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larramendy
6 abonnés
46 critiques
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5,0
Publiée le 1 juillet 2019
Un chef d’œuvre absolu, une sorte de joyau dans l’histoire du cinéma, un ovni par son originalité et sa force. Un film qui sort complètement des sentiers battus sans être ardu à comprendre.
Jamais entendu parler de ce film de 1968. Bien écrit et bien réalisé, on passe un moment très étrange. Ça commence de façon plutôt légère puis devenir de plus en plus sombre jusqu'à un final glaçant. On ne sait rien du passé (ou presque), du présent et de l'avenir du personnage. Burt Lancaster, en maillot de bain (et même moins) d'un bout à l'autre, est magnifique. Une sorte de drame social tourné comme un thriller. Aussi bizarre sur la forme que sur le fond. Une curiosité.
Un film bien étrange à mi-chemin entre "Easy rider" et "Point limite zéro". En utilisant le symbole de la piscine comme signe extérieur de richesse, le réalisateur Frank Perry livre une critique très onirique, philosophique du fameux "American way of life" et de la bourgeoisie des classes moyennes américaines entre splendeur superficielle et regrets amers. Une mise en scène qui a beaucoup vieilli, un rythme assez irrégulier. Certainement pas le meilleur film dans le genre mais à voir comme une curiosité.
En guise de plongeon, il amorce une sacrée déconvenue sur sa vie car tout est regret, amertume et surtout envie de changement. Mais le retour en arrière est impossible. En guise de final on se retrouve dans une piscine surpeuplée où il ne trouve plus sa place et où la superficialité surnage avec les mesquineries et les tracas quotidiens. Une vision originale d'un esprit humain qui cherche en vérité un nouvel élan.
En voilà un vrai film culte qui se révèle passionnant dès qu'on essaie de plonger dans l'exploration de son sous-texte, de ses multiples métaphores, des secrets qu'il cache si bien à propos de son personnage principal, joué par un B. Lancaster qui signe une performance marquante, gigantesque, hallucinante. Il est entouré par des visages qui ne diront rien à ceux qui ne maîtrisent pas le cinéma US des années 60 à 70 (ce qui est mon cas) mais les acteurs sont très bons. Le film n'évite pas certains écueils de cette époque et marque avec beaucoup de puissance le coup d'envoi du Nouvel Hollywood (il sera tourné en amont des autres films initiant le genre mais sortira un peu après à cause du département marketing qui se révélera incapable de vendre le film à un public pas préparé à un tel choc). Le film ausculte avec beaucoup d'acidité et de cruauté les fissures du rêve américain, s'ingéniant à employer son acteur principal qui décalque avec délice certains passages de sa filmo tout en soutenant le projet quand bien même il ne s'entendra pas trop avec le réal, viré et remplacé par S. Pollack le temps d'une scène qui sera retournée avec une actrice différente également, le tout aux frais de l'acteur. Bref, un film indispensable au cinéphile, qui déroute parfois, intrigue, dérange, passionne avant de nous lancer un peu KO spoiler: devant un final apocalyptique . D'une grande maîtrise visuelle, avec quelques plans inspirés et une belle partition musicale. D'autres critiques sur
Partant d'un point de départ aussi improbable qu'audacieux, « The Swimmer » est de ces films inclassables qui n'en sont pas moins des plus marquants. Alors que l'on aurait pu s'ennuyer comme jamais, Frank Perry parvient à faire le portrait d'une société vacillante et presque déshumanisée, aussi bien une critique de la bourgeoisie que la fin d'une époque, celle des héros américains sans peur et sans reproche finissant inévitablement par être triomphants. A ce titre, la prestation de Burt Lancaster est époustouflante, celui-ci exprimant admirablement les failles de ce héros au départ ultra-charismatique qui va au fur et à mesure des personnes croisées se fissurer spoiler: avant de s'écrouler peut-être définitivement . Notons d'ailleurs que les rencontres faites par celui-ci vont devenir de plus en plus éprouvantes, faisant passer l'œuvre d'une sorte de doux rêve où les non-dits laissent toutefois craindre une réalité beaucoup plus sombre, à une sorte de cauchemar apparaissant on ne peut plus concret, et ce notamment lors de cette impressionnante scène-clé où le héros spoiler: retrouve sa maîtresse , de loin la plus éprouvante de l'œuvre. Et tant pis pour les quelques coquetteries de mise en scène ou d'écriture, le sujet et son traitement étant suffisamment forts pour faire de ce long-métrage une expérience unique, particulière, certes, mais inoubliable.
