A vrai dire, je suis le seul à être rester jusqu'au bout du film (wouhou trop fort). Beaucoup s'attende a un film de guerre avec de l'action etc... Mais ici, très peu d'action, surtout des dialogues entre les soldats israéliens, qui révèlent leurs peurs, leurs incompréhensions, leur nostalgie du pays, dialogues profondément humains. Nous finissons par s'attacher à ses soldats, s'émouvoir de la mort de certains d'entre eux, et craindre pour les autres... et finalement attendre une "libération" trop tardive. Un très bon film. Beau et humain.
Ce petit A L'OUEST, RIEN DE NOUVEAU israélien est un bon huis clos très bien filmé. Il réussit avant tout à remettre intelligemment en avant toutes les grandes questions qui se posent lors de chaque conflit. La violence intérieure et la peur des soldats calfeutrés dans le bunker y sont en effet parfaitement mises face à face à travers le jeu très théâtral des acteurs. Si l’on peut reprocher le manque d’action du film, on ne peut nier qu’il s’agit là d’un beau pamphlet antimilitariste.
Ca parle beaucoup pour un film de guerre, mais les dialogues sont bons. Ca manque d'action, mais c'est quand meme un bon film ! Les images sont tres belles.
Cette partie d'histoire que je ne connaissait pas qui est certes intéressante avec une réalisation impeccable mais ce film manque d'intensité pour ce fait historique on reste malheureusement sur notre fin
Malgré les quelques bribes des évènements politiques qu'il décrit, Beaufort tant à se figer hors du temps. Un huit clos somptueux dans la lumière qui dépeint le quotidien des derniers jours d'un groupe de soldats Israéliens dans l'avant-poste (initialement Fort construit par les Templiers), à travers les ruines mêlées de bétons de Beaufort. Un film de guerre latent, bercés par la macabre attente de la mort dans un climat de peur. Les acteurs débordant de fragilité et d'incertitudes au milieu de cette pseudo-guerre dénuée de sens brillent tous dans leurs interprétations. Un film qui en plus effleure un contexte politique moderne et éveille notre curiosité. La guerre dans ce qu'elle a de plus absurde. L'homme dans ce qu'il est de plus fragile. Le cinéma dans ce qu'il a plus intéressant.
Un très beau film israélien, mais sur la guerre en général. Certainement un film contre la guerre, contre toutes les guerres, mais d'une manière subtile, car il s'attache à montrer les hommes qui la font, la guerre, en dehors de toute considération politique ou même stratégique. Ils sont beaux et émouvants, ces hommes, qui ne cherchent plus vraiment un sens à ce qui n'en a plus, qui ne savent plus s'ils doivent se tourner vers les vivants censés leur dire quoi faire ou vers les morts qui les hantent ; et qui apprennent le prix de leur propre vie. Ah oui, qui a remarqué le profil des coursives du fort, qui rappelle la forme d'un cercueil ?
Superbe film de guerre où pourtant peu de combats ont lieu. Lieu symbolique à défendre, vrai danger de tous les instants, cadre particulier qui change des habituels lieux de combat, véracité des faits, tout concourt à faire d'un quasi huis-clos une grande aventure de l'humanité belligérante. D'excellents acteurs en prime. Une nouvelle preuve de la vitalité et de la liberté du cinéma israëlien.
Excellent film qui est malheureusement toujours un théme d'actualité. Ce film fait beaucoup penser à Jarhead ou la notion de film de guerre est toute relative puisque l'action est peu presente. Il retranscrit la même ambiance d'attente des soldats. Il est vrai que Beaufort est peut-être un peu lent mais a mon sens le film gagne largement en crédibilité. C'est le premier film israelien que je voyais et il devance largement les superproductions américaines
La guerre, la vraie, telle que des millions de personnes la vivent tous les jours. On ne voit jamais l'ennemie mais il est pourtant très présent et menaçant.
Des obus s’abattent sur le poste de garde. Le ciel lui-même semble vouloir cloîtrer nos protagonistes. Alors ils restent, attendent dans le bunker qu’enfin soit ordonner la retraite. Cela fait 18ans maintenant qu’ils tiennent le fortin, et aussi longtemps que la bâtisse tiendra, ils se battront. Les soldats sont persécutés en permanence et tiennent par la volonté d’un seul : Liraz Liberti, interprété par le comédien Oshri Cohen. Liraz ordonne, réconforte, protège, il a le charisme d’un héro au grand cœur, et nous prenons part à sa lutte. « A mes yeux, cette situation se rapproche beaucoup de ce qu’ont vécu les soldats français pendant la première guerre mondiale. » expliquait Joseph Cedar à propos de son film. En effet, Beaufort est un film de guerre. Un film de guerre qui nous montre enfin autre chose que la seconde guerre mondiale et le Vietnam, c’est une œuvre qui nous plonge dans ces guerres que nous vivons tous les jours par les medias. Nous voici plongés au milieu d’un régiment israélien qui nous apparaît avec un cœur, et une envie de vivre. Et si certains thèmes ne sont que des redites, la mise en scène place les soldats dans une bataille atemporelle. Les couloirs et les contre jour métamorphose notre vision et nous plonge parfois dans un film de science-fiction. Cette guerre est la même que les autres, la mise en scène parle d’un concept général plus que du cas particulier Israélien. Cette histoire est la rencontre entre un bunker proche du monument historique qui vit par ses légendes, et celle d’hommes qui respirent la vie, et que la mort peut emporter à tout instant. C’est ce carpe diem que Joseph Cedar nous fera vivre avec ses soldats. Un instant volé à contempler une montagne, un instant de répit à écouter la douce musique d’un camarade, la guerre est comme une mine à désamorcer pour ces hommes, ils ne savent ni quand elle explosera, ni quand elle s’arrêtera.