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TTNOUGAT
582 abonnés
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4,5
Publiée le 4 décembre 2015
Il n’y avait qu’un cinéaste anglais pour faire cela. En premier pour l’histoire qui leur appartient et en second pour la traiter avec autant de méticulosité, tout est sous contrôle et il nous est demandé de l’attention pour imaginer ce qui n’est ni dit, ni montré. Le spectateur doit participer, c’est évident. Il ne va pas voir ce film pour se distraire mais pour apprendre et admirer ce que l’intelligence collective peut réussir à faire avec l’aide d’un peu de réussite. Le sujet est passionnant puisqu’il explique le stratagème qui a trompé l’armée allemande et permit le débarquement des forces alliées en Sicile entre Juillet et Aout 1943. Dans ce registre Clifton Webb est remarquable, il campe un officier à la fois volontaire, tenace et humain pour qui l’objectif passe en priorité mais pas à n’importe quel prix. Gloria Grahame toujours exceptionnelle a l’occasion de montrer sa sensibilité et son talent d’actrice par deux fois : lors de la composition d’une lettre et lors de sa confrontation avec l’espion allemand. Le film se termine par un hommage silencieux, discret mais profond à cet homme qui n’aura jamais su combien autant de vies humaines auront été épargnées grâce à lui et à son père.
"L'Homme qui n'a jamais existé" (The Man Who Never Was) un film historique, de guerre, et d'espionnage américano-britannique de 1956 réalisé par Ronald Neame (Meteor, L'Aventure du Poséidon...). Un très bon récit historique Britannique. Le film est fort de son scénario basé sur l'histoire vraie de l'opération " Mincemeat " (chair à pâté) élaborée par les Britaniques en 1943 pour enfumer le contre-espionnage allemand à propos du débarquement de Sicile. "L'homme qui n'a jamais existé" est le récit très bien réalisé, avec précision, méthode et qualité du témoignage écrit par Ewen Montagu sous le même titre et paru en 1953. Très bonne reconstitution, très bon dialogues, très "British". C'est propre, c'est net, c'est bien fait et instructif. Un hommage au pauvre Glyndwr Michael, clochard gallois sans famille ni amis, qui donna, sans le savoir, son corps pour permettre aux alliés de débuter la libération de l'Europe par le débarquement de Sicile. Une plaque lui rend hommage à Aberbargoed, son village natal du pays de galles avec l'inscription en gaélique : « Y Dyn Na Fu Erioed » (« L'Homme qui n'a jamais existé »).
Une des histoires les plus étonnante de la seconde guerre mondiale, ou comment les services secrets britanniques firent échouer un cadavre sur les côtes Espagnoles avec une mallette contenant de faux documents ceci afin de faire croire aux allemand que le débarquement en Europe aurait lieu en Grèce et non en Sicile. Histoire extravagante et macabre raconté avec humour par Ronald Neame dans ce style très rigide et rassurant qu’on les britanniques quant ils font des films de guerre.
Avant "la ruse" sorti en France en 2022, l'intoxication du IIIeme Reich par les services de renseignements Anglais qui préparaient le premier débarquement en europe ( il eut lieu en Sicile en juillet 1943) fit l'objet d'un premier film " l'homme qui n'existait pas".
Les Anglais parvinrent à faire croire aux Allemands que leur lieu de débarquement était la Grèce et eviterent ainsi de lourdes pertes humaines lors du débarquement.
Réalisé par Ronald Neame, qui tourna à la fin de sa carrière aux usa, c'est une réussite. La seconde partie est incontestablement et très nettement la meilleure ( Stephen Boyd est formidable) et surtout n'est pas traitée , ou si peu, dans "la ruse".
On ne peut que se livrer à la comparaison entre les deux films et globalement la version de Neame m'a semblé un peu supérieure à son remake.
Mieux réalisé et rythmé " l'homme qui ..." est aussi moins détaillé et "la ruse" qui développe intelligemment la partie qui se passe en espagne, rend la vision des deux versions complémentaires.
Notons que la première partie des deux versions est assez proche et dans les deux cas, la moins palpitante.
L'histoire, déjà incroyable si elle n'avait été que fictive mais qui l'est encore plus parce qu'elle est véridique, se suffit à elle-même à faire l'intérêt du film. Le talent et le charisme solides de Clifton Webb joue un petit peu aussi. Mais le film ne peut pas prétendre être juste au-dessus de la moyenne du fait que le scénario hésite constamment entre un récit froid et concis des événements, simple ossature qui pourrait suffir si l'oeuvre allait totalement dans ce sens-là, et entre un récit avec des scènes intimistes pour donner de la chair à l'ensemble (je pense surtout aux scènes avec Gloria Grahame !!!). Ne sachant donc jamais vraiment dans quelle direction aller, le résultat est intéressant mais inévitablement bancal.
Une histoire vraie qui devait être bonne. Bien fait et convaincant. Nous ressentons une urgence. Le seul défaut est la fin où ils raccourcissent et graphiquent l'importance de l'astuce.