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Un visiteur
4,5
Publiée le 13 février 2011
Un film garrélien par excellence -son meilleur depuis longtemps, l'effet Deneuve, peut-être. Un film qui déchire davantage après que pendant. Un film qui distille son venin petit à petit et qui nous empoisonne par son étincelante beauté des jours et des jours après. Deneuve est sublime (forcément !), Beauvois est tout fragile et touchant, Duval est intense et habité, et leurs visages ne cessent de nous habiter des mois et des mois après la projection. Grand !
Un gigantesque vent d'ennui, de complaisance morbide, de vaine et molle autosatisfaction. Le film n'a aucun rythme, aucune énergie, ne démarre jamais, reste inerte, ne va nulle part. Les comédiens s'ennuient autant que les spectateurs.
Un film lent et décevant. Bien loin des films de génies... Certains films paraissent longs puis se révèlent et vous prennent aux tripes, vous laissent un goût d'inachevé et vous pincent le coeur. Passez votre chemin si vous recherchez cela! Un Beauvois niais, sans expression et sans aucune expression ni intonation, qui agace plus qu'il ne séduit, un Duval brillant essayant de se dépêtrer sans doute du gouffre dans lequel l'attire son principal interlocuteur (Beauvois donc) touchant jusqu'au bout, une Deneuve sublime comme toujours interprétant avec brio la femme délaissée et las de tout: on se demande bien ce qu'elle fait là Deneuve...
Sur la route entre Naples et Paris, au volant de sa Porsche rouge, Serge (Daniel Duval) architecte suicidaire et félin parle de son passé de révolutionaire à Paul (Xavier Beauvois), jeune homme vaguement ambitieux et en prise avec l’héroïne, pendant qu’à Paris l'adultère Hélène (Catherine Deneuve) se meurt d’amour pour ce dernier. Philippe Garrel est au plus proche de ses personnages dans tout ce qu’ils ont de taciturnes et de vrais, de mélancoliques et d’infiniment humains.