Après le film d’horreur français de Laurent Tuel, Un Jeu d’Enfants, et quelque temps en même temps que le remake du film d’horreur culte La Malédiction, 666 la Malédiction nous parvient le film Joshua réalisé par Georges Ratliff aux alentours de l’année 2005. Ici, Joshua s’annonce comme un film thriller d’une psychologie intense (autant qu’un 3615 Code Père-Noël), rare et particulière (efficace et oppressante pour les plus fragiles et sensibles de la psychologie pur et dure, mais totalement vaine et inefficace pour les insensibles de cette caractéristique comme moi généralement).
Ici, non pas conscient du talent de ce film, j’attendais trop ce film au tournant et à force d’attendre de l’action on arrive à la fin du film puis au générique car dans ce film on assiste à la vie à priori parfaite de ce couple au mariage heureux, aux revenus modestes, à l’enfant de neuf ans surdoué et dont Lily la nouvelle petite sœur de Joshua vient juste de pointer le bout de son nez, et pourtant Joshua, jaloux du peu d’attention qu’il suscite auprès de ses parents suite à l’arrivé de sa petite sœur, va vraisemblablement détruire cette famille, tout cela de manière absolument psychologique, non explicitement, méticuleusement et jouant avec les nerfs tout en restant calme, c’est d’une main de maître que George Ratliff va commander cette histoire intéressante et au scénario très bon à l’ambiance hitchcockienne du fait de ces longueurs intempestives et de cette musique déconcertante, particulière mettant adroitement le sentiment de malaise que suscite ce film. Evidemment, contrairement au film absolument parfait qu’est Esther (2009, Jaume Collet-Serra), niveau action rien a se mettre sous la dent, pas trop d’explication si ce n’est une dernière phrase du film bizarre et un peu grotesque en guise d’explication rationnelle à tout ce chaos. La photographie ne s’en sort pas trop mal et la mise en scène s’essaye à être soignée. Le casting lui est très bon, avec notamment ce diable de Jacob Kogan (Star Trek XI) interprétant ce Joshua, d’une froideur déconcertante vraiment parfait dans ce rôle très difficile, Vera Farmiga (Esther, Les Infiltrés, Source Code) à la fois convaincante et à la fois insupportable dans son rôle de mère dépressive (Vous me direz, tout cela est sûrement dût au Baby Blues) et Sam Rockwell (Choke, Confessions d’un homme dangereux) que j’ai trouver très convaincant crédible, représentant le père au mieux naturel, surtout à la fin de ce film se rendant compte de l’étendu des coups tordus que disposent son fils qu’en réalité il ne connait pas. (au sens figuré, n’allez pas y voir un pseudo-spoiler).
Ainsi donc, je ne comprends pas du tout pourquoi beaucoup disent qu’Esther s’inspire du film Joshua. Mais alors là mais pas du tout ! Mais laissez-moi rire, ce n’est pas parce que nous sommes en présence d’un autre gamin dérangé qu’on peut comparer ces deux films incomparables, le seul point commun y reste le thème du film et l’actrice Vera Farmiga qui y campe son rôle de mère dépassé (bien moins odieuse et insupportable dans le film Esther, ça c’est chose sûr !)
Par conséquent ce film Joshua est psychologiquement bien mené mais que je déconseille très fortement aux personnes en manque d’action, allez plutôt fouiner chez les films d’Angelina Jolie. Des scènes efficaces à l’image de cette scène dans le parc que j’aime beaucoup. Mais je prends évidemment en compte le fait que ma déception était néanmoins là, malgré de bonnes qualités comme à la fin du film ce recul qui nous permet d’apprécier ce que ce jeune et diabolique Joshua a intelligemment et méticuleusement entreprit pendant le film et de plus, c’est mon thème favori ! Ce film donne vraiment envie d’avoir des enfants !