mise en scène est fine. Beaucoup moins pompeux que Rois et reines, Un Conte de noël est dénué de tout snobisme et s'attache avant tout à faire vivre un scénario solide et haletant et des dialogues absolument divins. La distribution est époustouflante et tous les acteurs sont au diapason d'une Catherine Deneuve plus en forme que jamais. Magnifique.
    coperhead
    coperhead

    23 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2013
    Film très intéressant pour ses nombreuses références cinématographiques (Songe d'une nuit d'été Dieterle, 1935 ; Drôle de frimousse de Donen et Vertigo de Hitchcock ) avec un scénario certes compliqué mais qui renvoie à de nombreuses questions philosophiques .
    maxime ...
    maxime ...

    243 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2021
    Un Conte de Noel est de ces films qui m'ont de suite plu, marqué indélébilement. Voilà sept ans depuis cette première, septembre 2013 ne me semble plus si loin tant je me souviens vraiment de tout, dire l'impact que ce film a eu sur ma mémoire en un seul visionnage. Pour autant, comme pour Comment je me suis disputé ... je crois que mes gouts et mes attentes ont changés, de manière très significative !

    La beauté du phrasé me semble toujours être à souligner, réelle don pour un cinéaste qui se joue et magnifie sa langue et permet des envolées folles à ces interprètes. Néanmoins le nombrilisme forcené de sa cause m'a bien trop décontenancé, fâché, enfin presque ... Le triomphe de l'arrogance célébré en gloire par ces gens qui ne doute de rien si ce n'est des autres, en cela Un Conte de Noel vire à l'éloge du mépris pour la différence. Une réussite qui se ternit, tout n'est évidemment pas parfait dans ce monde qui semble quand même presque factice pour non initiés, les échecs sont de toutes façons balayés d'un revers, comme si de rien n'était. Oui, je suis dur, pourquoi ? A mes yeux, le mépris est une chance. Cette grâce est toutefois galvaudé par légitimité permanente de ceux qu'ils l'emploient, monopolisé et traduit tel un privilège, sa dignité en cela mise de coté. Arnaud Despleshin se roule dans cet exercice.

    Du coté du récit, celui-ci est mouvementé. Son réalisateur ne s'interdit rien, il pétarade sur deux heures trente et mène sa course à terme avec panache et maitrise. Une grande mesure du tempo qui laisse une place incroyable à des personnages travaillés, au centre de tout. Pour le meilleur aussi car il faut reconnaitre que l'on rigole aussi. Henri n'y est à ce jeu pas pour rien. Le gnon de son beau-frère dans cette cuisine est le pic du film ! Etant sensible au dispute de famille au cinéma, une madeleine personnelle, certaines tensions ont su capté mon attention. Aussi une des raisons pour laquelle mon premier visionnage m'avais tant exalté.

    Les comédiens et comédiennes du film sont dans le truc, à fond avec Despleshin. De cette communion nait son mal peut être, il faut cependant saluer la direction, totalement lié les uns aux autres. Les enjeux parfois malsains de cette relation entre tout ces membres d'une seule et même famille n'aurait pu être aussi intense sans cette implication.

    Pour finir cette critique, je m'épanche un peu sur mon ressentit. Un peu de tristesse au moment d'écrire ses lignes car oui, Un Conte de Noel à aussi été le tout premier film de ce cinéaste que je découvrait. Pour l'avoir porté en très haute estime, cette revisite gâche en partie mon attachement. La petite bourgeoisie dépeinte avec un regard que je n'apprécie plus autant il faut croire ... Sans doute de ma faute. Ma conscience est bien plus songeuse et moins marrante, disons cela.

    Les années nous font du mal à tous. Sous un certain point de vue tout du moins ...
    BURIDAN
    BURIDAN

    21 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 septembre 2013
    Imaginez qu’un jour votre meilleur ami vous invite à dormir chez lui…
    Mais c’est un ami très particulier ! Il insiste pour vous dévoiler les petits secrets de sa maison…
    Il vous fait admirer l’endroit où ses shortys, ses slips sont rangés… Et il vous les expose un à un ! Il montre ensuite la panière à linge sale et vous prie de regarder en détail les vêtements qu’elle contient… Puis la vaisselle de la cuisine, celle qui est lavée et celle qui ne l’est pas… Sa chambre ensuite, en précisant ce qui s’y passe...
    Puis les photos intimes…
    Un déballage complet : la goutte du grand père, les crises d’angoisse de la maitresse de maison, la bonne neurasthénique, le champagne éventé…
    Vous serez sans doute d’abord amusé puis l’exposition s’éternisant, vous vous sentirez gêné, ennuyé, mal à l’aise !
    C’est exactement l’impression que j’a...i ressenti en regardant « Un conte de Noël » d’Arnaud Desplechin….

    J’aurai dû me méfier… Toute la presse bobo et bourgeoise est entichée de l’Arnaud… Allez voir sur Allocine : de Charlie Hebdo à Télérama , en passant par les Inrock, le Figaroscope ou le Monde, tous décernent la note maximale à l’œuvre « géniale » du réalisateur omni présent à Canne… Il doit avoir le bras long, l’Arnaud !

