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traversay1
3 531 abonnés
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3,5
Publiée le 2 août 2016
Au temps de son premier long-métrage, Manoel de Oliveira était encore un jeunot, 34 ans seulement ! On a vu dans Aniki Bobo un film précurseur du néo-réalisme et il est vrai que cette chronique d'enfance, dans sa bonne ville de Porto, ressemble quelque peu à du de Sica. L'intrigue, assez mince, pourrait se passer dans le monde des adultes : amitié, amour, trahison, lâcheté, jalousie ... Elle est cependant proche du burlesque par bien des côtés, avec une bienveillance qui s'efface parfois devant le drame et le sentiment de la culpabilité avec une scène qui appartient clairement à l'expressionnisme. C'est la naïveté poétique de l'ensemble qui emporte l'adhésion, totalement maîtrisée par une mise en scène d'une fluidité parfaite.
Tiré de la nouvelle « Os meninos milionários » de l’écrivain et avocat portugais João RODRIGUES de FREITAS (1908-1976), le film, tourné à Porto dont est natif le réalisateur (dont c'est le 1er long métrage à 34 ans), raconte la rivalité du timide Carlitos avec le hardi Eduardinho, amoureux tous les deux de Teresinha. C’est une évocation assez fraiche, peu mièvre, du monde de l’enfance (le titre fait référence à une comptine qui sert de mot de passe pour faire partie du groupe d’enfants), où les adultes sont peu présents (à part le boutiquier et l’instituteur) et confronté à la mort. Les enfants jouent avec beaucoup de naturel. Le tournage en extérieurs (belle photographie d’António MENDES) évoque le néoréalisme italien, contemporain, et précède de 15 ans la Nouvelle Vague française.
Premier long métrage du grand Manoel de Oliveira, et première reussite ! Prémisse et proche de "les 400 coups" Aniki Bobo est un film intéressant sur la compréhension de enfants et de leur vie "solitaire" ou de "rivaux. 69 minutes suffisent pour nous faire plonger dans cette ambiance avec un ton comique mais surtout dramatique sur sa fin. La Patte du "doyen des réalisateurs" a commencé dès ce long métrage
Ce petit film portugais en noir et blanc du cinéaste Manuel de Oliveira est assez rare à la diffusion. Et pourtant, ce serait un peu le pendant portugais de notre "La Guerre des Boutons" national: une rafraîchissante histoire de gosses dans le Porto de l'entre deux guerre. Le cinéma réaliste de Manuel de Oliveira y est peut--être plus accessible que ces films plus tardifs.