Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mistermyster
56 abonnés
1 268 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 mars 2021
John Sturges est un grand réalisateur, il nous a laissé de grands westerns, et autres films de genre rentrés dans la légende, donc on ne peut pas dire que ce film manque de savoir faire. Même si le côté épique, et percutant n'est pas au rendez-vous, l'ambiance générale du film est réconfortante, cet éleveur solitaire est voué à disparaitre, le parallèle est fait durant le film avec les indiens, amer constat, puisqu'il est dit qu'ils sont voués à disparaitre. Alors dans un dernier élan d'espoir, pour coller à la société, Chino se verrait bien rentrer dans le rang et épouser une belle femme. Comme tout ne se passe pas comme prévu, on aurait pû s'attendre à une fin sanglante, pour donner satisfaction aux spectateurs et à l'époque des films dit "spaghetti" et autres films de Peckinpah. Mais non, Sturges nous dame le pion, en nous offrant une fin qui aussi étonnante soit-elle fonctionne à merveille, et offre le choix de la liberté. Charles Bronson est parfait, il rayonne dans ce rôle à sa mesure, charismatique et d'une présence rare à l'écran. Ne pas sous estime ce petit film, il en étonnera plus d'un.
On sent comme une lassitude dans ce western désenchanté où le cinéaste semble comprendre la dimension crépusculaire des westerns de Peckinpah et Leone. Le film a deux niveaux de lecture mais malheureusement il semble que le changement de réalisateur a sans doute joué sur la direction du récit. Il y d'abord le récit initiatique et le passage au statut d'adulte pour le jeune qui apprend auprès de Chino, puis il y a Chino qui trouve l'amour après avoir vécu en quasi ermite épris de liberté, ce en quoi il se sent proche des chevaux sauvages. Mais la partie initiatique reste juste effleurée, le jeune Jamie se retrouve donc en simple témoin et narrateur du destin de Chino, la preuve en est qu'on apprendra rien de personnel sur Jamie. C'est par la femme que Chino va se voir contraint de changer de vie, encore. Un western qui ne manque pas de charme malgré ses faiblesses. Site : Selenie
Une curiosité, un western naturaliste avec Charles Bronson en éleveur de chevaux. Chino est un film sur la solitude, la difficulté des relations sociales quand la solitude est ancrée dans un personnage et de la fin de la liberté qu'elles peuvent entraîner. Mais aussi sur l absurdité de la propriété avec le personnage du propriétaire du ranch qui vient en opposition au personnage de Chino et des Indiens qui représentent une forme de liberté. J'ai d'ailleurs bien aimé la manière de présenter les indiens qui contrairement à beaucoup de vieux westerns ne sont pas assoiffés de sang mais un peuple paisible envahis par les colons. Pour le reste le film manque d'un vrai cœur, d'une histoire plus étoffé que les scènes de dressage de chevaux pour être plus intéressant, mais il mérite le détour.
Un western de Sturges attachant. La complicité d'un éleveur de chevaux sauvages avec celle d"un jeune enfant. L'histoire est bonne, mais elle reste très simple. Même si, faut le souligner, la fin spoiler: se termine pas comme nous avons l'habitude de voir. La femme qu'il aime, il ne repartira pas avec, puis le méchant de service meurt pas .
13 668 abonnés
12 406 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 18 février 2016
D'accord, ce n'est pas un film majeur de John Sturges ("The Great Escape") mais "Chino" donne en scènes parfois belles une suite animale et humaine, où l'on sent le respect et l'amour des chevaux, de ceux qui sont venus les filmer pour ceux qui leur ont servi de sujet! Une sorte de retour aux grands mythes de l'Ouest pour un Sturges vieillissant! Le film se situe en 1880 où Charles Bronson campe un métis, dresseur de chevaux, souhaitant èpouser la soeur (Jill Ireland) d'un voisin blanc (Marcel Bozzuffi). Mais ce dernier va s'opposer, par tous les moyens, à ce mariage! L'intèrêt de l'histoire est du genre mince, mais comme on ne voit pas assez de western lucide sur la capture et le dressage des chevaux sauvages sur fond de romance et d'amitiè filiale, à dèfaut, celui-ci, bouchera un trou un après-midi pluvieux aux côtès du gentil Bronson et du mèchant Bozzuffi dont la voix a toujours autant de charme à l'ouïe! Avant-avant dernier film du grand Sturges, situè entre "Joe Kidd" avec Clint Eastwood et "McQ" avec John Wayne...
