L'histoire d'une femme qui mord, mais pas à l'endroit que vous subodoriez, pas comme Tyson quoi. Mais je ne vous ferais pas un dessin, ce site n'est pas destiné aux plus de 18 ans, zut, j'ai gaffé, j'en ai trop dit.
Après « Smiley Face », encore une surprise du ciné indé US. La première demi-heure est lourdingue, on ne sait pas trop où veut en venir la réalisatrice, et même si l'on sent bien que quelque chose va se passer, c'est trop lent, avec trop de codes évidents. Puis, les choses se « précipitent », enfin toujours avec lenteur, pour arriver à une fin téléphonée, mais si sympathique.
Inutile de préciser que le côté film d'horreur au deuxième degré doit se comprendre au cinquième degré. Je sais, c'est cosmique et même stellaire, mais l'ambition du film est tellement large que le côté fourre tout de la parabole oblige à une tranquilité de réalisation peu compatible avec la cible habituelle de ce genre de cinéma.
C'est sans aucun doute un film féministe en forme, puisque ce sont les hommes qui disent et font tout, la femme parle en agissant, mais pas avec la bouche ! Et face à la lâcheté, la folie, la désespérance hormonale du sexe fort, la réalisatrice veut montrer que les femmes ont au moins ce pouvoir, castrer (pas au sens freudien dans ce cas) ces connards qui ne pensent qu'à une chose, de la manière la plus abjecte ou la plus pathologique.
Rien que pour ça, et malgré les lourds défauts du film, c'est une remarquable réussite. Qui doit beaucoup au casting, l'héroïne, la Gorgone des temps moderne et son « Vagina Dentata » a vraiment le physique de l'emploi, son frère est génial, et les tronches de cakes qui veulent draguer l'abstinente sont extras. A croire que l'adolescence a les mêmes déformations faciales masculines quelque soit le siècle.
On peut aussi préciser que l'on sourit beaucoup, sans doute moins qu'on l'aurait voulu, mais quand même. Néanmoins, la démonstration féministe reste le seul véritable intérêt pour se déplacer dans une salle obscure.