Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 avril 2011
Sans doute le film cinématographique le plus méconnu est le plus sublime du monde. Masaki Kobayashi impose d'un grands coups son génie visuelle et narrative, son génie cinématographique. Kaji interprété incroyablement par le très crédible Tastuya Nakadai dont on suit sa vie à travers l'espoir, l'absurdité de la guerre, l'absurdité de l'armée dont Kubrick s'intéressa pour Full Metal Jacket ainsi que la liberté et bien d'autres thèmes chères au maître Kobayashi. Hymne à l'humanité bien puissant dans la même trame que la Condition Humaine de Malraux et l'Archipel des Goulags de Soljenitsyne! Le film du 7ème art à voir!!
Une fresque grandiose à voir absolument! A priori, un film japonais en noir et blanc de 9 h 45, ça peut en rebuter plus d'un! Mais il faut pourtant le voir. Ce film est d'une modernité à couper le souffle et certains passages d'une beauté incroyable. On peut s'apercevoir que ce film a dû inspirer plus d'un metteur en scène; je pense notamment à Stanley Kubrick pour son Full metal jacket dans le cas des humiliations militaires. Ce film en six parties représente un tout d'une véritable cohérence servi par un scénario d'une précision et d'une puissance inouïe . Regardez-le, vous ne le regretterez pas!
Près de dix heures de film qui sont divisées en trois parties, elles-même divisées chacune en deux pour cette fresque profondément humaniste, pacifiste et férocement antimilitariste. Il manque un peu de fluidité (surtout dans la première partie !!!) et de lyrisme pour être totalement emporté. Mais les deux grands points d'originalité de l'histoire en font une oeuvre forte et incontournable : 1- le personnage principal refuse de se plier aux "conventions" de la guerre, il veut rester un être humain à tout prix. Et si parfois, il faillit à sa mission c'est pour mieux se relever ensuite ; 2- l'antimilitarisme total que dégage cette oeuvre. Il y a un nombre incalculable de films qui remettent en cause le principe de la guerre mais très très rares sont ceux qui remettent carrément en cause le principe même de l'armée. Pour réussir à revoir un peu (et je dis bien un peu !!!) de cette antimilitarisme, il faut bien aller jusqu'à "Full Metal Jacket". Le propos est tellement appuyé qu'on a l'impression que les russes et les chinois ne font ici que de la figuration et que le véritable ennemi pour les soldats japonais sont leurs supérieurs. D'ailleurs pour moi les scènes les plus fortes du film sont celles de la seconde partie où ces derniers font subir des brimades totalement révoltantes et écoeurantes à leurs soldats. La réussite de cette longue oeuvre, on le doit bien sûr à son réalisateur Masaki Kobayashi qui donne de belles fulgurances à l'ensemble mais aussi beaucoup à son brillant interprète principal Tatsuya Nakadai, portant de manière magistrale (et le mot est faible !!!) et intense tout le film sur ses épaules. Un film remarquable qui laisse une très forte impression, totalement méconnu en France et qui pourtant mérite une découverte d'urgence.
On peut toujours se demander quel intérêt de lancer un tel projet qui pour dire les horreurs de la guerre, les valeurs de l’humanité et l’absurdité du monde militaire a déjà donné. Une dizaine d’heures au bas mot et l’évidence : une fresque historique, magistrale, portée principalement par un homme dont la destinée est à elle-seule un condensé de l’Histoire Japonaise. Un brûlot contre toutes les absurdités de la conduite humaine, la guerre pour commencer, criante de vérité dans cette mise en scène qui sur la durée trouve à chaque fois un sursaut pour redonner à son périple ,les clés d’un avenir . L’interprète principal Tatsuya Nakadai, l'accompagne de bout en bout avec une conviction qui elle aussi nous submerge. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 20 mars 2023
Ce film de près de 10h ne se raconte pas! Il se vit! Trois parties retraçant admirablement le destin d'un ingènieur japonais dans une mine de charbon qui s'oppose à l'inhumanitè de l'armèe impèriale pendant la guerre! Tragique destinèe d'un jeune idèaliste confrontè à des èvènements qui le dèpassent, qui le mètamorphose, au point de vivre le conflit à contre-coeur! Certes on finit à bout de fatigue, limite sous les rotules, mais il faut en passer par là pour vivre une fresque anti-guerrière aussi monumentale qu'inoubliable! Tatsuya Nakadai, toujours parmi nous, livre une performance hors norme, dessinant un chemin, une vie, un destin aussi triste soit-il! Au paradis des immenses cinèastes, Masaki Kobayashi peut dormir paisiblement! Sa vision de la guerre sino-japonaise vaut bien celle de Junpei Gomikawa! C'est à la fois dur et lyrique, cruel et bouleversant, culte et incontournable! Maîtrisè du dèbut (dans la Mandchourie colonisèe) à la fin (dans les neiges sibèriennes), on a ici une grande oeuvre qui mèrite toute notre attention! Et tout notre plus profond respect! A ne pas manquer...
