Avant de commencer ma critique, je tiens à vous préciser que cela fait trois fois que je tente de la réécrire. Une fausse manipulation et une perte de la connexion internet m'ont tout effacé, alors j'espère qu'elle sera aussi consistante et complète que celles que je vous écrit d'habitude. De nos jours, beaucoup de spectateurs aiment dire : " Le cinéma français, c'était mieux avant! Le passage aux années 2000 à tout démoli, c'est dingue!". Alors oui, d'habitude, je suis d'accord, mais, à quelques autres occasions, bien qu'un peu plus rares, je ne peux m'empêcher de rétorquer : "Les mecs, visionnez "Le Pacte des loups" ou encore "Intouchables", et vous verrez qu'on est encore capables de sortir de bons films en France, et ce même depuis que le "Léon" de Besson a tout cassé sur son passage." Sauf que, bien entendu, il devait exister un film pour appuyer ceux pour qui le cinéma d'il y a vingt ans était largement supérieur à celui que l'on connait aujourd'hui. Comme vous aurez surement déja aperçu l'affiche du film dont je vais vous parler aujourd'hui, vous aurez compris, et ce sans aucun mal, je l'espère, qu'on va s'intéresser à "La vérité si je mens!", comédie cultissime signée Thomas Gilou, au casting irréprochable et à l'approche toute nouvelle. Mais j'y reviendrai. Pour ceux qui ne le sauraient pas, on suivra dans la "La vérité si je mens!" l'histoire et la lente ascension d'Edouard Vuibert dans la communauté juive du sentier, quartier célèbre de Paris, où la communauté chinoise commence aujourd'hui à s'installer, si ma mémoire ne me trompe pas. Avant de voir ce long-métrage, on aurait pu penser que les scénaristes nous livreraient une écriture aseptisée, fade et sans saveur, qui, sans même se moquer affectueusement de cette communauté ci, nous aurait proposé une intrigue clichée, naïve et d'une bêtise aussi navrante qu'absurde, nous faisant penser à toutes ces comédies populaires qui sortent aujourd'hui, que certains réalisent avec une envie et une conviction dignes du charisme d'un Channing Tatum en manque de bodybuildisme et de testostérone. Résultat? La vérité, ce film est une réussite! Il est très drôle, et fonctionne principalement grâce à une nouvelle approche de la comédie française! On y suivra globalement les exploits et les déboires d'une bande de potes juifs, tous plus drôles les uns que les autres. Alors oui, je sais bien que dit comme cela, le film n'a rien d'original, mais c'est surtout dans son traitement et le thème abordé que "La vérité si je mens!" surprend et fait de l'inédit. Et par là, je veux dire que ce long-métrage nous livre une approche différente du rapport entre amis, et ce grâce à un vocabulaire ( que certains pourront trouver trop vulgaire ) et un jeu d'acteurs tellement homogène qu'on se demande réellement si cette histoire n'est pas vraie, en fin de compte. Il vous suffira de voir jouer Elie Kakou ( paix à son âme ), Gilbert Melki ( Patrick ), José Garcia ( Serge ), Richard Anconina ( Eddie ), Bruno Solo ( Yvan ) ou encore Vincent Elbaz ( Dov ) pour comprendre à quel point les mecs s'engagent et s'amusent à tourner cette comédie d'un nouveau genre, tant de fois imitée mais jamais réellement concurrencée. Personnellement, j'ai tout de même une préférence pour le duo Garcia-Melki, que je trouve tous deux géniaux! Vous n'aurez qu'à visionner la scène dans la brasserie où Garcia parle de Partouche pour voir à quel point ce gars est génial dans son rôle, qui lui colle d'ailleurs parfaitement à la peau. Sans déconner, ils sont tous plus convaincants les uns que les autres! Rendez-vous compte, "La vérité si je mens!", est le seul film ( ou la seule trilogie, comme vous préférez ) dans lequel j'ai apprécié la prestation de Richard Anconina, qui a enfin trouvé un personnage à sa taille. Les clichés sur la communauté juive sont tous repris et tournés en dérision, en même temps que l'est cette même communauté. En effet, comme je l'ai déja dit, si je me souviens bien, on aurait pu penser que le tout aurait une apparence stéréotypée et manichéenne ( mais oui, du genre " nous on est gentil, et on est mal traités par les méchants" ) mais en fait pas du tout ( pas très jolie comme fin de phrase, je sais )! Ils se critiquent eux mêmes, d'ailleurs, et se montrent parfois méchants, se montrant constamment honnêtes. Vous y retrouverez donc la traditionnelle et prétendue radinerie des juifs, leur hypothétique racisme ( pas de goy ( c'est comme ça, je crois? ) pour leur fille ) et leur communautarisme. Attention, ce que je viens de dire, c'est juste pour traduire ce qui se trouve dans le film, je ne le pense aucunement, n'allez pas croire que je suis antisémite ( on ne sait jamais, avec certaines personnes ), car ce serait royalement vous planter. Ce film est donc une excellente satire accompagnée d'un scénario malin et de gags souvent très fins et extrêmement amusants, qui possède une morale bien pensée et très bienvenue : Il y a du bon et du mauvais de partout, et même les milieux les plus restreints peuvent être ouverts à ceux qui en sont exclus, condamnant ainsi le communautarisme. Une oeuvre bien pensée et très recherchée.