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    Le Plongeon
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    4,1
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    59 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2023
    Une rareté, sortie en France en 1968 sous le titre Le Plongeon, puis ressortie en 2010 sous son titre original, The Swimmer. Adapté d’une nouvelle de John Cheever (prix Pulitzer 1979), qui fait une apparition à l’écran, le film s’appuie sur un scénario particulièrement original, déroutant, et sur la présence de Burt Lancaster qui – fait peu banal – passe tout le film en maillot de bain.
    On suit l’itinéraire insolite, voire absurde, d’un homme qui semble sorti de nulle part et qui décide de rentrer chez lui en piquant une tête dans chaque piscine jalonnant son chemin. Chaque plongeon est l’occasion d’une ou plusieurs rencontres, de moins en moins sympathiques au fil du temps. À chaque étape, le réalisateur « plonge » un peu plus dans le passé du personnage. Il dessine le portrait (à rebours) d’un homme, ainsi que le tableau (en filigrane) d’une société. Ce dispositif de narration est aussi étonnant que captivant.
    Dans un registre symbolique, on passe ainsi du beau temps à la pluie, du mensonge-fantasme à la vérité cruelle, avec un personnage dont l’énergie athlétique se délite petit à petit, jusqu’à l’épuisement physique et moral. Le film épingle de façon cinglante l’american way of life des années 1960 : culte de la réussite sociale, matérialisme, souci du paraître (la piscine comme signe extérieur de richesse), hypocrisie, égoïsme…
    Très intéressant sur les plans dramatique et sociologique, Le Plongeon a cependant un point faible : sa réalisation (signée Franck Perry). Elle est tantôt hésitante (cadrage, lumière), tantôt pompière (ralentis, zooms appuyés, superpositions d’images). On pourrait aussi parler des faux raccords, de la musique ronflante… À la fin du tournage, Frank Perry a été invité à laisser sa place à Sydney Pollack qui n’a cependant pas été crédité au générique.
    SpiderBaby
    SpiderBaby

