Derniers Avis : Un conte de Noël - Page 13

Film maniéré, théâtreux, languissant, sur les rapports des "membres" d'une famille bourgeoise torturée, névrosée (entre autres à cause d'un bébé qui n'a pas pu être sauvé), déglinguée, décomposée... mais retenue par les liens du sang... et qui se réunit autour de la figure-totem de la matriarche, Junon Vuillard (pour l'ambiance "mythologie romaine" et sa cruauté). Ce n'est un conte que par ironie. On peut trouver l'atmosphère, nombriliste, facilement antipathique: à la fois lourde et légère, limpide et acérée. La mère qui couche avec son beau-frère, le calcul des chances de survivre à la maladie: liberté de ton totale, cynisme, décalage... on n'est plus à ça près. On semble tout pouvoir se balancer mais on cache quelque chose... On paraît transparent... il reste un masque. Bien sûr, la télévision n'existe pas, Internet non plus donc (coupure du divertissement comme de la communication). Dans cette maison, les personnages fonctionnent en vase clos, déconnectés de la réalité, en pleine représentation théâtrale. Ar. Depleschin s'offre une analyse au scalpel. Bien que le fond psychologique se veuille complexe, la touche intello-hermétique fait prétentieux ; on n'évite pas les clichés. Jeu d'Amalric irritant, peu naturel, malgré un rôle intéressant de provocateur imprévisible, maladif ; actrices fades excepté Em. Devos. Deneuve mamy-beauté-froide fait du Deneuve comme Amalric fait du Amalric: les deux font la paire. Scène d'hôpital ultra creuse. Il n'y a pas d'émotion. On parle de cancer... mais ils se détruisent, autant cérébralement qu'organiquement, avec leurs drogues (cigarettes pour tout le monde, alcool et anti-dépresseurs)! Lamentable! Musique pas trop mal. Intriguant, certes, mais aussi gonflant, étouffant et peu touchant.

Bien sûr, il s'agit là d'un des films les plus intéressants de l'année 2008, même si ce n'est pas Le Chef d'oeuvre annoncé par certains. Mais quand même, quelle finesse d'observation, quelle distribution, quelles tranches de vie...Et revoir Jean-Paul Roussillon est un vrai et grand bonheur...On attend la suite avec impatience.

J'ai lu beaucoup de critiques négatives qui résument intelligemment tout le mal que je pense de ce film, aussi la mienne sera courte.
Sans exagérer, ce film interminable et bobo fut une véritable souffrance, un défilé de personnages incohérents et prétentieux.
Un Conte de Noel est une oeuvre surchargée en codes et en effets cinématographiques, en dialogues trop écrits où les personnages semblent faire leur psychanalyse à haute voix.
Si j'y étais allé seul, j'aurais quitté la salle bien avant la fin, c'eut été une première pour moi !

Bon comme toujours, lorsque je vais voir des films reconnus à Cannes, j'ai un peu d'angoisse. Vais être au niveau, ne suis je pas trop vieux, comme essaie de m'en convaincre mon patron. Là, j'ai a peu près tout compris de cette histoire et de ses secrets de famille et j'ai eu le temps de comprendre, car ce film il faut l'avouer est interminable. Je suis volontaire pour en couper 20 minutes sans dénaturer le sujet. Cette longueur est rattrapée (mais tout juste) par la qualité de la pléïade d'acteurs et en particulier d'un Mathieu Almaric (du nord) qui ne finit pas de se révéler de film en film. Catherine De moins Neuve est aussi très bonne dans ce film contrairement à ses plus récents roles. Un vrai conte de Noël.

Un film étonnant. Je me suis presque reconnu dans ce schéma familial que nous peint Arnaud Desplechin. Et cet acteur incroyable et mystérieux qu'est Mathieu Amalric. Chacune de ses prestations cinématographiques est pour moi une émotion supplémentaire. J'ai vraiment été heureux de voir ce film.

J'ai vu un conte de noël, il y a un petit moment, et j'ai vraiment aimé le film. Un film qui parle de la famille et de l’autre de manière artistique. J'aime la fragmentation permanente et les effets de ruptures dans ce film (le "chaos" apparent) liés aux changements de points de vue, d'objectifs (l’objectif circulaire) et de musique (On passe du jazz, au classique en passant par les chants de noël).
L'utilisation de la musique et des mouvements de caméra donne un effet hypnotique à certaines scènes, comme la scène du gymnase.
J'apprécie cette proximité de la caméra avec les personnages, ce qui permet de garder l'émotion. J'aime beaucoup l'importance de la parole, des récits (et de l'écrit) dans le film.
Desplechin s'appuie sur des références culturelles, non pas dans un but élitiste, mais, pour interpeler l'inconscient collectif du spectateur et afin de resituer l'histoire de cette famille dans une optique plus universelle et "tragique". De plus, Il me semble que les contes et la mythologie font partie de ces choses qu'on connait sans forcement avoir lu les ouvrages classiques. D'ailleurs,à l'heure d'internet, il suffit d'un peu de curiosité. Et enfin, il y a toujours cette charge émotive liée ici à l'idée de l'autre. Il y a d'abord l'absent(le frère mort), l'étranger(le cousin délaissé). Et bien sûr, le fils prodigue et mal-aimé par sa mère, le "bouc émissaire" ostracisé de manière « arbitraire » par sa famille. Tout cela fait d'un Conte de Noël, un film très riche, très esthétique, et très sensible, à voir et à revoir.

