Columbia Pictures et Sony Entertainment sont eux aussi d’illustres créateurs de films d’animations, quoique moins prolifiques, talentueux que la concurrence. Bref, si Hôtel Transylvanie laissait présager l’excellence, c’est finalement d’un film bavard et relativement décousu dont il s’agit. Si l’humour y est bien présente, lorsqu’elle n’est pas d’une lourdeur agaçante, le script nous renvoie, lui, à une multitude de projets similaires. Pour ne pas faire le fine bouche, disons toutefois que le visionnage n’est pas inintéressant, et ce même si la 3D est ici très superficielle.
Bref, l’on traite une nouvelle fois du thème de l’exclusion, d’un malentendu remis à plat à la suite d’une aventure que l’on nous vend comme palpitante. Les monstres, vampires, momies, mutants et autres classiques sont terrés dans un hôtel tenu par le conte Dracula, loin des humains, qu’ils jugent terrifiants, mauvais et dangereux. Un voyageur criard, hyperactif et chargé comme une mule de souvenirs du monde vient contredire la théorie. Bon, la suite on la connaît, d’autant que le voyageur ahuri tombe sous le charme de la fille du vampire, et vice versa.
Niveau graphique, si ce n’est pas la panacée, le tout est globalement satisfaisant, sans excès. Le château et ses environs sont par ailleurs les seuls décors du film, très classiques somme toute. Coté personnages, le design est particulièrement libre et disparate, cela donnant une galerie de personnages de toutes tailles, de tous styles, amusants. Le loup-garou comme travailleur et reproducteur notoire, Dracula le fourbe et vilain menteur, la momie grosse et pantouflarde ou encore le célèbre Fankenstein ici parfaitement démontable, une partie des personnages imaginés sans trop de folie par les créateurs de Sony.
L’on attendait finalement beaucoup plus d’un tel film, l’animation étant devenue incontournable de nos jours. La concurrence incarnée par Pixar, Disney ou la Dreamworks ne semble que laisser des miettes à Sony qui pourtant, continue de travailler ferme. Malgré tout, l’on est ici très loin des musts du genre, très loin. 09/20