Sturges est un maitre du western et en dépit de circonstances générales défavorables, il a réussi à trouver le bon climat malgré en plus l'insuffisance criante de Bozzuffi et celle plus discrète de Ireland; donc une étoile. Sturges sait tenir une caméra et sa mise en scène est constamment belle, extérieurs compris; donc deux étoiles. Ne bénéficiant pas d'un bon scénario Sturges à su étirer le temps d'une façon fort adroite, il a fait de son film un superbe documentaire sur les chevaux adapté au contexte géographique; donc trois étoiles. Enfin, il a magnifiquement utilisé Bronson auquel il donne une véritable force intérieure ce qui donne à ''Chino Valdez'' une quatrième étoile. Les quelques critiques que l'on pourrait reprocher à Sturges disparaissent derrière le plaisir de passer un excellent moment avec Bronson dans une histoire lui convenant parfaitement, il n'est en aucun cas un justicier et ne tire que pour défendre sa vie. Lorsqu'elle n'est pas en danger, c'est fini même si cela parait injuste. Cette morale là se comprend et peut se justifier selon le contexte. Mon admiration pour Sturges sort grandie de ce film pourtant quasiment voué à l'échec au départ.
Charles Bronson nous montre avec Chino qu'il peut s'écarter du stéréotype du mec qui cabotine dès qu'une caméra est allumé. Finalement, Chino de John Sturges avait tout pour devenir un excellent western à commencer par une ambiance qui fait ressortir l'isolement et la solitude grâce aux plans de caméra et à la photographie sublime mais également à travers l'interprétation de Bronson, de sa femme Jill Ireland ou encore du gamin Vincent Van Patten. La bande sonore est réussi mêlant une certaine nostalgie des premiers westerns et l'envie de se tourner vers l'avenir... Un peu à l'image de cette fin globalement pessimiste dont je ne dirais mot ici (certainement une des fins les plus tristes que j'ai pu voir dans un western). Le réel soucis dans ce film réside dans le scénario car si l'idée de base peut être excellente, elle n'est pas suffisamment exploité pour en faire quelque chose de solide. On passe certainement le plus bref de notre temps à visualiser une sorte de documentaire sur l'élevage de chevaux et la solitude. C'est clairement une thématique qui est bien traitée mais qui manque d'un réel punch. Réussi mais pas très divertissant !
GÉNÉRAL : Un homme qui a de la difficulté à gérer ses relations humaines.
ASPECTS POSITIFS : Musique, ambiance et tempo.
ASPECTS NÉGATIFS : Difficulté à trouver une version du film remasterisée et bien fonctionnelle.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre Jamie et la jeune Indienne ? Peut-être que le réalisateur a laissé cela imprécis pour laisser l’interprétation qui sécurise le plus le cinéphile. Des indices peuvent nous laisser croire aux deux possibilités avec le dialogue entre Chino et le jeune au retour ainsi que par le comportement du jeune. La réponse à cette question demeure plus évidente dans la relation entre Chino et Catherine. Qui aime le plus qui ? C’est une bonne question, parce que le film laisse la porte ouverte à des gens qui ont besoin d’aimer et qui n’ont pas les éléments nécessaires à le réaliser. À la fin, Chino a décidé de brûler son passé et son présent plutôt que de faire face à une situation qui pourrait sembler vouée à l’échec. Il revient alors à sa nature faible qui tend à éviter les responsabilités. Cela ne veut pas dire qu’il est libre, car il ne peut entretenir une relation efficace ou de longue durée. La liberté c’est être capable de fonctionner dans tout. Il ne s’en va donc pas vers la liberté, il s’éloigne plutôt de tout ce qui représente la responsabilité. Dès le début et plus le film progresse, on se doute que le résultat ne sera pas formidable. La relation entre Chino et la femme peut presque se résumer qu’à un aspect physique traditionnel. Par contre, la présence de l’adolescent qui fait une intrusion dans la vie de Chino brouille les cartes. Cette relation permet de mettre en évidence la bonté de Chino, mais aussi son incapacité à gérer une relation à long terme. Catherine et Jamie recherchent un être humain capable de leur fournir un cadre sécuritaire et valorisant. En réalité, c’est l’image que Chino veut projeter, mais elle est loin de sa réalité intérieure. C’est pourquoi, lorsque confronté à faire un choix, Chino détruira tout. Pour Chino, la femme ne représentait pas tant l’amour que le défi envers sa virilité factice. Même Catherine n’étant plus dans le décor, Chino ne peut se résoudre à s’engager dans une relation positive avec Jamie au lieu de tout détruire. Peut-être que Chino voulait-il garder aux yeux de Jamie une image d’admiration qui aurait pu s’effriter à la longue. On se rend compte que Chino sera finalement dépassé par les événements.