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larramendy
6 abonnés
45 critiques
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5,0
Publiée le 1 juillet 2019
Un chef d’œuvre absolu, une sorte de joyau dans l’histoire du cinéma, un ovni par son originalité et sa force. Un film qui sort complètement des sentiers battus sans être ardu à comprendre.
Burt Lancaster est Ned Merrill un homme d'un certain age qui nage de piscine en piscine jusqu’à son plongeon final.... Un jolie film réalisé par Frank Perry (Doc Holliday avec Stacy Keach dans le role titre et Harris Yulin celui de Wyatt Earp... Et Maman très chère avec Faye Dunaway dans le role de l'actrice Joan Crawford... parmi ses deux meilleurs films) qui est inspiré d'une nouvelle de John Cheeve... A noter que la très belle musique est de Marvin Hamlisch qui à vingt-quatre ans signe ici sa première composition pour le cinéma... Que la photgraphie (très seventies... floue artistique) est de David L. Quaid... et que parmi les actrices on peut reconnaitre Janice Rule (L'Adorable Voisine de Richard Quine et La Poursuite impitoyable (The Chase) le chef d'oeuvre d'Arthur Penn) qui joue Shirley Abbott, Kim Hunter (Stella Kowalski dans Un tramway nommé Désir d'Elia Kazan et le Dr. Zira dans la saga La Planète des singes) qui joue Betty Graham, Diana Muldaur (Le Dernier Train pour Frisco d'Andrew V. McLaglen et surtout L'Autre (The Other) de Robert Mulligan: ou elle joue la mère du petit garcon très étrange) et la très jolie Janet Landgard qui joue Julie Ann Hooper la jeune femme de vingt ans... Enfin bref, ce film est tout simplement bouleversant et inoubliable... car c'est une très bonne satire sociale américaine et très bon commentaire sur le rêve américain (voir le film pour comprendre)... A voir absolument.
Grosse claque ciné. Ned, chez des amis, décide subitement qu'il va rentrer chez lui en passant de piscines en piscines, de terrains en retrouvailles, sauf que cette Traversée, au départ romantique, va prendre un enjeu existentiel qui va dépasser sa raison. Un film bouleversant, haletant, où les splendeurs de la Nature (paysages, femmes...) viennent se heurter avec fracas à la la luxure du monde moderne. Chaque maison franchie est une Etape. « The swimmer » entre délire édénien et choc du réel est une expérience ciné troublante, quasi mystique, en tout cas folle et absolument jouissive.
Ce film est une incroyable météore qui a mis 44 ans à nous tomber dessus, mais quel choc ! Complètement atypique, "The Swimmer" annonce le nouvel Hollywood, tant par sa forme ébouriffante (une expérimentation permanente, parfois pour le pire mais le plus souvent pour le meilleur) que pour sa forme, complètement conceptuelle. Car si, après une magistrale scène d'ouverture, à mi-chemin entre "La nuit du chasseur" et "Providence", le film commence comme une aimable comédie de moeurs avec un Burt Lancaster solaire et tout sourire dehors, l'absurdité poétique du défi que le personnage se lance à lui même et le climat de plus en plus déréalisé du film nous entraîne vers les territoires inconnus de la psyché. "The Swimmer" est un véritable film mental où un personnage opère un flash-back à travers une progression géographique, devient le révélateur d'une société sclérosée et d'un pays qui sombre dans l'enfer du consumériste, et finit même par s'ouvrir sur un questionnement identitaire métaphysique. Le film se termine sur une bouleversante et obsédante interrogation : avons-nous assisté à la chute d'un schizophrène (n'a-t-il pas tué toute sa famille ?), à l'émanation de toutes les hantises d'une société paranoïaque, au fantôme d'une Amérique rêvée qui révèle le vers dans la pomme (la fausseté des valeurs et l'hypocrisie de tous), à la tragédie d'un homme face à sa propre finitude ou encore au drame d'une star holywoodienne qui vieillit ? Burt Lancaster est magistral dans le rôle de ce personnage qui s'étiole au fur et à mesure que le récit avance et dont la folie ne cesse d'effleurer et de fissurer une apparence joyeuse et dynamique. Comme pour son personnage, le film se referme sur son mystère. Et celui-ci n'a pas finit de nous hanter. C'est beau comme du Resnais.
D'abord, Burt Lancaster en moule-b... du début jusqu'à la fin, c'est déjà quelque chose! Mais cette histoire d'un homme qui plonge, littéralement et dans tous les sens du terme, va bien au-delà de l'espèce d'icône décadente qu'on nous présente. D'abord posé dans une villa qui fleure bon l'Amérique bien pensante des années 50 - du retro dans le retro de ce film millesimé 68 - on plonge avec Burt de villa en villa, gratant chaque fois un peu plus le verni, jusqu'à... Je n'en dis pas plus. Totalement psyché à bien des égards, et pourtant assez retro aussi, le film est un plaisir absolu pour qui aime le ciné indé ricain des années 68 / 78. Mythique!