    45 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2013
    Sur une colline bucolique, repère de la High Society américaine, qui ressemble au Vermont, un homme décide de rentrer chez lui à la nage... de piscine en piscine. Le synopsis est génial non? Et le traitement à la hauteur... Peu à peu, sous le verni des apparences et la cocasserie des situations, pointent une noirceur psychologique et un pessimisme moral aiguisé.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2013
    Dès les premières scènes, le ton est donnè! Ce sera un film ètrange, insolite et bleutè! De ces trois tendances est nè un film magnifique et triste! Avec une insensèe envie de faire mais un pèriple tellement difficile à assouvir en même temps où chaque villa franchie est une ètape! C'est dans ce contexte instable, que nous allons suivre le destin tragique de Ned Merrill et de plusieurs rencontres pas franchement enchantès de le voir nager dans leurs piscines respectives! Le talent de "The Swimmer" est d'èvoquer un parcours pas comme les autres en forçant en même temps l'estime de la critique amèricaine! Pourquoi ? Parce qu'en retraçant et mêlant dans un fascinant dèfi la vie complexe de Ned Merrill, Frank Perry, que l'on sent captivè par ce destin noir et implacable sur lequel il fait planer une richesse symbolique, tente en accolant diverses pièces de ce puzzle, de percer les secrets et de traquer les dèmons de cet homme athlètique qui refuse de vivre avec son temps! Tous les thèmes et les traits de caractère des personnages secondaires dèrivent parfois dans le clichè mais le rèalisateur parvient toujours habilement à conserver l'èquilibre! Sans doute en partie grâce à la prestation saisissante de Burt Lancaster qui porte littèralement le film sur ses èpaules! Si les adjectifs sont faibles pour qualifier sa performance (pieds-nus, Lancaster est vêtu d’un simple maillot de bain pendant tout le film), on ne peut être qu'èbloui par la beautè de Janet Landgard (la blonde) et Janice Rule (la brune), deux rencontres que l’on peut difficilement oublier! Film unique en son genre, "The Swimmer" ressemble finalement à un chemin de croix en sublimant la joie de vivre (la première partie) et l'angoisse la plus absolue (les dernières brasses de Merrill). Même si vous êtes allergique au chlore, c'est à ne pas manquer...
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2013
    Un OFNI total, d'autant plus total qu'il a été produit par Hollywood dont ce serait un euphémisme de dire que cette cité du cinéma est plus largement intéressée par l'aspect commercial d'un film que pour son côté expérimental. "The Swimmer" attire bien évidemment pour la star qu'est Burt Lancaster mais aussi et surtout pour son idée de départ à ce point improbable qu'on ne sait pas où elle va nous mener... Au fur et à mesure que l'histoire avance, on comprend qu'en fait on a affaire à une critique de la classe huppée américaine dont le principal but dans la vie est le superficiel, celui d'étaler de manière arrogante et le plus visiblement possible leurs richesses, ainsi que le portrait d'un homme qui s'est trop sacrifié à cela et qui essaye désespérément de se purifier. Ça commence doucement, voir même agréablement mais plus ça avance plus ça s'assombrit, pour en venir finalement à des scènes de plus en plus intenses dont le sommet est la séquence (réalisée à ce qu'il paraît par Sydney Pollack !!!) où le protagoniste discute avec une ancienne maîtresse qu'il a trahie. Bourrée de métaphores, cette oeuvre unique et assez passionnante relève aussi bien de la critique sociale que de la fable existentielle.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2013
    Franck Perry met en scène le très charismatique Burt Lancaster endosser le rôle de Ned Merrill. Ce dernier nage dans les piscines de ses connaissances, afin de retourner chez lui. Si l'idée de départ est originale, et intrigue donc le spectateur, elle n'évolue quasiment pas (hormis la fin plutôt habile). Toutes les rencontres sont assez fades, notamment à cause d'une écriture paresseuse et d'une psychologie jamais abordée en profondeur. De plus, la mise en scène, bien que personnelle, est plus maladroite qu'efficace. Heureusement que la présence de Burt Lancaster parvient à faire ressortir quelques émotions, dans cette atmosphère sans trop de saveur. Aussi, si la fin, à l'allure plus dramatique, est touchante, elle n'efface pas le sentiment dominant du spectateur, qui reste la déception. On peut penser qu'avec ce genre de sujet, il était possible de faire beaucoup mieux.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2013
    Un homme décide de rejoindre sa villa à la nage en passant d'une piscine à l'autre. Portrait d'un homme dépressif et seul, un film étrange, satire féroce de la bourgeoisie décrite comme un monde d'apparences et de convenances.
    Mondocine
    Mondocine

    76 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Une métaphore magistrale de la vie d’un homme au-delà de l’apparence qu’il renvoie et par extension de la société américaine d’une époque qui se croyait glorieuse sans voir venir son déclin, basée sur une histoire amusement et doucement décalée. Intelligent et brillant dans sa construction à la fois simple et complexe levant lentement mais sûrement le voile sur les facettes troubles de son personnage plus complexe qu'on ne le croit au premier regard, The Swimmer est un des plus rôles de Lancaster et un chef d’oeuvre méconnu, puissant, cruel, troublant et déchirant.
    AliceL
    AliceL

