Le bal de fin d’année est une tradition en Amérique. Alors, qui n’y va pas ? Qui ne se souvient pas de cette scène culte du film de Brian de Palma ou Carrie massacre tout le monde après avoir été humilié lors d’un bal de fin d’année ? Le bal de l’horreur est un de ces films ou la soirée de rêve va vite virer au cauchemar. Réalisé en 2008 par Nelson McCormick, Le bal de l’horreur s’avère être un remake du film du même nom de 1980. Seulement ici, l’histoire a bien été remanié et dépoussiéré pour au final nous donner une intrigue bien trop simpliste mais révélant d’une idée intéressante qui aurait pu mieux être exploité durant ce film à savoir, un professeur de biologie tombe amoureux d’une de ses élèves, Donna et massacre tout le monde se mettant en travers du chemin de sa « Belle », ainsi après avoir massacrer sa famille et interner en hôpital psychiatrique, celui-ci s’échappera trois ans plus tard afin de retrouver Donna, qui, au même moment passe son « inoubliable » soirée au bal de fin d’année. Cette intrigue sous l’intrigue est déjà une chose qui évite le simple slasher car ici, le réalisateur combine plusieurs genres à savoir le slasher (bien que non-sanguinolent) et le film à suspense ainsi que le thriller policier. Côté casting, pas de véritables révélations, d’étoiles montantes, si ce ‘est Brittany Snow qui nous livre une bonne prestation sincère et fait d’elle un personnage bien construit, psychologiquement encore affectée, attachante et assez charismatique, toutefois plus charismatique que ce tueur de pacotille encore une fois traitée comme un monstre sacrée et se prenant pour un Hannibal Lecter à s’essayer à toujours disposer d’un coup d’avance, mais il en est ridicule tout d’abord car un manque de charisme s’opère dès le début à travers son personnage et ensuite car encore une fois, bien qu’il nous apparaisse à aucun moment terrifiant ou je ne sais quoi, celui-ci se révèle encore une fois increvable ! Et oui le cliché du genre pour essayer de maintenir le suspense jusqu’au bout, comme si on s’attendait à un revirement de situation du côté du devenir du personnage principal et de son bourreau, du grand n’importe quoi. Le seul bon côté du film réside en l’érotomanie dont souffre le personnage de Richard, le tueur, c’est-à-dire qu’il souffre d’une relation que lui seul s’imagine réel alors qu’elle n’existe ou n’a encore jamais existé. Côté clichés, la fête bat son comble, le film en est bourré et toute personne pourra simplement deviner à l’avance chaque fait et gestes de ces pauvres adolescents pris en grippe. Le film est bel et bien incroyablement prévisible, autant qu’un Souviens-toi l’été dernier et de ces autres navets inutiles. Le suspens et la tension sont vraiment mal exploités, car c’est vraiment dommage, on sent vraiment la volonté que ce soit de la part du directeur de la photographie, du réalisateur de créer une ambiance noire, sombre et dérangeante et d’installer une tension terrifiante, mais malheureusement ce film, doté d’un rythme ô combien trop lent et mou n’y arrivera jamais. Malgré tout, on ne peut que voir que le réalisateur de par ses tentatives inefficaces d’installation d’ambiance dérangeante et effrayante, s’y connait vraiment. Les plans, e fait de montrer tel ou tel chose en hors-champ, le fait de voir les yeux et l’état apeuré de la victime en évitant de montrer au maximum ce qui l’effraie (chose ici assez bien exploité). Notons également que la mise en scène donc, est vraiment comme précédemment dit bien trop prévisible, et assez décevante quand à la photographie, elle s’obscurcit de minute en minute, malheureusement celle-ci se révèle bien trop mauvaise. Non, le bal de l’horreur est vraiment un film décevant auquel on s’attend car passé la scène d’introduction, on ne se dit qu’une seule chose. Vite, j’espère que ce film ne dure pas longtemps.