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Incertitudes
204 abonnés
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3,5
Publiée le 13 octobre 2018
La lutte contre les industries pharmaceutiques, c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer. C'est bien beau de se dresser contre mais je ne vois pas comment un homme et une femme pouvaient avoir à eux seuls une chance de gagner. Il y a les beaux discours de ces scientifiques. Leurs manières mielleuses. Leur assurance. Et puis derrière, des avocats extrêmement puissants. Leur combat est louable. Mais donc, il est perdu d'avance. Cette machine à broyer les gens ne va pas se gêner pour le faire. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, ce père doute. Est-ce vraiment de leur faute ? Ne devient-il pas paranoïaque au contact de cette journaliste esseulée y compris au sein de son propre mouvement ? D'autant plus que leur colère et leur douleur les aveuglent peut-être. C'est difficile d'y voir clair. Quand on est à ce point touché, on perd toute objectivité. Et je me suis mis à douter de tout le monde. Ça n'enlève rien aux agissements de ces laboratoires qui se servent de populations défavorisées comme des cobayes pour pouvoir mieux soigner les bobos des riches qui, eux, peuvent consommer. C'est quand même dingue que ce soit à deux citoyens de prendre les armes alors que ce serait plutôt le travail des pouvoirs publics. En réalité, impuissants comme tout le monde. Marie-Josée Croze fait preuve d'une belle énergie (elle paraît même habitée par le rôle) là où Cornillac est tout en rage rentrée (pour mieux la faire exploser). A certains moments, une autre histoire, plus romantique, semble se nouer entre eux. Ce qui leur aurait fait plus de bien. D'un autre côté, une fois le processus enclenché, le pied mis dans la fourmilière, c'était un voyage sans retour. Ils devaient s'en douter qu'il n'y aurait pas de possibilité de revenir en arrière. Dans une autre vie peut-être.
Une réussite à tous les points de vue. D’abord au niveau du scénario, parfaitement cohérent, avec ses fausses pistes parfaitement exploitée et ses coups de théâtre pour une fois inattendus (moi qui les voit souvent arriver de loin, j’ai été bluffée quasiment à chaque fois !). C’est un film court (1h30), sans réels temps morts et surtout sans parasitage (pas d’histoire d’amour secondaire ne vient se greffer sur le principal), ce film ne se disperse pas. L’interprétation est parfaite. Marie-Josée Croze interprète le rôle difficile d’une femme à la dérive, à fois exaltée, paranoïaque et manipulatrice et Clovis Cornillac est superbe, habité par son rôle de bucheron ravagé par une douleur intérieure qu’il ne laisse s’exprimer que dans une seule scène. Cette scène, courte mais qui prends aux tripes, suffirait à elle-seule à prouver qu’il s’agit là d’un acteur hors-norme. Le film s’attaque à l’industrie pharmaceutique de front, et le pire, c’est que les personnes et les évènements décrits sont d’un cynisme total et paraissent aussi parfaitement crédibles : pauvre de nous ! On pardonne à ce film ses petits défauts, quelques effets de mise en scène maladroits et un fin elliptique un peu téléphonée, tellement le reste est impeccable…
"Le Nouveau protocole" est un petit thriller français tout ce qu'il y a de plus normal. Basé sur une intrigue intéressante sur la papier mais trop grossièrement amenée à l'écran, le film de Thomas Vincent souffre de lourdes maladresses qui le plomberont du début à la fin. On y retrouve Clovis Cornillac dans la peau d'un père de famille cherchant des réponses à la mort de son fils. Durant ses doutes il se joindra à Marie-Josée Croze qui le poussera à démarrer une investigation plus dangereuse qu'il n'y parait. Pourtant, malgré des efforts de forme, "Le Nouveau protocole" se cloitrera trop dans certains choix en n'évitant d'autres directions qui auraient mériter d’être explorer avec davantage de soin. Mais à côté de ses défauts c'est sa froideur qui se révèlera son plus sérieux handicap. Car en évitant l'émotionnel hollywoodien, "Le Nouveau protocole" oubliera le partage avec le public, élément pourtant fondateur du cinéma.
Campagne en mousse contre des manipulations fictives d'êtres humains. Gros clichés d'une lutte alter mondialiste sans saveur avec une histoire commencé sans réponse au dénouement. On s'entremêle les pinceaux dans ces histoires entrecroisées.
Lui (Clovis Cornillac), son fils prenait des médicaments et meurt dans un accident de voiture. Elle (Marie-Josée Croze), son mari est mort après avoir testé d’autres médicaments. Tous deux veulent savoir la vérité. Ce polar semble, de prime abord, être une charge manichéenne contre les laboratoires pharmaceutiques qui utilisent les êtres humains comme cobaye, puis il s’avère plus complexe, donc plus intéressant. Les scènes d’action sont réussies, Cornillac est parfaitement à son aise dans ce rôle de bûcheron, Croze beaucoup moins, surjouant, trop hystérique. L’intrigue, bien ficelée, ne laisse que peu de répit, soutenant un bon rythme. Malgré un final assez remarquable, beaucoup de zones d’ombres subsistent, pourquoi pas, mais ici cela nuit à la cohérence, de même que la séquence conclusive, qui nous ramène vers le pamphlet contre les laboratoires. A vouloir mélanger ainsi une trame de polar avec le traitement d’un problème de société, Thomas Vincent s’égare un peu, et amoindrit les qualités intrinsèques de son film.
Le film en lui même est pas mal mais par contre je trouves que l'interprétation des acteurs n'est pas top notamment celle de clovis cornillac qui est loin d'être bon dans un rôle dramatique.
jveux bien adherer à toutes sortes d histoires...mais là, le bouchon est poussé un peu trop loin....la guerre des labos jveux bien mais pas a ce point...
Le Nouveau Protocole est un thriller politique plutôt satisfaisant. La mise en scène de Thomas Vincent est assez efficace et le film se suit sans ennui. Mais pour moi le vrai point fort du film se situe au niveau du duo de l'interprétation, en effet le duo Clovis Cornillac - Marie Josée Croze joue vraiment d'une bien belle façon et ont sent que ces comédiens se sont vraiment bien investit dans leurs rôles. Voilà donc un film français qui se doit d'être découvert même si le script n'est pas forcement exceptionnelle.
Je n'ai pas été déçu du voyage. C'est un film passionnant avec du rythme et du suspense traitant d'un sujet rare au cinéma. Clovis Cornillac est impeccable en père foudroyé qui cherche une explication rationnelle à la mort de son fils. Sur son chemin, il croise le personnage déroutant de Marie-Josée Croze qui nous laisse sans voix tant ses convictions et sa quête de la vérité sont grandes. L'histoire nous maintient dans une paranoïa qui finit par nous faire pénétrer dans un labyrinthe de questions où toutes les réponses sont plausibles. Cette confusion de sentiments, nous permets de rester dans un état d'éveil totale et d'apprécier à sa juste valeur un film construit à la perfection.
Un thriller efficace avec un Clovis Cornillac très engagé dans un film un peu rentre-dedans, sans finesse, mais pas sans justesse. Perso j'adore Cornillac et le rôle lui va à merveille: très intériorisé et à fleur de peau après ce drame. Un sacré rythme dans la seconde partie qui en plus d'être captivante est assez bouleversante. Franchement excellent.