L'histoire d'une fille qui a trois pères, et qui aimerait les rencontrer le jour de son mariage.
C'est très rare, c'est même la première fois sur 1200 films, mais j'ai failli me lever de la salle pour partir au bout des dix premières minutes, plus exactement dès que la laide blonde a commencé à chanter, enfin si on peut utiliser ce terme pour cette prestation insupportable. Son sourire écartelé et constant qui permet parfois de faire rentrer ses yeux exorbités est presque pire. Cependant, le titre est pourtant un signe sûrement voulu, j'aurais du me méfier !
Je suis obligé de le confesser, j'aime ABBA, pour moi c'est de la très bonne disco, avec une pointe d'émotion pop à la Carpenter sans le côté folklo ou trop sentimental. C'est naze, mais comme les frères Gibbs, c'est super entraînant et agréable.
Je suis donc très naïf d'avoir cru que j'entendrais l'original, et surtout l'orchestration, indémodable, contrairement à ce que pense Madonna qui détruit tout le charme des hits du groupe légendaire.
Parce que non seulement les orchestrations étaient carrément édulcorée et cheap, mais les voix étaient pour la plupart atroces, la palme revenant à Pierce Brosnan, qui chante comme une casserole, hélas, car il avait parfois une intonation irlandaise à faire chavirer un pub le vendredi soir, mais il chante faux !
La meilleure « chanteuse », c'est Meryl Streep, et haut la main sinon la voix, cependant elle chante à la Joplin ce qui ne le fait pas trop, mais c'est également son plus mauvais rôle depuis longtemps. Que l'on pense à « Voyage au bout de l'enfer » ou « Sur la route de Madison », quelle déchéance incroyable. Son charme est intact, mais pas sa carrière avec cette tâche indélibile, même pas populaire et bien populiste.
Un film niais, mièvre, avec une idée certes amusante mais systématique et qui tourne à l'accrochage de wagon pour tenter de coller au scénario.
L'humour est hélas présent, car il est bien has been, et même si on rit trois ou quatre fois, le reste est si lourdingue et faussement fleur bleue que c'en est pitoyable. Surtout quand on pense à l'excellent « Romeo Juliette » de Luhrmann version trash de cette dernière décennie.
Naze de chez naze, à réserver aux vrais popus. Il y en avait trois qui riaient à chaque nazitude dans le grand silence des 40 personnes parisiennes consternées dans la salle. Ou autrement dit, à la ménagère de plus de 40 ans. Et pourtant, pour elle, on a su faire « Bienvenue chez les Ch'tis » qui savait atteindre un niveau intellectuel plus recommandable.
Je vais finir par faire un nouveau site « arretezdemassacrerlamusiquedabba.biz » !