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Plume231
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3,0
Publiée le 28 septembre 2013
A l'exception de "L’inquiétante Dame en noir" qui est vraiment excellent, Richard Quine a réalisé plusieurs films qui sont intéressants, prenants mais pas particulièrement marquants... Cette série B efficace fait partie de ce lot. "Le Destin est au tournant" vaut essentiellement pour la relation entre les deux personnages principaux : un garagiste petit et le visage marqué par une cicatrice aussi à l'aise avec les femmes que moi sur un terrain de rugby, joué avec une grande justesse par Mickey Rooney dans un total contre-emploi (quand on sait en plus le séducteur qu'il est dans la vraie vie et qu'il s'est tapé Ava Gardner et aussi Gene Tierney... !!!), et une femme très canon, jouée par la très canon Dianne Foster, qui se veut garce manipulatrice mais qui a du mal à faire face à son rôle quand elle a des remords. La séquence du hold-up qui ne se déroule pratiquement que du point de vue de Rooney vaut aussi le coup d’œil. Un film noir modeste mais qui mérite un détour.
Belle initiative que ce coffret Films noirs orchestré par Patrick Brion, dont plusieurs titres totalement inédits en France. C'est le cas du « Destin est au tournant », assez proche d'une série B dans son budget mais pouvant s'appuyer sur un scénario certes classique dans son développement mais habile et bien construit. Richard Quine prend le temps de soigner chaque personnage, de faire constamment faire preuve de nuance, d'habileté dans l'évolution de leurs relations : sans être forcément surpris par le déroulement, on suit avec intérêt les événements, à commencer par l'étrange relation unissant Mickey Rooney et Dianne Foster, loin d'une quelconque caricature. Pas tant d'action que ça, mais juste ce qu'il faut, au bon moment : je parle, bien sûr, de ce spoiler: braquage filmé entièrement hors-champ pour mieux se concentrer sur la fuite , précise et impeccablement réalisée. Rooney y trouve l'un de ses rôles les plus touchants, faisant preuve d'une sensibilité, presque d'un effacement assez inhabituel. Du travail de pro, et sans doute un peu plus.
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3,5
Publiée le 26 février 2014
Mickey Rooney a une panne de conscience morale dans "Drive a crooked Road" de Richard Quine, sur un scènario de Blake Edwards! On le serait à moins! Tout a ètè organisè depuis le dèbut! Kevin McCarthy et Jack Kelly ètaient tous les deux dans le coup! ils ont voulu braquer une banque mais il leur fallait le pilote idèal! Ces deux individus ont donc choisi Mickey Rooney et la jolie Dianne Foster ètait chargè du reste! il fallait que Rooney tombe amoureux d'elle! Chose facile! il n'y a qu'à voir la scène tout en sèduction de l’atelier mècanique pour les automobiles ou celle de ce coin de plage idyllique, un peu après Malibu, où il n'y a jamais foule. « Les cicatrices, ça donne du chien à certaines personnes ! » Le mètrage permet de voir aussi des bagnoles d'antan comme la Hillman ou la Berline! On peut dèplorer que ce bon film noir de sèrie B soit si mèconnu, car le rèsultat est loin d'être dèshonorant avec un excellent Rooney en simple mècanicien de garage qui se laisse entraîner par des gangsters dans l'attaque d'une banque! Tout ça pour une belle pèpèe aux tenues sexy...
C’est extraordinaire comment Mickey Rooney est traité dans ce film, petit, moche tous les adjectifs désagréables lui sont affublés, quel star d'aujourd’hui accepterait un tel traitement. Le reste est un petit film bien développé avec la nature humaine vile et cupide. Une belle brochette d'acteurs pour une curiosité à découvrir.
C’est une déception: un bon metteur en scène, une actrice ayant tourné dans 2 Ford, une grande vedette qu’on ne présente plus et Kevin McCarthy dont la carrière parle pour lui; tout cela pour aboutir à un film banal qui traîne en longueur, ne s’anime que dans les 20 dernières minutes et s' intéresse plus à un problème de conscience qu’à l’action policière. Il reste les acteurs et la mise en scène, les deux ne dépassant pas la moyenne, il faut dire que choisir Michey Rooney et lui donner un tel rôle, c’est une bien mauvaise idée. Je pense aussi que Diane Foster n’était pas un bon choix, il faut une super comédienne pour rendre un tel rôle crédible, elle doit être naturelle avec ses complices et totalement trompeuse avec sa victime. Hors son attitude n’est guère différente dans les deux cas. Seule la séquence en voiture sur la petite route de terre qui relie la ville à la nationale est parfaitement réussie. C’est sans doute la chose à retenir.
Tourné la même année que le formidable "Du plomb pour l'inspecteur" (1954), "Le destin est au tournant" est un petit Richard Quine, pas désagréable, concis et efficace. Surprenant même, par exemple dans l'écriture du rôle de Mickey Rooney (le scénario est de Blake Edwards): humilié, constamment ridiculisé pour sa timidité avec les femmes et sa petite taille, le personnage est celui, au fond, d'un pauvre type, effacé, crédule, manipulé et impuissant. Si Mickey Rooney n'était pas vraiment timide avec le sexe féminin (il a quand même été marié à Ava Gardner!), il était d'une taille inhabituelle pour un acteur hollywoodien. C'est ce qui a fait son succès à la fin des années 30, notamment en duo avec Judy Garland. Compensant ce "handicap" pour le cinéma par une vitalité, un dynamisme constant, il a su continuer une carrière honorable jusqu'à un passé récent et préserver une certaine popularité y compris chez les jeunes des années 2000 grâce à la télévision.
Le film vaut aussi d'être vu pour lui. Et pour la carrière inégale de Richard Quine.