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Roub E.
977 abonnés
5 008 critiques
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1,0
Publiée le 20 décembre 2018
Heureusement que j’avais vu d’autres films d’Alain Corneau avant de voir son premier parce que je me serais sûrement pas attardé dessus. C’est une catastrophe de bout en bout rien n’est crédible, c’est particulièrement laid et le propos qui se veut subversif est délivré de manière tellement maladroite qu’il ne passe absolument pas. Michel Bouquet semble se demander tout le long ce qu’il fait la . Bref c’est une œuvre énervé mais énervante qui heureusement ne reflète pas la belle filmo de son auteur.
Une idée de départ ambitieuse mais le résultat est un ratage total, Alain Corneau sombre dans le ridicule à de multiples reprises, l'histoire est mal construite et n'attire jamais l'intérêt et ce n'est pas quelques scènes graveleuses qui risquent de rehausser le film.
Vaut le détour, même si le tout ne s'adresse certainement pas à tous les publics. Et comment ne pas s'apercevoir que la réalité a rattrapé la fiction ?
Lorsqu'on dévouvre le deuxième film d'Alain Corneau "Police python 365", polar réussi et devenu un classique, on peine à croire qu'il a été précedé deux ans plus tôt par un inénarrable nanar pseudo avantgardiste, premier long métrage écrit par Corneau avec l'aide de Jean-Claude Carrière. Précisément, la carrière de Corneau aurait pu s'arrêter dès après ce salmigondi ni fait ni à faire qu'est "France société anonyme". Le cinéaste aura su se ressaisir et quitter la pente dangereuse empruntée par une oeuvre de jeunesse qu'on regarde aujourd'hui complètement incrédule. Résumons ce qui peut l'être: Michel Bouquet est un trafiquant de drogue international (déjà là, il fallait oser!) qui règne sur la marché français jusqu'à l'arrivée des américains lesquels, avec la complicité de l'Etat français, entreprennent de faire légaliser toutes les drogues, entrainant la ruine de Bouquet et, probablement, une crise sanitaire d'ampleur dans la France profonde. Critique de l'impérialisme américain et de la société de consommation, le film multiplie les séquences grotesques et ringardes. La réalisation de Corneau est tellement nulle qu'on est tenté d'y voir une intention caricaturale ou parodique. Mais si le film est risible, c'est bien malgré lui, avec son découpage sans queue ni tête et sa direction d'acteurs improbable. Les comédiens sont tous mauvais, avec l'excuse sans doute de ne rien comprendre à ce qu'ils font. Et si les auteurs semblent parfois donner dans la dérision, le film a surtout l'apparence et le ton d'un pamphlet prétentieux que sa médiocrité empêche de prendre au sérieux.
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1,0
Publiée le 24 décembre 2010
Un film dèdiè à la mèmoire de Jayne Mansfield! Soin apportè à la photographie, choix d'interprètes èprouvès (Dewaere en tête), scènarios èlaborès..., Alain Corneau ètait ainsi devenu le grand maître du film policier! Sauf que dans son premier long-mètrage, c'est une politique-fiction plus ambitieuse que convaincante qui lorgne du côtè d'un Godard ou d'un Alain Robbe-Grillet! Pas vraiment maîtrisèe, l'histoire de ce gangster cryogènisè reste souvent confuse pour un spectateur non initiè! Pas sûr que pour certains, cette farce outrancière ne soit le top de l'èrotisme ou de la provoc rèvolutionnaire! A force de partir dans tous les sens, "France sociètè anonyme" finit par lasser...
J’ai découvert par hasard le premier film d’Alain Corneau. Son deuxième sera nettement plus maîtrisé « Police Python 357 » ; aussi provocateur que cela puisse paraître, son « Police Python 357 » réserve quelques plans plus vieillots que ce « France société anonyme » ! Toujours est-il, son amour pour les films noirs et autres policiers d’influence U.S est déjà dans son premier film. C’est pourquoi, je n’ai aucune envie d’être désobligeant avec ce premier film un peu foutraque. Si Jean-Pierre Mocky était l’auteur de ce film, je ne m'en serais pas étonné.
