C'est quand même très cinématographique, la boxe. On a beau trouver ça bestial, se dire qu'au final, c'est 2 mecs qui se tapent dessus, on ressent toujours le même frisson à la vision du ring, et tous les rituels de cinéma qui tournent autour : le tabouret du coin, l'éponge appliquée sur la plaie, les cordes où on encaisse les coups, le son sourd d'un uppercut, la sueur qui vole au ralenti sous l'impact du gant adverse, la clameur de la foule... On retrouve tout ça, dans Fighter, énième film sur la boxe et sur ces héros cabossés à la vie de traine-misère qui font le bonheur d'Hollywood. Ce coup-ci, notre héros s'appelle Micky Ward. Le gars est un looser, entouré d'une famille envahissante, d'une mère manager sans scrupule, et d'un frère ex-boxeur, ex-héros local, devenu accro au crack, qui lui fait office d'entraineur (Christian Bale, une nouvelle fois ahurissant et physiquement hyper investi dans son rôle). Micky devra se séparer de sa famille pour prendre confiance en lui, croire en son talent, et se stabiliser. Mais pour devenir champion, il a besoin d'être entouré des siens, de sa famille, aussi foutraque soit-elle. Le combat final, très émouvant, clôture en beauté ce film puissant, où Mark Wahlberg émeut en boxeur doux dépassé par la violence de son entourage. Très bon film, mais visionné avec un doublage québécois bourré d'expressions rigolotes qui ne m'a pas aidé à m'imprégner de toute la charge émotionnelle ! A revoir donc, mais en VO cette fois :o)