Considéré comme le film le plus long ( plus de 9h00) de l'histoire du cinéma " la condition de l'homme " se propose de nous montrer ce qui arrive à un homme qui se conforme de manière intègre aux règles éthiques et morales.
Portrait inspiré par la vie du réalisateur ( Kobayashi fut le seul des cinéastes majeurs de l'âge d'or à avoir été au front comme simple soldat durant la seconde guerre mondiale).
Le réalisateur malgré son immense talent n'a pas reçu l'accueil qu'il méritait de la part des studios, d'où une filmographie peu abondante.
Ses opinions, à contre courant de la pensée dominante ne furent pas sans conséquence sur sa carrière.
On peut voir en lui le précurseur de la nouvelle vague japonaise dont Imamura et Oshima sont les plus éminents représentants.
L'action commence pendant la guerre en Mandchourie ( territoire chinois sous la coupe du Japon). Un cadre de l'industrie minière est envoyé dans un lieu d'exploitation éloigné de tout, afin d'améliorer la production.
Kobayashi realisateur de vingt deux opus dont beaucoup ne sont pas, malheureusement, parvenus jusqu'à nous, est connu pour avoir conduit plusieurs très grands films dont "harakiri " n'est pas la moindre de ses réussites.
Première partie " il n'y a pas de plus grand amour ".
Si la première partie de cette première partie est tout à fait réussie, la seconde manque vraiment de rythme ( sauf dans la dernière demi-heure). Le scénario beaucoup trop répétitif ( spoiler: l'évasion au spoiler: compte-gouttes de spoiler: prisonniers ) est dommageable.
Deuxième partie " le chemin de l'éternité "
Plus accomplie que la première en ce qu'elle comporte peu de rupture de rythme, elle nous raconte la suite du parcours de vie de Koji le héros. Après a été versé dans un régiment qui garde la frontière entre le Mandchoukouo et l'union soviétique, il est confronté aux affres de la vie de soldat et au sadisme de sa hiérarchie.
Un épisode de cette partie fait penser à " full métal jacket" de Kubrick.
Troisième et dernière partie :"la prière du soldat".
Sans conteste le film et la partie la plus réussie de l'ensemble des trois films qui composent " la condition de l'homme ".
C'est aussi pendant les deux premières heures, un film de patrouille ( sous-genre du film de guerre) de très haute volée qui atteint les sommets du genre.
Il surclasse selon moi Anthony Mann et son " côté 465" et sans doute aussi incroyable que ça puisse paraître " aventures en Birmanie " de Walsh. C'est dire l'étendue du talent de Kobayashi.
Au spectateur qui éprouve une prévention à l'idée de voir l'ensemble des trois parties, je recommande d'au moins voir celle là. C'est ni plus ni moins, un chef-d'oeuvre du cinéma.
Notons enfin que l'acteur principal, le fameux Tatsuya Nakadai, est au niveau des prestations de génie de Toshiro Mifune avec lequel il a joué d'ailleurs dans " rebellion" de Kibayashi.
Immense acteur, il incarne fréquemment dans sa jeunesse des rôles de méchant. Il montre ici dans son interprétation formidable de saint laïque, l'étendue de son talent.
" la condition de l'homme" est une œuvre à contenu philosophique qui interroge intimement le spectateur et souligne l'importance de l'Histoire dans le parcours d'une vie.
La vision tragique de l'existence décrite par Kobayashi, est une proposition d'une grande profondeur introspective à laquelle il convie le spectateur.