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Un visiteur
2,5
Publiée le 20 avril 2008
Un début alléchant, une fin surprenante mais un gros moment de las dans le milieu du film. On se demande si il ne va pas basculer dans la dénonce facile mais le dénouement est étonnamment bien ficelé. Pour autant, il ne plaira pas a tout le monde.
Pour avoir eu des témoignages de chercheurs (dans les médecines douces, nous dirons, naturelles), je sais que certains ont reçu des menaces de mort de la part de certains lobbies (pharmaceutiques en l'occurence)...De parler avec autant de subtilité de ce domaine , mais avec ce scénario, qui ne démontre rien de probant mais qui laisse poser de réelles questions, avec un acteur toujours aussi juste et parfait que cornillac, est un vrai régal...à voir ...
Une bonne surprise que ce thriller français dans le milieu médical. J'avais peur qu'il souffre de la comparaison avec le Michal Clayton avec George Clooney. En fait, pas du tout, les films ayant un angle d'attaque totalement différent. Ici, le film suit la quête d'un bucheron (Cornillac, impeccable) sur l'accident qui a couté la vie à son fils : s'est il endormi à cause du médicament qu'il testait ? Un peu dépassé par les événements, il se retrouve à faire "équipe" avec une alter-mondialiste (Croze, un peu moins convaincante). Le film est très rythmé mais certains esprits devineront quelques rebondissements. Heureusement, le final osé du scénario relève vraiment le niveau et on sort de la salle en réfléchissant à notre propre consommation médicamenteuse, preuve que le film a atteint son objectif.
Après une entrée en bouche catastrophique (dialogues faux, acteurs en perdition, idées de mise en scène nulles), le film installe une tension palpable, intéresse et séduit dans son deuxième tiers. La chute est malheureusement indigne, mais on s'y attendait un peu.
La bande annonce me donner pas envie de le voir plus que ça. Finalement je penser savoir ce qui aller se passé et j'ai vraiment pas vu venir tout le long de film. l'histoire est bien c'est un bon film.
Ce qui manque à ce protocole, c’est une indication temporelle en entrée de jeu signalant que l’action se situerait "dans un futur proche"... Car cette notion de futurisme étant totalement absente, la crédibilité du propos l’est d’autant plus. L’adapter suffisamment pour la situer dans un futur proche aurait sûrement donné bien plus de crédit à l’entreprise, dont le manque évident de crédibilité fait que le spectateur a l’impression de ressortir plus abêtis qu’instruit, alors que la notion de réflexion n’était pourtant pas absente du scénario. Le spectateur n’y croit pas, et les acteurs, tout juste. Et puis le ridicule de certaines scènes, la fadeur de la réalisation, des décors (on se demande un instant si le fils ne s’est pas tué pour échapper à la ringardise de la maison familiale), n’avantagent guère l’ensemble. Seuls une seconde partie plus rythmée en rebondissements et scènes d’action, ainsi qu’un coup de théâtre final impressionnant relèvent l’ensemble de ce thriller un peu toc sur la théorie (qui n’est pas nouvelle) du complot et la paranoïa (mais qui en ressort complètement défraîchie !). Il ne faut pas donc trop en attendre de LE NOUVEAU PROTOCOLE, ainsi, on en ressortira peut être, au mieux, diverti.
Thomas Vincent a bâti une fiction autour de certaines actions douteuses de l'industrie pharmaceutique. Ce sujet aurait mérité un traitement plus sérieux. Car on retiendra plus le côté thriller haletant du film, emmené par le personnage de Kraft (Clovis Cornillac), que la dénonciation de scandales pourtant bien réels. L'acteur a préparé minutieusement, et cela se sent, son rôle de bûcheron vosgien un peu rustre, plus habitué aux situations nettes qu'aux coups en douce et autres tractations secrètes, et dont la devise est : "Tout droit"! C'est pourquoi Kraft a bien du mal à croire Diane (Marie-Josée Croze), militante altermondialiste, qui lui suggère que son fils n'est peut-être pas mort d'un simple accident de voiture mais à cause des médicaments qu'il testait pour un grand laboratoire. Le scénario n'est guère original : jeter un homme ordinaire dans un milieu inconnu et le contraindre à vivre une aventure tortueuse à laquelle rien ne l'avait préparé, c'est la trame de nombreux thrillers. Mais le film repose surtout sur le jeu des deux acteurs principaux, sur les rapports entre leurs personnages, tantôt s'affrontant, tantôt s'entraidant et sur le suspens de quelques scènes chocs comme la reconstitution de l'accident par Kraft lui-même ou sa récupération fracassante lorsqu'il se trouve piégé dans le laboratoire. L'enquête douloureuse de ce père anéanti par la mort de son fils se termine par la découverte d'une "vérité" qui n'est pas celle qu'il attendait et sa réaction le mène "tout droit" devant la justice. Une intervention individuelle peut sans doute gêner quelque temps les manoeuvres de l'industrie pharmaceutique dans les pays pauvres en particulier mais certainement pas les arrêter, comme le confirme la dernière scène. "Le nouveau protocole" se laisse regarder comme un film d'action efficace avec un rôle taillé sur mesure pour Clovis Cornillac mais n'allez pas y chercher ce qui ne s'y trouve pas : attendez plutôt que Mickael Moore s'attaque au problème!
Paranoia ou réalité ? Info ou intox ? Une belle critique des lobby pharmaceutique sans entrer dans les clichés habituels. Ce film nous laisse dans un flou constant sur la véracité des circonstances de la mort du jeune étudiant. Cornillac n'a pas fini de nous époustoufler..
C'est un film qui est plus "fin" que son pendant américain, sur le même sujet, mais qui parfois lasse par sa lenteur (mise en scène -il faudrait parfois leur suggérer de ne pas tout montrer dans les détails, on peut aussi passer d'une scène à l'autre en jouant sur la musique, une image ...-; acteurs -la journaliste manque de "niac" au début, après cela s'améliore. Cornillac peut, j'en suis convaincu, jouer beaucoup mieux, encore faut il qu'il ait un bon scénario et un bon metteur en scène). Voilà ! Sinon, j'ai bien aimé la fin (il faut simplement avoir la patience de rester jusqu'à la fin ...)