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norman06
346 abonnés
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4,0
Publiée le 21 mai 2008
L'univers de Desplechin dans toute sa splendeur. Reprenant des thèmes développés depuis "La Vie des morts", le cinéaste retrouve (presque) la perfection de "Rois et reine" : scénario en demi-teinte, acteurs décalés et juste à la fois, radioscopie des sentiments amoureux et familiaux. Certains tics pourront agacer (le syndrome "Heure d'ét") mais on applaudira l'épure de ces 2h30 sans temps mort.
J'avais bien aimé "Rois et Reines" du même auteur, je me devais donc de regarder sa dernière création. Je partais avec un léger apriori vu la longueur du film mais au final, je n'ai pas été déçu. Les histoires de famille, un domaine tabou dont tout le monde connait le sens. Un scénario plutôt bien filmé, accompagné d'un très bon casting. Un gros bémol, par contre, le jeu des acteurs dans l'ensemble qui parait presque surjoué comme dans une pièce de théâtre. Cela enlève le réalisme des situations, mais nous faisons avec. Le jeune Emile Berling, ado perturbé, joue, par contre, à merveille son rôle sans excès. De même pour Jean-Paul Roussillon que je ne connaissais pas et qui m'a vraiment charmé du début à la fin avec son air et sa voix. Catherine Deneuve ne change pas ... Dans l'ensemble c'est un long métrage plus que respectable avec des scènes parfois ambiguë et c'est se qui donne le charme à ce fameux conte de Noël.
C'est un excellent film mais je ne lui mets pas quatre étoiles parce qu'il se veut trop élitiste. C'est flagrant. Les dialogues sont géniaux mais complétement hors du temps, c'est du théâtre philosophique et ce n'est pas ça qui va attirer les foules, je veux dire qu'il exclut derechef toute une catégorie des spectateurs en ne s'adressant qu'à une patie de la polupation: la cultivé, la lettrée. Les acteurs sont tous excellents, et encore une fois mention spéciale au ptit Mathieu Amalaric qui déchire vraiment ses camarades de jeu. Ce film est exceptionnel dans les rapports humain mais tellement hors du temsp par son côté iréel des dialogues, c'est dommage oui et non, j'ai pris mon pied à déguster les répliques mais c'est quand même de l'auto-suffisance dont j'avais un peu honte. On ne peut pas classer ce film grand public mais plutôt grande élite.Citer Nietzsche... quand même... Y'a un énorme travail dans ce film et l'auteur fait tout ce qu'il peut pour rendre ce film proche de chacun d'entre nous mais les répliques rappellent sans cesse qu'on est dans une fiction.
Un film qu’on pourrait dire « sans histoire », comme si Desplechin ne se contentait que de poser sa caméra au beau milieu d’une famille inventée. Mais c’est justement au beau milieu de cette famille qu’il traite des sujets à foison, que ce soit la mort, la haine, l’amour, la maladie, la vieillesse. Un 'conte de noël' à la fois simple et complexe, une œuvre qui parle d’elle-même, qui ne comble pas forcément tous les problèmes lancés et laisse de nombreux mystères (la lettre, le passé des protagonistes) en suspens, mais qui est terriblement agréable, tonique, stimulant, porté par la plume et la mise en scène de Desplechin. Il y crée un mélange des styles digne de l’héritier de la nouvelle vague qu’il se dit être, multipliant les références cinématographiques (Sueurs froides) et littéraires, les adresses directes aux spectateurs, les scènes prises au contre-pied, pour au final créer un film unique et atypique, doté d’un esthétisme parfait. Et malgré les longueurs, le casting (Catherine Deneuve et Mathieu Amalric en tête) fait le reste.
Je suis partagé. La réalisation est magnifique, la mise-en-scène originale et haletante. La direction d'acteurs inspirée. Chaque rôle est marquant, chaque personnage est habité. Deneuve, Mastroianni, Emmanuelle Devos, Almeric, Hippolyte Girardot et les autres sont extraordinaires dans leur rôle respectif. J'ai aimé le découpage scénaristique, la richesse des dialogues. Avec une intrigue et des (rares) rebondissements annoncés dès le départ, le film tient la route sur toute sa longueur. Je suis plus réservé sur l'intérêt réel de cette histoire et la nécessité de la développer sur 2h30.