Burt Lancaster joue un playboy en maillot de bain qui plonge dans une piscine. Mais une plongée dans l'Amérique profonde va entraîner de graves conséquences. Le film aborde la nudité du corps sans complexe. Un chef d’œuvre sur la libération du corps confronté à la société urbaine.
Une oeuvre étrange et très originale qui aurait pu être un petit chef d'oeuvre sans certaines longueurs et un manque de rythme, surtout au début. On imagine, sur un tel scénario, quel film aurait pu tourner par exemple un réalisateur comme Dino Risi. Ce tableau acide de la petite bourgeoisie américaine qui évalue sa réussite sociale aux dimensions de sa piscine et entretient des relations hypocrites et creuses avec le voisinage, doublé du portrait d'un looser, ne manque pourtant pas d'intérêt. Burt Lancaster, totalement à contre emploi, campe la version américaine du Vittorio Gassman des films de Rossellini et Risi. A noter un morceau de bravoure de satire sociale : la "chute" de l'anti héros dans la piscine publique et payante où s'entassent les enfants et les gens ordinaires sans qu'il soit possible de faire deux brasses de suite, alors que personne ne nage dans les piscines géantes des riches. La très brève scène avec le chauffeur noir dénonce aussi avec finesses le racisme paternaliste. Le chauffeur en question campe d'ailleurs l'un des rares personnages, sinon le seul, qui manifeste dignité et réserve. A savourer malgré quelques faiblesses.
"The swimmer" est le genre de film qu'on voit par hasard. Jamais cité dans les livres spécialisés sur les chefs d'œuvre du 7ème art, ce film surprend et marque durablement car il évoque le retour sur une vie, ce qu'on fait un moment donné... Burt Lancaster y confirme son talent d'acteur, en plus de nous faire admirer son physique d'athlète bien conservé pour ses 55 ans (il est en maillot de bain du début à la fin).
Le film se déroule, de rencontre en rencontre, comme un road-movie qui devient de plus en plus cauchemardesque au fur et à mesure que la journée avance. C'est le rêve américain qui est ici mis à mal d'une manière originale. De belles images, et un Burt Lancaster qui incarne joliment cet athlète vieillissant dont le passé est révélé petit à petit à chaque rencontre. La progression de piscine en piscine se fait donc parallèlement aux découvertes d'instants de vie, pour se recouper finalement dans une conclusion hallucinante. Peut-être pas le chef-d'oeuvre qu'il a la réputation d'être, mais néanmoins un film très original et bien réussi, quelque part entre la naïveté et le cynisme.