    4 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 janvier 2013
    Ce film est une incroyable météore qui a mis 44 ans à nous tomber dessus, mais quel choc ! Complètement atypique, "The Swimmer" annonce le nouvel Hollywood, tant par sa forme ébouriffante (une expérimentation permanente, parfois pour le pire mais le plus souvent pour le meilleur) que pour sa forme, complètement conceptuelle. Car si, après une magistrale scène d'ouverture, à mi-chemin entre "La nuit du chasseur" et "Providence", le film commence comme une aimable comédie de moeurs avec un Burt Lancaster solaire et tout sourire dehors, l'absurdité poétique du défi que le personnage se lance à lui même et le climat de plus en plus déréalisé du film nous entraîne vers les territoires inconnus de la psyché. "The Swimmer" est un véritable film mental où un personnage opère un flash-back à travers une progression géographique, devient le révélateur d'une société sclérosée et d'un pays qui sombre dans l'enfer du consumériste, et finit même par s'ouvrir sur un questionnement identitaire métaphysique. Le film se termine sur une bouleversante et obsédante interrogation : avons-nous assisté à la chute d'un schizophrène (n'a-t-il pas tué toute sa famille ?), à l'émanation de toutes les hantises d'une société paranoïaque, au fantôme d'une Amérique rêvée qui révèle le vers dans la pomme (la fausseté des valeurs et l'hypocrisie de tous), à la tragédie d'un homme face à sa propre finitude ou encore au drame d'une star holywoodienne qui vieillit ? Burt Lancaster est magistral dans le rôle de ce personnage qui s'étiole au fur et à mesure que le récit avance et dont la folie ne cesse d'effleurer et de fissurer une apparence joyeuse et dynamique. Comme pour son personnage, le film se referme sur son mystère. Et celui-ci n'a pas finit de nous hanter. C'est beau comme du Resnais.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2013
    Aurais je vu l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma ?
    Le plongeon, titre français de The Swimmer d’un inconnu ou plus exactement d’un oublié à l’œuvre mince du nom de Franck perry. Inédit, datant de 1968 avec un Burt Lancaster très impliqué.
    Un homme fait le pari de rentrer chez lui en suivant une ligne ponctuée de piscines appartenant à des particuliers qu’il connaît plus ou moins pour participer aux mêmes mondanités ; comme pris de toc, la condition de son retour semble tenir à la nécessité de faire une longueur dans chacun de ces bassins. Le caractère obsesionnel de ce qui a l’air au départ d’une simple fantaisie constitue l’une des clés du film : l’Odyssée de ce bel estivant, va se transformer en calvaire et les piscines comme autant de chutes ; chaque chute va révéler un peu plus sa fragilité. Les baignades deviennent nécessaires à l’approdissement de soi du héros, approfondissement qui peut se lire aussi comme une perte progressive de l’idéal. Présenté en effet au début comme un homme chevaleresque, animé d’idées nobles et généreuses, et voyant tout être avec une fraîcheur d’idiot, ses baignades successives vont peu à peu lui dessiller les yeux pour lui faire voir le monde tel qu’il est ou tout au moins une société, la sienne, composée de bourgeois sans grâce, telle qu’elle est : trop étriquée pour accueillir une quelconque tentative de magnanimité. La fin, tragique, jette définitivement le film du côté de la parabole où il semblait hésiter à rester penchant tantôt vers le mélo, tantôt vers la satyre. La musique, elle, souligne un peu trop sirupeusement l’intention mélodramatique d’un film qu’on aurait dû dispenser de violonades pour le cantonner dans cette belle, dans cette magnifique vision moderne d’un Ulysse chez les bourgeois.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2013
    Bon film pour le moins original dans ces années soixantes! Le début est un peu gnangnan avec les 1ères rencontres de ce personnage haut en couleur et à l'égo démesuré, magnifiquement interprété par feu Burt Lancaster. Il faut attendre quelques traversées de piscine et quelques rencontres moins fructueuses pour commencer à saisir les intentions du réalisateur qui nous en apprend un peu plus sur sa personnalité et on comprend qu'il s'agit en fait d'une introspection qui prend tout son sens avec un final détonnant. Réalisation impeccable avec quelques séquences oniriques entre les propriétés et un contexte de la bourgeoisie américaine justement bousculé. Pas mal du tout!
    SebD31
    SebD31

    93 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Ce véritable "ovni" du cinéma américain commence par un plan remarquable où l'on voit apparaître le personnage interprété par Burt Lancaster, venu de nulle part et courant à grandes enjambées vers une somptueuse villa du Connecticut. C'est là que débute un surprenant périple où cet homme mystérieux, va prendre conscience de la fragilité de son existence et de la fatalité de la vie.