    Suffit-il de citer Nietzsche, de pérorer sur les chances de survie d’une personne atteinte du cancer, de nous offrir des images de cellules entrain de se diviser, de parler calcul intégral et dysplasie pour paraître intelligent ???
    Suffit-il de nous servir en bribes séparées par des cartons l’histoire décousue d’une famille «brillante», « lettrée », « musicienne » et terriblement bourgeoise sur fond de concepts psycho-philosophico-généalogico-maladifs fumeux et… péremptoires pour ressembler à Truffaut, à Bergman ?
    Suffit-il d’user de trucs « nouvelle vague », ouverture/fermeture à l’iris, gros plans massifs, caméra bougée, flous artistiques, musique bruyante étouffant le dialogue pour être moderne ?
    Avez-vous regardé "Séraphine" de Martin Provost? Fondus enchaînés, plans fixes, lointains servent ici une modernité sans flafla!

    Il m’est pénible de le constater pour un cinéaste que l’on dit servir un cinéma d’auteur typiquement français mais je n’ai pas aimé ce « Conte de Noël »…
    D’ordinaire j’aime les films si créatifs et si originaux produits en France… Ils sont si décriés par un public adicte, drogué par la vulgarité des blockbusters… Ce cinéma intelligent servi de longue date par des réalisateurs tels que Truffaut, Eustache, Blier, Tavernier, Garrel, Bouchareb, Cantet, Amalric doit être défendu!
    Mais je crois que Desplechin, icône d’un cinéma dit « difficile » et intello, navigue sur une forme de snobisme.
    Et « Conte de Noël » est le type même du film qu’il faut louer pour ne pas passer, au yeux d’une petite élite auto déclarée, pour un crétin…

    Ce film choral, parce qu’il est choral justement, sent l’approbation anticipée…
    Alors le scénario déroule une intrigue des plus dispersées, des situations à la limite caricaturales, des personnages clichés qui mégotent tous et picolent, des dialogues lourdement écrits et par trop littéraires….
    Pire, le découpage en chapitre et les intermèdes où les personnages seuls face à la caméra sont sensés éclairer l’intrigue alourdissent incroyablement ce film touffu et sont redondants avec l’action exposée…
    Redondants au risque de suggérer qu’il est nécessaire de faire un peu de didactique car le spectateur est si bête !
    Mal de tête !
    Enfin le jeu des acteurs… Surtout Deneuve dont la diction, le maniérisme, les mimiques stéréotypées relèvent d’une froideur polaire…

    Stop ! Je viens dépasser ma page d’écriture…

    Une conclusion rapide : Film long, maniéré, théâtreux, languissant en vase clos, intriguant mais aussi gonflant, étouffant et nombriliste (filmothérapie pour son auteur ?).
    Film qui, néanmoins, a cependant l’avantage de susciter une réflexion sur le rôle du cinéma….

    PAS CHIANT MAIS TELLEMENT LONG ET TELLEMENT GRAVE ET AMPOULé !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juillet 2013
    Arnaud Desplechin est la preuve que le cinéma français a encore des choses à dire et à montrer et qu'il est tout à fait capable de rivaliser avec le cinéma américain.
    Un conte de noël se passe à Roubaix, ville Natale du réalisateur. Toute la famille Vuillard est réunie autour de Junon, la grand-mère (Catherine Deneuve) atteinte d'une maladie très grave qui nécessite une greffe de moelle osseuse. Question : qui sera compatible ? Il y a le petit-fils mais sa mère, instable (Anne Consigny), refuse qu'il se dévoue. Le seul autre est le fils rejeté par le reste de la famille (Mathieu Amalric) qui débarque à l'improviste accompagné de sa nouvelle fiancée (Emmanuelle Devos) et qui compte bien faire éclater les secrets qui polluent les relations familiales.
    Tout ce petit monde se retrouve confiné dans une belle maison bourgeoise qui sera la théâtre des disputes.
    La force de Desplechin est de ne négliger aucun personnage (c'est le principe du film choral), quitte, au final, à obtenir un film plutôt long (150 minutes). Mais pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde devant les règlements de comptes de cette petite famille en apparence sans problème. L'humour est omniprésent (en grande partie grâce au rôle d'Amalric, qui ne rate pas une occasion de s'étriper avec tout le monde), l'irone est savoureuse.
    Plusieurs fois nommé aux Césars, Un conte de Noël n'en récolte qu'un seul : Meilleur acteur dans un second rôle pour Jean-Paul Roussillon. Desplechin ne sera jamais directement récompensé au Césars, pour aucun de ses films (malgré les nominations de meilleur film et meilleur réalisateur avec Un Conte de Noël). Injustement boudé par les Césars ? Possible, surtout quand on voit la virtuosité avec laquelle il construit un récit mosaïque et la justesse des dialogues.
    Postmoderne, diront certains avec dédain. Parfaitement. Un conte de Noël est effectivement postmoderne dans sa volonté de décrire avec précision des relations humaines sans jamais tomber dans le sentimentalisme, et pour cela l'usage de l'ironie est vital.
    Après avoir vu Un conte de Noël, on est subitement convaincu d'avoir réellement côtoyé ces personnages, d'avoir, un peu, participé à leur vie. Il s'agit là d'un grand film, parce qu'en plus de ses qualités techniques (Desplechin maîtrise le langage cinématographique comme personne), il est la preuve que les cinéastes français peuvent faire des films avec une réelle identité européenne, des films qui ne lorgnent pas vers les facilités scénaristiques des blockbusters.
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