Comment un film Français traitant d'un sujet assez quelconque de 2H30 a-t-il pu me captiver du début jusqu'à la fin ? Peut être est-ce grâce à ses acteurs formidables ? Peut être grâce à sa mise en scène fabuleuse? Ou bien est-ce le scénario, d'une géniale cruauté ? Je ne sais pas ... Magique ce petit conte de noël ! (Magique aussi le petit Amalric, bien parti pour un 2ème César)
On aime ou alors pas du tout. Je fais partie de la seconde catégorie. Ce film permet de prendre conscience de ce qu'est un film travaillé certes mais qui n'est pas bon. Pas bon car il met mal à l'aise, on sent un esprit obtus, presque malsain, un film qui est pris par la haine. Haine de soi, haine des autres, de la famille, un dégoût, c'est nauséeux. Le titre est cruel car ce film est tout sauf un comte de Noel, plutôt un dégueli maîtrisé.
Moi qui était tant attiré par ce film...Quelle déception!Peut-être ais-je tort,aussi,de m'attendre à regarder un chef-d'oeuvre dans la veine de"Cuisine & Dépendances", je ne retrouve là qu'un ersatz de feuilleton du dimanche aprés-midi pour retraités dépressifs. Réglements de compte, nous dit le synopsis, il n'y a que des pseudo-conflits entre bobos ininteressants.Desplechin filme avec prétention une histoire sans intérêt avec des personnages sans saveur.(Mathieu Amalric étant l'exeption tant la virtosité de son jeu d'acteur tient du génie.)Pour les autres, on repassera. Catherine Deneuve que d'aucun diront qu'elle est en parfaite retenue n'en branle effectivement pas une.Je commence à comprendre cette école de cinéma issue pour la plupart d'institutions pompeuses et vaines comme Florent : se persuader d'avoir quelque chose d'interessant à dire, à montrer, à filmer, alors qu'il n'y a la que du vent.Ce film mérite t-il fraiment qu'on y consacre DEUX HEURE ET DEMIE de sa vie???Vous me direz, beaucoup de films non plus, mais pour la majorité, ils ont la modeste ambition de divertir tout simplement, ce qui est loiiiiiiin d'être le cas dans UN CONTE DE NOËL. Il y également une constante stupéfiante chez ce genre de cinéastes, c'est qu'ils appuient tellement certaines choses qu'elles en deviennent presque parodiques. Par exemple, cette manie de donner à des personnages qui se veulent "torturés" une cigarette à fumer à chaque plan, une fiole d'alcool à boire à chaque scène "d'introspection"??? Emmanuelle Devos n'a rien à faire là,ou plutôt son personnage, tout est tellement lisse,conforme,plat...Pourquoi ne pas faire les choses à fond et filmer un VERITABLE drame social et familial?Pourquoi se contenter de tenter d'accumuler des plans qui ont tous leur places dans les scènes coupées plutôt que dans le récit initial? Vraiment, ne perdez pas votre temps en cette période de fêtes...