Je reprocherai sa durée. Ce film aurait gagné à être un moyen métrage entre 45mn et 70mn ; il aurait eu beaucoup plus de force. Avec une durée d’une heure trente, il se traîne et le spectateur aussi ; il a le sentiment d’un film pénible. Or, il n’est pas si pénible que ça. L’idée est là, subversive à souhait et j’aime ça.
Quelle liberté de ton : drogue et femmes nues. Drogue légalisée par l’Etat. Avant-gardiste ! Science fiction dans la mesure où l’Etat fait la concurrence aux trafiquants qui ne peuvent plus agir illégalement ! Déjà le titre fait sens : « France société anonyme » !
Ce film est à prendre à la légère, au second degré, il navigue sur le ton de l’absurde, du décalé. Un conte amoral déséquilibré. On sent le petit budget même si des acteurs comme Michel Bouquet, Daniel Ceccaldi, Michel Vitold entre autres sont de la partie. On ne voit rien d’une ville, tout ce passe dans des locaux sobres ou minables. Du reste ce film est crade.
Peu importe, « France société anonyme » est à sa façon une curiosité à satisfaire. En ce qui me concerne, contrairement à un Jean Eustache, avec cet Alain Corneau, je n’ai pas eu l’impression de perdre mon temps…
"En l'an 2222, un ancien trafiquant de drogue est maintenu en état d'hibernation. Réanimé, il conte son histoire. Leader sur le marché des narcotiques, sa situation était prospère jusqu'à ce que, lors d'un changement politique, le gouvernement en légalise l'usage. Il avait alors rejoint le Front des Toxicomanes Révolutionnaires, constitué de militants pour une « défonce libre » et opposés à ce que les multinationales tirent profit de la vente de drogues." Oui, c'est bien le pitch du premier film de Corneau, une politique fiction anti-capitaliste et libertaire, dans laquelle on trouve quelques thèmes aujourd'hui cruciaux comme l'écologie. Dommage que ce soit aussi foutraque (le mot est faible), le sujet méritait mieux que ce brouet absolument pas comestible.
Un ovni ironique et drole avec des idées mais un traitement par l'absurde un peu trop déroutant pour en faire un très bon film, certains choix laissent perplexes.
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1,5
Publiée le 4 juin 2021
Alain Corneau est devenu célèbre pour ses films policiers serrés et réalistes et ses chroniques historiques précises même si nombre de ses longs métrages abordent en fait d'autres sujets. Son premier film est une excursion godardienne dans le monde des trafiquants de drogue de haut vol qui coexistent dans le même univers que les chefs d'État et les hommes d'affaires légaux. Cette intrigue semble plus intéressante qu'elle n'est présentée dans le film de Corneau. Toute l'intrigue est sacrifiée au profit d'une parodie grossière et ouvertement critique de l'environnement social. Mais comme la parodie de la société dans le cas de Corneau elle parodie également la structure narrative du film. Tout en se moquant du public il se moque de la grammaire typique du cinéma réaliste consacré à la présentation de ce monde. Cette option serait légitime s'il avait trouvé le moyen de réaliser plus intelligemment que les vieux types qui ont inventé cette foutue grammaire cinématographique. Malheureusement il ne parvient pas à être plus malin qu'eux si bien qu'au final il se retrouve comme un débutant à peine compétent dont le discours ironique n'est pas soutenu par la crédibilité de l'histoire...
Ce "France société anonyme" constitue une curiosité. Premier film d'Alain Corneau, il nous plonge dans une société futuriste où l'usage des drogues serait légalisé et permettrait de contrôler la population. L'idée est intéressante, le film est moyennement réussi.