    Il s'apprête à rejoindre à la nage sa villa, en traversant chaque piscine de son voisinage. Perry puis Pollack, seront derrière la caméra pour filmer cet étrange film. La mise en scène très kitsch, haute en couleur, avec des ralentis poussés à l'extrême, fait encore plus ressortir le côté superficiel d'une société bourgeoise américain vide de sens et statique, figée dans une époque par peur de découvrir un avenir dont elle ne connaît pas l'issue.

    Les préjugés raciaux (la scène ou Lancaster sans s’en rendre compte blesse moralement le chauffeur afro-américain de l’un de ses voisins) et sociaux (la scène de la grande party entre autres) de cette "Amérique", sont surlignés au fil des rencontres que Lancaster va faire lors de son périple. Chaque personnage est plus individualiste et méprisant envers lui, lui qui représente l'échec après avoir connu la réussite. La longue traversée qu'il entreprend n'est qu'un prétexte pour dénoncer les travers d'une « Amérique » de plus en plus individualiste et qui ne laisse pas de place à ce qui ne sont plus au sommet de la pyramide sociale. Cet homme, qui a jadis fait parti de cette société, se rend compte un peu plus à chaque nouvelle rencontre, de l’inconsidération et de l’indifférence dont il faisait preuve vis-à-vis de son entourage. Lui qui croyait avoir tout réussi, n’avait en fait réussi que socialement, et ce confort matériel le protégeait des autres et le rendait aveugle. Désormais, il a raté sa vie personnelle, perdu tout ce qu’il avait, dont sa famille. C’est cette lente descente vers la dure réalité de ce qu’il a été encore hier, qui sera la chose la plus difficile à accepter. Il s’humanisera sans doute au fil du film mais il est trop tard, perdu à jamais dans son désespoir et sa solitude. Son personnage représente bien sûr une métaphore de la haute société américaine.

    « The Swimmer », de par son ton désenchanté et pathétique, sa construction narrative inhabituelle pour ce genre de production et la beauté de ses images, n’en finira pas de hanter la mémoire des cinéphiles. A voir absolument.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juin 2015
    Que cache cet homme qui débarque de nulle part en maillot de bain chez des gens qui semblent le connaître et l'apprécier ? C'est d'emblée la question que l'on se pose quand on scrute le regard brumeux de Lancaster qui semble regarder vers un horizon bien moins engageant que son sourire. Ce retour à son domicile à travers les piscines des propriétés de ses récentes ou anciennes relations s'avérera une expédition au cœur de la rumeur qui ira enflant au fur et à mesure qu'il se rapprochera de son domicile. Ce jeune quinquagénaire que l'on découvre dans la force de l'âge s'abîme davantage à chaque étape où lui est renvoyée l'image qu'ont de lui ses congénères. L' homme séduisant à qui tout devait réussir à une certaine période de sa vie a perdu de sa superbe suite à des revers de fortune ou conjugaux dont Frank Perry ne nous dit rien. En réalité ce parcours que l'on pouvait croire ludique dans un premier temps s'avère être le chemin de croix d'un pauvre hère qui a tout perdu et se retrouve sous la pluie au pied de sa maison à l'abandon, là où personne ne l'attend plus.De tous ces gens qu'il croise et que l'on peut trouver cruels avec lui, Neddy Merrill a sans doute un moment été le chef de file avec une arrogance dont on sent encore les relents dans certaines attitudes, notamment quand il semble être partout chez lui ou quand il se permet des propos poliment racistes à l'encontre d'un chauffeur particulier. Au final, Neddy Merrill semble s’être infligé une épreuve pour se confirmer à travers le regard des autres que sa vie est devenue un vaste champ de ruines. Saura t’il prendre un nouveau départ après ce voyage initiatique douloureux ? La question reste en suspens. Le film scénarisé par la femme de Perry, Eleanor, fait preuve d’une remarquable originalité pour exposer une chronique sociale mais il ne serait rien sans la prestation tout en nuances de Lancaster qui joue à merveille sur la palette de son immense talent, alliant la force conquérante et l'extrême fragilité d'un homme arrivé au bout de lui-même. Un film hors normes et poétique dans sa forme qui dénonce le conformisme de la société bourgeoise américaine à une époque où les villas des millionnaires n'étaient pas devenues des forteresses avant que le meurtre de Sharon Tate par la bande de Charles Manson ne décuple tout l'arsenal de la video surveillance.
    Jean-François S
    Jean-François S

