Robin Hood est de retour, et ce n’est pas celui de notre enfance, héros sans peur et sans reproche, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Ce Robin là ressemble plus à un bandit de grand chemin, et un usurpateur d’identité. La légendaire virtuosité de l’archer est du côté des détails de l’histoire, en somme ce n’est pas « important ». Pour moi, tout ça c’est du positif, le vrai Robin, celui des livres d’histoire ressemble plus à celui-là que les versions d’Errol Flyn ou de Walt Dysney. Ceci étant dit, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de bouleversifiant. En perdant de sa superbe, notre héros a perdu aussi de sa capacité de séduction, et les seconds rôles sont plus brillants que lui. L’astuce qui consiste à monter le film comme un biopic qui raconte la vie de Robert avant qu’il ne devienne Robin Hood, tient plus d’un effet de style qu’autre chose, pour faire passer la pilule. Et oui, Robin c’était un homme comme les autres. Reste la reconstitution à la hauteur de l’évènement, les combats, on s’y croirait, l’immersion est totale dans le plus pur style hollywoodien, les acteurs rien à dire, ils sont bons. Cela fait plaisir de voir un Robin des bois « humain », c’est bien essayé, mais bon, Scott hésite à montrer le vrai bandit de grand chemin, caché derrière le meneur d’hommes, dommage, ça aurait rendu le film, encore plus intéressant.