Quelle déception! D'après les critiques presse ce film est remarquable.Pourtant je me suis ennuyée pendant 2h 30 et seule la pluie du dehors m'a empêchée de sortir avant la fin!Rien ne vous passionne dans ce film: personnages quelconques dont les aventures vous laissent insensibles,aucune émotion à aucun moment,aucun intérêt.Et voilà le film qui représentait la France à Cannes!Il faudrait quand même comprendre que les films qui plaisent au public sont rarement ceux que la presse encensent...

Le cinéma de Desplechins se confirme mais il entre dans une période où il commence à se caricaturer lui-même avec sa bourgeoisie de province improbable, ses intellos obsédés et revanchards,...
Il reste une brochette d'acteurs impeccables, y compris les petits roles. Des décors, une direction d'acteurs, une ambiance, qui savent restituer des émotions, des moments humains intenses, ce qui est assez rare dans le cinéma français.

Deux étoiles parce que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas! étrange impression de brouillon de chef d'oeuvre pas abouti du tout...
frustration d'avoir des questions qui s'empilent pendant le film sans jamais obtenir les réponses (comment Devos retrouve-t-elle Deneuve dans le musée? Pourquoi Consigny soigne-t-elle son 'banni' de façon délicate quand il dit des horreurs sur elle (!) et qu'il se fait bastonner, alors qu'elle le fuit pendant tout le film???) Deneuve joue le même genre de rôles que d'habitude, bien mais sans +, Amalric que j'adore en fait ici des tonnes, Devos, aussi molle que d'hab...y'a que Anne Consigny que j'ai aimé, les deux gamins qui apportent un peu d'humour et le merveilleux petit Berling! A part ça...des scènes froides, dénuées d'émotion, théâtralisées à outrance et bavardes, alors qu'il suffisait de suggérer l'histoire par des scènes entre les personnages (ces monologues adressés au public, je prends ça comme le comble de l'irrespect: Despleschin explique par A+B, comme si les spectateurs étaient idiots, ou comme s'il manquait de créativité pour faire passer son histoire!)

Je m'attendais à voir un bon film : peut-être pas un chef d'oeuvre, mais un bon film à la française, avec une pléïade de bons acteurs.... Hélas ! Quelle déception ! C'est long, tarabiscoté, complexe sans être convaincant, inintéressant, long.... Cette famille névrosée ne nous touche nullement. On les regarde s'affronter, se détester, s'entrecroiser en se demandant si le cinéma français, c'est devenu "ça" : un long échange bavard, prétentieux, sans intérêt. Fuyez ! De plus, si vous voulez garder le moral après ça, prenez le large !!!!

Un film froid sans émotion ou seul le jeu des acteurs a un intérêt. L'ennui nous gagne vite lorsque l'on s'aperçoit que les atermoiements oniriques des personnages ne nous mènerons nulle part. Une histoire alambiquée à laquelle on cherche à s'accrocher, heurté à l'apparition de chaque personnage. un cauchemar ou un exercice de style cinématographique qui ne ravira que les spécialistes.

Dés les 10 premieres minutes du film l'ambiance est posée: enfant mort à 6 ans d'un cancer, la soeur eternelle blasée de la vie qui hait son frere et le renie, son fils est interné en asile psychiatrique, le frere est aussi baré que le fils de sa soeur, la mere qui découvre qu'elle a un cancer et qu'elle va clamser, avec comme cadre un hopital gris et la ville de Roubaix, bref, bienvenu dans le cinéma français (faut pas s'etonner aprés si la France est le pays qui consomme le plus d'antidépresseurs dans le monde...).
Un montage hasardeux, une histoire limite imcompréhensible tellement il y a de personnages, bref, mon seul souhait c'etait que tout ces cons qui se haissent presque tous se flinguent mais non ils s'envoient des petites piques verbales à la noix. Et pour rappel ce film dure 2h30 (je l'ai hélas découvert en sortant de la projection, j'ai cru que le film ne finirait jamais...un calvaire!).
Pour moi ce film est totalement surestimé et faut pas s'etonner si le moral des français est dans les chaussettes avec de telles daubes pompeuses à souhait dans les salles obscures.

Histoire d'une famille qui a l'air normale, où tous ceux qui ont l'air normaux sont paranormaux et où le seul qui dénote est un être humain : Henry est bouleversant. Film compliqué.

heureusement que ce film n'a pas eu de prix à Cannes cela aurait été énorme de tricherie, mis non le jury ne s'est pas laissé prendre. En fait de prendre, même la mayonnaise n'a pas pris. je n'étais pas la seule à bailler. 4 personnes sont sorties de la salle, j'avais envie d'en faire autant mais je voulais voir jusqu'au bout où ce navet irait... en fin de compe nulle part.

Ce la faisait très longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée au cinéma...et en 2h30, j'ai eu le temps de m'ennuyer!
Certes les acteurs jouent bien -heureusement-, mais je n'ai pas du tout réussi à accrocher à ce film où les personnages sont tous plus étranges les uns que les autres, où l'atmosphère est glauque, où il ne se passe en fait rien, et surtout où on n'en sait pas plus au début qu'à la fin. Pas un bon moment en ce qui me concerne...