    54 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2012
    Je reste dubitatif devant ce film, à la fois inspiré et complètement idiot. La trame de cette descente aux enfers via un portrait acidulé de l'american way of life est des plus réussit. On assiste même a de vraies prouesse technique pour l'époque (la travelling d'ouverture à travers les arbres, le montage de la traversée de l'autoroute). Mais l'idée de cette rivière de piscines semble tout droit sortie d'un mauvais trip. Le type même de cauchemar qui vous réveille, et qui vous fait dire après avoir retrouvé vos esprits "Il est complètement con ce rêve !".
    andreasy
    andreasy

    8 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2012
    Etonnant, spectaculaire et dérangeant à la fois. Ce film par bien des aspects pourrait être ridicule. En fait, pour être apprécié il doit être vu avec le sentiment de vivre dans un cauchemar. Le néant est au bout de la quête et la réalité se révèle atroce.
    J'ai apprécié l'originalité
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2011
    Un film du cinéma indépendant américain révélé tardivement et qui est un véritable petit chef d’œuvre. Au début, un homme marche dans la forêt, vêtu d’un simple maillot de bain. Il arrive à une résidence, rencontre des amis et bavarde avec eux au bord de leur piscine… À partir de là, un rêve fou va se créer en lui, celui de rejoindre sa maison à travers une « rivière de piscines », la Lucinda River, qu’il nomme ainsi en hommage à son épouse… Va s’ensuivre une odyssée assez unique dans l’histoire du cinéma avec un Burt Lancaster de plus en plus à contre-emploi au fur et à mesure que la journée s’avance et qu’il se rapproche de chez lui… « I’m swimming home », répète-t-il sans cesse à tous ceux qu’il rencontre et qui le regardent d’abord émerveillés et séduits puis de plus en plus dérangés par cet individu aux airs de liberté arrogants qui masquent des failles qui nous sont révélées en cours de route… C’est bien sûr une métaphore de la vie, mais aussi une métaphore du cinéma libre de toute attache, le contraire du cinéma hollywoodien. C’est bien sûr aussi une métaphore et une critique acerbe de la société américaine (et même plus spécifiquement de la société californienne avec ses piscines comme autant de marques de richesse et de réussite)… Quand arrive la fin, tout est détruit de l’harmonie apparente primitive, la pluie a remplacé le radieux soleil du début de journée et la vérité est bien amère pour le randonneur… Il y a des scènes très fortes avec des images magnifiques, comme celles de la traversée de la piscine municipale où, après avoir essuyé de multiples affronts, le « nageur » va avoir toutes les peines du monde à se frayer un chemin parmi la foule d’enfants qui sont vécus comme autant d’obstacles à son rêve… Citons aussi la scène de cette piscine vide où il apprend à nager à un petit garçon qui recoupe sa propre mémoire infantile… La dimension onirique est sans cesse présente, cette journée pouvant se vivre comme une espèce de rêve éveillé où la réalité se révèle peu à peu, non seulement au personnage principal mais aussi à tous ceux qu’il côtoie. En fait, presque tout est à retenir dans ce petit bijou de cinéma, dont on comprend qu’Hollywood ne lui ait pas fait un triomphe tellement il est à contre courant et où l’existence humaine est contée comme elle l’a rarement été.
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