Talentueux, le nouveau film d'Arnaud Desplechin est une véritable symphonie mythique, abordant le thème le plus universel aux yeux de l'homme : la famille. Drôle, cynique, grinçant mais émouvant, le film propose une valse virtuose mélangeant tous les sentiments humains pour un résultat éblouissant. Mais le mieux réside en son message, où chacun prend ce qu'il veut selon ses idées, laissant la plus grande liberté que l'on puisse donner à son spectateur. Il en résulte une profondeur de réflexion immense, à l'infinie indéfinissable. D'ailleurs, de nombreux sujets sont abordés. La maladie prend alors une place considérable dans ce long-métrage et pose la réflexion juste de son rapprochement non seulement avec la famille mais avec autrui. Elle signale la fin d'une existence éphémère qui pose par fatalité l'une des questions les plus importantes du film : la maladie est-elle un moyen pour une famille de se retrouver et ainsi de se reconstruire par ces derniers moments de vies ? La question peut paraître absurde car inimaginable. Mais son engagement libre fera que beaucoup de gens s'y retrouveront. D'ailleurs, le film sera construit sur cette idée : chaque individu comparera sa famille à celle de ce film. Celui-ci fera de nombreux rapprochements passés, présents et futurs pour se poser les questions qu'il trouvera nécessaires à son avancement au sein de son cerle familial. Mais où le cinéaste enfonce le clou de son talent, c'est que l'on trouve dans toute cette histoire un second degré explosif, tout simplement jubilatoire. Entre-autre, l'ironie baigne dans cet anti-conte par excellence. Et de ce fait, on pensera beaucoup à la scène où Catherine Deneuve et Mathieu Amalric se font leurs confidences. Culte et hilarant. Et ce sera finalement cet humour, ces émotions mélancoliques et nostalgiques, parfumés de cynisme, qui font de ce conte de Noël le meilleur film de l'année. Extraordinaire.
C'est un film fort, puissant. Souvent cruel, toujours juste. Jamais larmoyant mais rempli d'une grande et vive émotion. L'ensemble de la distribution, dominée par Catherine Deneuve, est absolument magnifique, étonnante aussi ! Je peux comprendre la réticence de quelques-uns vis-à-vis d'un scénario très fouillé et insidieux comme le mal qui ronge et tue les sentiments. Mais c'est un film à voir, à revoir aussi. Riche à plus d'un point. Il y a quelque chose de nous dans les différents personnages ! Allez-y!
Alors que l'histoire peut, de prime abord, paraitre compliqué, celle ci se révèle ne pas l'être. Une histoire sur la famille, une histoire sur la maladie, une histoire sur la mort. Deneuve, Consigny, Mastroianni, Roussillion, Amalric, Poupaud et Devos sont vraiment génialissimes. Ils incarnent leur personnage a la perfection surtout Amalric. L'histoire est belle, émouvant et triste. Contrairement a ce que l'on pourrait penser, les 2h30 passent comme une lettre a la poste. Une histoire dure et cruelle sur les relations familiales car l'un des enfants n'a jamais été aimé par sa famille. Certains plans sont sublimes d'autres sont plus amusants (surtout les scènes avec les enfants). Cependant je ne pense pas que la Palme doive revenir a ce film, je pense que d'autres films en valent la peine. Mais pourquoi pas un prix de meilleur acteur pour Amalric ?
Mais où est passée la Palme d'Or ? Arnaud Desplechin a réalisé, dans un faux classicisme, l'un des plus beaux films de famille du cinéma, mêlant habilement les genres tragique et comique. Parmi la distribution exceptionnelle, Mathieu Amalric est toujours aussi parfait. En construisant un microcosme qui semble renfermer toutes les émotions humaines, Desplechin a réalisé le film de l'année et un classique en puissance !
Il était une fois une famille un soir de Noël. Attention, Grand film français (favori certain pour les césars au mois de Février prochain à défaut de la Palme le mois dernier). A mi chemin entre la fresque familiale et la fable cruelle, ce film est le petit bijou du cinéma français de cette année. Amalric est absolument bouleversant et les scènes de repas qu'il partage avec Anne Consigny, Catherine Deneuve et consorts sont d'une rare tension et intensité. Un film à la fois cérébral et organique où les dialogues sont d'une ironie et d'une froideur redoutables. La mise en scène de Desplechin est par ailleurs très soigné et permet à ses protagonistes de briller de mille feux. Seul petit regret, une fin en points de suspension...
Bienvenue dans un conte empoisonné où chacun en prend pour son grade. Chaque personnage semble tout droit sorti d'un monde onirique du fait de l'étrangeté de leurs sentiments vis à vis de chacun d'eux. La mère renie son fils, un fils renie sa mère, les mots doux sont des coups de poignards, les souvenirs sont l'avenir et les fêtes ressemblent à des veillées funèbres. Desplechin signe un film à tiroirs dans les intrigues et dans les sentiments tout à fait remarquable notamment par la qualité de la distribution.