Attention, ce film peut ne pas plaire du tout par son le choix de son traitement. Je le comprends. Pour ma par quel bonheur de se sentir en lévitation de bout en bout. Je suis entré totalement dans l'histoire, le coté surréaliste et l'atmosphère extraordinaire me convenant parfaitement. La variation de rythme, Le grain et le filtre de l'image, la musique lancinante, le changement de ton, les perspectives, les gros plans , le cadrage, la mise en scène au top... tous s'imbrique parfaitement pour obtenir un film hors norme, complètement hors du temps et de l'espace. Œuvre à part essayer absolument.
si vous lisez le pitch de ce film vous vous demanderez sans doute qu'est-ce qui va pouvoir nous intéresser dans l'histoire d'un type qui veut rentrer chez lui de piscine en piscine alors voyez ce film et prenez vous une bonne claque. c'est le film qui a annoncé le nouvel Hollywood, une sorte de road movie à l'envers qui explore la vie d'un homme en même temps que la société WASP américaine de l'époque, les images sont sublimes, Lancaster l'est aussi, la mise en scène à un peu vieillis par endroit des surimpressions notamment. La scène final est déchirante.
Un pur film, meconnu mais considéré comme précurseur du Nouvel Hollywood cher à Biskind et Thoret. On y repense longtemps après l'avoir vu. Un film métaphysique à méditer.
Ned Merrill (un quinquagénaire américain interprété par Burt Lancaster) retrouve dans une banlieue chic des Etats-Unis de vieilles connaissances qu'il avait perdues de vue. Tout juste habillé d'un maillot de bain moulant jusqu'à la fin du film, une étrange idée lui vient à l'esprit : repartir chez lui à la nage en empruntant les piscines de ses voisins. Audacieuse métaphore d'un plongeon (titre français de The Swimmer) dans l'American way of life des années 1960, chaque piscine rappelle au héros amnésique les souvenirs de sa vie passée. A mesure que l'on se rapproche de sa mystérieuse demeure, ses voisins deviennent étrangement antipathiques, finissant par le rejeter brutalement lorsqu'il tente de les aborder. Rares sont les films du "Nouvel Hollywood" à briser de manière aussi implacable le rêve américain, en révélant toute sa cruauté (à l'égard des exclus) et son vide inquiétant. Il émane en effet de ces êtres si satisfaits de la réalité matérielle une impression vertigineuse de vacuité intellectuelle (à l'exception du héros, animé par des rêves certes futiles mais qui témoignent au moins de son humanité). La mise en scène délirante participe de la réussite de cette perle rare longtemps oubliée. Que l'on songe simplement à la fin bouleversante (voire déprimante) du film qui nous rappelle, à mon sens, La Splendeur des Amberson d'Orson Welles (je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler). On pourrait aussi ajouter aux multiples qualités inépuisables de cette oeuvre l'atmosphère si particulière qui s'en dégage, à la fois onirique et étouffante. Je salue aussi Marvin Hamlisch (qui a bien voulu nous présenter The Swimmer au Grand Action) : sa musique est admirable et s'inscrit parfaitement dans la riche composition du film.
"The swimmer" est le genre de film qu'on voit par hasard. Jamais cité dans les livres spécialisés sur les chefs d'œuvre du 7ème art, ce film surprend et marque durablement car il évoque le retour sur une vie, ce qu'on fait un moment donné... Burt Lancaster y confirme son talent d'acteur, en plus de nous faire admirer son physique d'athlète bien conservé pour ses 55 ans (il est en maillot de bain du début à la fin).
Burt Lancaster est un immense artiste , présent dans tous les plans de ce film inclassable mais proche du chet-d'oeuvre. Le cheminement improbable et inéluctable d'un homme déchu dans le milieux des richissimes californiens imbus de leur argent et de leur réussite. Le titre français : "Le plongeon" est ambigu il faut le prendre au deuxième degré , il est ainsi plus explicite que le titre original "The Swimmer"
Aurais je vu l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma ? Le plongeon, titre français de The Swimmer d’un inconnu ou plus exactement d’un oublié à l’œuvre mince du nom de Franck perry. Inédit, datant de 1968 avec un Burt Lancaster très impliqué. Un homme fait le pari de rentrer chez lui en suivant une ligne ponctuée de piscines appartenant à des particuliers qu’il connaît plus ou moins pour participer aux mêmes mondanités ; comme pris de toc, la condition de son retour semble tenir à la nécessité de faire une longueur dans chacun de ces bassins. Le caractère obsesionnel de ce qui a l’air au départ d’une simple fantaisie constitue l’une des clés du film : l’Odyssée de ce bel estivant, va se transformer en calvaire et les piscines comme autant de chutes ; chaque chute va révéler un peu plus sa fragilité. Les baignades deviennent nécessaires à l’approdissement de soi du héros, approfondissement qui peut se lire aussi comme une perte progressive de l’idéal. Présenté en effet au début comme un homme chevaleresque, animé d’idées nobles et généreuses, et voyant tout être avec une fraîcheur d’idiot, ses baignades successives vont peu à peu lui dessiller les yeux pour lui faire voir le monde tel qu’il est ou tout au moins une société, la sienne, composée de bourgeois sans grâce, telle qu’elle est : trop étriquée pour accueillir une quelconque tentative de magnanimité. La fin, tragique, jette définitivement le film du côté de la parabole où il semblait hésiter à rester penchant tantôt vers le mélo, tantôt vers la satyre. La musique, elle, souligne un peu trop sirupeusement l’intention mélodramatique d’un film qu’on aurait dû dispenser de violonades pour le cantonner dans cette belle, dans cette magnifique vision moderne d’un Ulysse chez les bourgeois.