Burt Lancaster est Ned Merrill un homme d'un certain age qui nage de piscine en piscine jusqu’à son plongeon final.... Un jolie film réalisé par Frank Perry (Doc Holliday avec Stacy Keach dans le role titre et Harris Yulin celui de Wyatt Earp... Et Maman très chère avec Faye Dunaway dans le role de l'actrice Joan Crawford... parmi ses deux meilleurs films) qui est inspiré d'une nouvelle de John Cheeve... A noter que la très belle musique est de Marvin Hamlisch qui à vingt-quatre ans signe ici sa première composition pour le cinéma... Que la photgraphie (très seventies... floue artistique) est de David L. Quaid... et que parmi les actrices on peut reconnaitre Janice Rule (L'Adorable Voisine de Richard Quine et La Poursuite impitoyable (The Chase) le chef d'oeuvre d'Arthur Penn) qui joue Shirley Abbott, Kim Hunter (Stella Kowalski dans Un tramway nommé Désir d'Elia Kazan et le Dr. Zira dans la saga La Planète des singes) qui joue Betty Graham, Diana Muldaur (Le Dernier Train pour Frisco d'Andrew V. McLaglen et surtout L'Autre (The Other) de Robert Mulligan: ou elle joue la mère du petit garcon très étrange) et la très jolie Janet Landgard qui joue Julie Ann Hooper la jeune femme de vingt ans... Enfin bref, ce film est tout simplement bouleversant et inoubliable... car c'est une très bonne satire sociale américaine et très bon commentaire sur le rêve américain (voir le film pour comprendre)... A voir absolument.
Attention, ce film peut ne pas plaire du tout par son le choix de son traitement. Je le comprends. Pour ma par quel bonheur de se sentir en lévitation de bout en bout. Je suis entré totalement dans l'histoire, le coté surréaliste et l'atmosphère extraordinaire me convenant parfaitement. La variation de rythme, Le grain et le filtre de l'image, la musique lancinante, le changement de ton, les perspectives, les gros plans , le cadrage, la mise en scène au top... tous s'imbrique parfaitement pour obtenir un film hors norme, complètement hors du temps et de l'espace. Œuvre à part essayer absolument.
Ce film m'a laissé un peu sur le côté. Même complètement. Je crois que si on adhère pas au principe de base on est un peu mis sur le côté. Cette idée de rentrer chez soi en passant de piscine en piscine est plus un prétexte pour nous montrer la ville et ses habitants, mais bon ça devient vite pénible quand une fille sur deux rencontrée par le héros est une ex du protagoniste principal. En fait je sens que tout dans ce film est un prétexte à une situation. C'est exactement ça, c'est des prétextes et tout sonne faux. Et puis au final, pour faire quoi ? J'ai troué ça terriblement vain. Le film se termine, il y a une sorte de cliffhanger ou de climax a fond mais en fait ça ne donne rien du tout pour ma part. J'ai trouvé la mise en scène mollassonne, bref ce swimmer ne m'a vraiment pas emballé...
The Swimmer, film injustement méconnu, est une merveille et d'une finesse qui va en se bonifiant au cours de son déroulement. Burt Lancaster, dans un de ses plus grands rôles, joue un personnage en perdition, qui refuse de voir le temps passer et qui semble encore se comporter en hérault des fifties alors que nous sommes à la fin des années soixante. D'ailleurs, le film parait au départ hors d'époque mais au vu des dialogues, de la dérision et des jeux de caméra on se rend compte que les années 60 sont déjà bien entamées. La qualité de la photographique du film de Franck Perry est d'une grande beauté et assume la diversité des plans, parfois proches ou lointains. La musique est sublime et magnifie le romanesque désenchanté de l'intrigue. La scène centrale de sa relation avec la jeune fille conclue par cette course sur le manège est un chef d'oeuvre. Le film est très dur pour son héros, à bout de course au propre comme au figuré, rejeté souvent par ses voisins au fur et à mesure que l'intrigue avance. A la fois road movie minimaliste, film choral et rite initiatique, le film hypnotise. La fin, surprenante, renvoie à un cinéma hautement romanesque à la lisière du fantastique des films des années 40. The Swimmer est une rareté à découvrir.
L'originalité du scénario nous explose littéralement à la figure et nous donne ici à voir une merveilleux voyage au travers des personnalités diverses et des situations variées. Un vrai voyage au sein de l'Homme et de sa propre histoire. Un succès commercial raté pour un film qui, rétrospectivement, est un des meilleur de Lancaster. A ne surtout pas rater si vous ne le connaissez pas encore...