J. Panahi, célèbre cinéaste Iranien, sur un scénario de A.Kiarostami obtint avec ce premier film la caméra d'or à Cannes (1996).
Quant on connait la filmographie de Kiarostami on ne pourra s'empêcher de reconnaître des sources d'inspiration voisines avec " ou est la maison de mon ami ?".
La trame peut paraître simpliste ( une petite fille égare un billet que sa mère lui a donné pour acheter un poisson rouge dans la perspective de la nouvelle année).
Rappelons que le nouvel an se fête en Iran le 20 mars ( c'est.le Norouz). Le poisson rouge est signe de vie, de bénédiction et est offert communément à cette occasion selon la tradition.
Le point de départ du " ballon blanc" sera, l'occasion pour l'enfant de se confronter au monde des adultes, de porter un regard sur la société iranienne de connaître la frustration mais aussi l'entraide, l'indifférence mais aussi ( à la fin) de faire preuve de manque d'empathie et d'indifférence ( d'où le titre qu'on comprendra en voyant " le ballon blanc").
Film naturaliste ou les enfants sont les héros, mais dont les aventures sont l'occasion de montrer le monde des adultes, il faut reconnaître que le prix prestigieux obtenu à Cannes n'est pas usurpé.
La suite de la carrière du cinéaste ( une des plus grandes signatures du cinéma de son pays) sera florissante en terme de reconnaissance dans les festivals de Cannes, Venise et Berlin malgré seulement neuf longs métrages de fiction et un documentaire.
Panahi ( collaborateur de Kiarostami sur le tournage de " au travers des oliviers" ) a été depuis interdit de tournage dans son pays ( il a contrevenu à l'interdiction) et est aujourd'hui malheureusement incarcéré.
Premier film de Jafar Panahi, sur un scénario d'Abbas Kiarostami ; il y a pire façon de commencer sa carrière de réalisateur... "Le Ballon Blanc" peut être vu de deux manières différentes. Tout d'abord, c'est un film filmé à hauteur d'enfants, et qui suit les aventures d'une petite fille qui veut acheter son poisson rouge avant le nouvel an, comme le veut la coutume locale. Mais c'est également un film social : la petite fille sert de fil conducteur au film, qui s'attarde sur des personnages divers et variés qui ont pour point commun de ne pas être de Téhéran : des personnages qui viennent d'autres régions iraniennes, mais aussi un Afghan, et, plus surprenant, une Polonaise. Léger et intelligent, "Le Ballon Blanc" démontre également le talent de Panahi derrière la caméra. Une bonne moitié du film a été tournée sur un petit bout de trottoir, et pourtant Panahi ne se contente pas de filmer en plan-séquence fixe interminable et regorge de bonnes idées. Un petit film en apparence, mais indéniablement un chef d'oeuvre.
"Le ballon blanc" est le premier long métrage de Jafar Panahi et une réussite également. C'est sur les conseils d'Abbas Kiarostami qu'il va réaliser ce film qui tourne autour d'une petite fille qui veut un poisson pour le passage au nouvel an comme le veut la tradition. C'est un film qui sent bon l'enfance, ses possibilités, les indulgences ou non qu'on lui accorde. C'est un peu comme un road-movie qui relierait la petite fille au poisson et lui ferait vivre des aventures, des rencontres. Bref, c'est à voir parce que c'est très beau, tout simplement, comme l'enfance ! Merci M. Panahi !
A une heure et quelques du nouvel an Iranien, une petite fille veut absolument un poisson rouge (blanc avec plein de nageoires et pas maigrelet) qu’elle a vu au marché. Elle finit par obtenir un billet de sa mère pour l’acheter. Mais en route elle se le fait subtiliser puis le perd au fond d'un soupirail : comment le récupérer ? Film tendre, drôle, parfois cruel dont l’intrigue est ténue, mais qui tient en haleine en faisant de la rue un théâtre où se croisent des personnages divers et variés de la société iranienne : charmeurs de serpents, tailleur de chemises énervé, femme avenante, vendeur de poissons, soldat en permission, petit afghan vendeur de ballons de baudruche…
A partir d'une tradition iranienne, Panahi raconte une histoire tout à fait banale qui devient épique parce que vécue par une petite fille. Un film qui balade le spectateur dans un quartier de Téhéran, qui nous montre de façon habile l'étonnante richesse d'un pays très décrié (à tort ou à raison, qu'importe). Une tranche de vie romanisée, pleine d'humour, de tendresse, mais aussi de cruauté !
Un film d'une grande sensibilité, autour de cette petite fille au regard et à l'expression d'une grande sincérité. Tout dans ce film est poésie, qu'il s'agissent de l'histoire, des images ou des dialogues. A maintes reprises j'ai été surprise par les actions et dialogues profondément positifs et plein de sagesse. Les rapports entre adultes et enfants sont extrêmement respectueux. Cette petite fille découvre dans la rue un monde généreux et compatissant. Un film plein d'émotions qui fait doucement palpiter le cœur.
Une daube monumentale!!! Rempli de bons sentiments ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des noirs, des latinos... Passer votre chemin.
Une daube monumentale!!! Rempli de bons sentiments ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des noirs, des latinos... Passer votre chemin.
Véritable classique. Panahi nous transporte avec une aisance insolente au coeur d'une histoire des plus quotidienne et banale qu'il soit, pour arriver à soulever des questions fondamentales, usant de l'innocence des protagonistes.