Fanck (Olivier Marchal) qui travaille aux douanes, contacte son ami le policier Mat (Gérard Depardieu) pour une opération qui semble douteuse. Elle coutera la vie à Franck, et Mat aura bien du mal à en démêler l’écheveau.
Le fait qu’il soit difficile de résumer le film indique son défaut majeur : le scénario est trop complexe. Sans doute épouse-t-il les épisodes du livre dont il est tiré, mais il aurait fallu élaguer, largement. Par ailleurs, ce scénario contient des ellipses rendant certaines choses incompréhensibles sur le moment. Ce n’est qu’en n’y repensant, ou en revoyant l’œuvre que la lumière se fait. La conséquence en est qu’à trop essayer de comprendre pendant la projection, on ne se laisse plus porter par l’émotion, ce qui est pourtant l’objectif que doit atteindre une œuvre d’art.
Malgré tout, le film ne manque pas de qualité, et déroule de belle manière les archétypes du polar : fusillades, poursuites en voiture, ambiances nocturnes, scènes de boîte de nuit, actions héroïques, musique entêtante, auxquels s’ajoute ici un mélange sulfureux de politique et de délinquance. Depardieu est magistral, en policier solitaire, violent, courageux, intègre. Belle prestation également d’Anne Coesens, sa partenaire de commissariat de nuit, et d’Olivier Marchal. La production se situe d’ailleurs dans la lignée des films de ce dernier. Elle n’en a pas tout à fait le souffle, mais peut-être est-ce du à l’imbroglio de l’action.
A considérer pour les amateurs du genre, et ceux ayant l’esprit vif.