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Parkko
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3,5
Publiée le 11 août 2013
Attention, ma critique contient des spoilers de partout. Quand on commence Rocket Science, on est en terrain familier : on a un lycée américain, on a un personnage principal masculin qui semble être vraiment tout en bas de l'échelle sociale du lycée et on a un personnage féminin. Le tout sous fond de débat politique pour jeunes adolescents. C'est bon, on pense avoir compris (et le début du scénario nous donne raison) : le mec va intégrer l'équipe d'Anna Kendrick, il va avoir du mal au début à débattre et puis finalement il parviendra au tout dernier moment du film à faire gagner son binôme malgré ses problèmes de bégaiement (sorte de version adolescente du discours d'un roi), s'en suivra une jolie histoire d'amour entre les deux. Et bien non. Pas du tout. J'ai aimé la sourde cruauté qu'il y avait un peu là dedans et surtout la basse vérité : non, le personnage principal ne va pas miraculeusement "guérir" de son bégaiement pour devenir le pro des débats ; et lorsqu'on pense qu'il va prendre sa revanche avec un autre partenaire, sur Anna Kendrick, ils sont en fait exclus avant même d'avoir commencé le "tournoi". Dans tous les autres films du genre, on aurait eu un retournement de situation improbable, genre finalement ils peuvent réintégrer le tournoi de débats in extremis. Mais là, non. Le film m'a vraiment surpris, c'est pas du tout ce qu'il semblait être, c'est un teen movie beaucoup plus réaliste que la moyenne du genre. Une vraie bonne surprise.
Au panthéon des films pour rien, Rocket science se canonise sans même esquisser un effort. C'est vrai, la seule idée du temps, nous porte au regret, Rocket Science quadruple le temps, et avec lui le regret d'avoir entrepris le visionnage... Le but du film, propos nihiliste et progressiste sans saveur, à peine assumé, se révèle dans un monologue d'un personnage qui n'apparaîtra que quelques minutes. Un éternel recommencement d'un cliché sans parfum dont on se passe au XXIème ! S'il vous faut beaucoup de naïveté, et une pastille insipide, n'hésitez pas à vous lancer dans cette course vers l'abîme en compagnie d'un des plus gros cuck de l'histoire du cinéma. La photo pique les yeux, le scénario est ennuyeux, le média est mal exploité, ca n'est pas du cinéma. Quant au divertissement dont on aurait pu penser être le registre du film, c'est l'absence aussi. Pas de divertissement, pas de cinéma, mais que reste-t-il de cet objet qu'est Rocket Science ? Le délire scabreux et malsain d'un réalisateur à la main pauvre. Une farandole de candoleries, épreuve abrutissante à celui qui voulait se confronter à ce média, si souvent traîné dans la boue, par ceux qui l'aiment et l'utilisent, qu'est le cinéma. À fuir, pour esquiver cet uppercut magistral au bon goût venu tout droit d'un Satan progressiste en goguette. Nul/20.