Ma tendre enfance ne m'ayant pas fait connaître Woody Allen, j'en suis totalement détaché, et chaque bande annonce de ce monsieur ne m'a jamais plus touché davantage. Vicky Cristina Barcelona correspond donc à mon premier Woody Allen, et beaucoup de temps s'écoulera avant de m'y reprendre. Sans juger de ses films passés sans les avoir même visionner, mes doutes se sont vérifiés avec cet amalgame de mièvreries modernes. Il peut exister des films bourrés de jolies filles avec contenu, je ne dis pas le contraire. Je pense ne pas me tromper en revanche, du haut de ma critique non professionnelle, pour affirmer de ce film-là n'emploie que des Johansson et des Cruz que pour ne pas empiéter sur le ravissement des décors de Barcelone, qui se suffisent à eux-mêmes pour donner à voir de belles images. D'abord, situez bien, comme 90% de la production cinématographique ordinaire, rassemblez des riches, des gens friqués, ayant réussi, bien éduqués de surcroît, et... des gens biens, pas de salauds, que des gentils monsieurs et de gentilles madames, tout juste mentalement instables. Faites-les évoluer dans des résidences à ne plus compter les millions. Déjà, vous êtes repus! sur une variation plus adolescente, il se serait agi d'une comédie ado, parce tous les ingrédients précités y sont. D'un point de vue de l'histoire, on a le summum. J'aime, j'n'aime pas, j'hésite à rompre bien que je ne l'aime plus, j'ai vécu ma vie sans aimer mon mari, ne fais pas les mêmes erreurs, si j'avais su je te l'aurais laissé, ose ma belle... Alors oui, il s'agit bien de questions universelles et immuables, mais en attendant, on voudrait nous faire croire que ce panel d'adultes de tous âges n'ont jamais pris position. Que ces considérations de gamines nous taraudent toute notre vie. Bref, je m'y perds, mais retenez ceci: bonasses, soleil et décors de riches, interrogations adolescentes, et puis tout simplement ennui et caméra pauvre... Le nom Woody Allen apposé? et les critiques encensent!