Au secours, à l'aide, misère du cinéma français !!!! Je ne vais plus au cinéma et souvent, je me morigène en me demandant pourquoi. Il a fallu deux heures trente d'ennui à périr... Des dialogues boursoufflés, insipides, anti-naturels. Autant la Nouvelle Vague justifiait par un parti-pris artistique le genre littéraire dans la rue porté à l'écran, autant là, on est dans une maison et on n'en sort pas. On reste cloîtré avec des gens tristes. L'une parce qu'elle a perdu son frère, l'autre parce qu'il a vu sa femme mourir dans un accidnt de voiture, encore un qui se morfond parce que la femme qu'il aime est allé avec son frère, la mère, Deneuve, froide comme... comme Deneuve. Jean-Paul Roussillon tire une maigre épingle de ce jeu morbide, froid comme la mort qui rôde en permanence. Cet adolescent, Paul, qui frise la folie, ils ont tous des problêmes. Ce sont tous des génies dans leur genre, Médaille Fields, auteure de théâtre, peintre, et chtis. Ils cumulent, les pauvres. Si on cherchait une raison d'enfin pouvoir redevenir haineux envers les Chtis (ce que personne n'a jamais été, n'en déplaise à DanyBoon...), la voilà. Ce film m'a emmené aux confins du rien, du nihilisme. Le sang donné ne sert même pas à sauver l'âme des protagonistes. Amalrix, quand il est face caméra, m'a fait penser à Francis Huster, ce qui n'est guère un compliment. Je suis perdu devant ce que semblent tellement adorer ces critiques si intelligents, si beaux, si supérieurs. Je me trouve bête et méchant et con et impuissant. Est-ce moi qui n'ai plus de réserves d'amour ? J'ai été voir ce film dans la salle Jean de Beauregard à Saint-Germain des Près. Personne ou presque n'en est sorti avant la fin. Mais à la fin du film, en remontant l'escalier, j'ai explosé. Explosé. Ce film est peut-être destiné à cela, vous unir aux autres spectateurs dans une mutuelle incompréhension devant ce qui me semble une vaste escroquerie. Comme en a ri l'un de mes voisins BCBG, on aurait mieux fait d'aller voir Indiana !