Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TTNOUGAT
584 abonnés
2 530 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 11 février 2014
Magnifique, un western peu connu éclatant de beauté. Impossible de ne pas penser aux tableaux des grands peintres en chambres des siècles passés et des paysagistes plus roches de nous. Ce film est étonnamment sobre alors qu’il traite d’un sujet terrible: la vengeance et pas n’importe laquelle, la plus forte qui soit puisque il s’agit de la femme et l’enfant du héros sont en cause. Je crois que c’est un des films les plus légers, le plus sobres et finalement les plus réussis sur ce sujet au plus haut point détestable puisqu'il font revivre en nous spectateurs des sentiments de haine. Et bien ici, point de rancœur non plus et aucune jubilation quant ‘’justice est faite’’, il ne reste que de grands moments de cinéma. La mise en scène est constamment belle avec des recherches de cadrages sortant des chemins battus, les duels au couteaux sont originaux et réalistes sans excès, les deux sœurs interchangeable et pour cause. Yvonne de Carlo ,toujours magnifique mais souvent un peu molle dans les westerns ne l'est pas du tout ici. Son double rôle l’a contrainte à forcer un peu son coté garçon. Cornel Wilde irréprochable dégage une grande force morale tandis que Raymond Burr dégage une grande force physique rassurante puis inquiétante. Nous ne profitons pas assez de Lon Chaney junior mais cela ne peut être reproché à Dwan qui ne mérite que des félicitations .
Une catastrophe. La distribution est intégralement catastrophique, Cornel Wilde, mauvais comme ce n'est pas permis roule des mécaniques au lieu de jouer, (on se console avec Yvonne de Carlo qui a défaut d'être convaincante est bien jolie). Les invraisemblances pullulent, comme la maison qui a brûlé mais qui reste habitable, mais ce n'est là qu'un détail car c'est le scénario qui est absurde, Wilde cherche à tuer les tueurs mais ne cherche pas à savoir qui est le commanditaire des crimes, de plus alors qu'il tient un tueur à sa merci, il le provoque en duel (pour quoi faire ?) Certains se sont extasiés sur les images finales dans la montagne enneigée bien sûr c'est joli mais sans les traces de pas de l'équipe de tournage cela aurait été encore mieux. Bref une mauvaise série B
Dwan avec PASSION (Tornade en français, titre ridicule car il s’agit d’un western pas d’un film catastrophe, ni d’un documentaire climatologique) aborde le thème de l’opposition entre la vengeance personnelle et le respect de la loi. Sujet pratiquement jamais traité à cette époque, le respect de la loi n’étant pas une préoccupation pour le vengeur. Et pas davantage dans les années qui suivront, que ce soit RIDE LONESOME (1959), ONE-EYED JACKS (1961), PER QUALCHE DOLLARI IN PIU (1965), NEVADA SMITH (1966), seul John Sturges avec THE LAST TRAIN FROM GUN HILL fera exception à la règle, Douglas respectant la loi de bout en bout, ce qui paraît normal pour un sheriff (mais Sturges dans HOURS OF THE GUN, réalisé sept ans plus tard, montre un Wyatt Earp qui se sert de son mandat pour abattre un par un les assassins de son frère). Benedict Bogeaus (avec qui Dwan s’était brouillé), peu satisfait de la mise en image et de la direction d’acteur, appela Dwan à la rescousse. La mise en image et les travellings croisés sur des panoramiques superbes montrent la patte de Dwan, ainsi que la qualité des relations entre les personnages avec une mention particulière pour Cornel Wilde qui interprète parfaitement cet homme que la douleur a rendu assoiffé de vengeance, et l’excellente Yvonne de Carlo, toute en nuance dans les deux rôles qu’elle interprète. Raymond Burr comme représentant de la loi qui ne prend aucun risqué est également très crédible. Malheureusement les seconds rôles en font des tonnes (sauf Lon ChaneyJr dont le rôle est incroyablement sous exploité) et les stocks shots insérés à la fin nuisent à la cohérence visuelle de l’ensemble. La repentance du héros semble un peu facile, surtout lorsque tout mobile a disparu, le scénario tombant dans une facilité qui “guimauve” bien la fin, permettant ainsi d’éviter toute polémique entre les pacifistes et les red necks et qui pose la question du devenir du commanditaire des crimes pour lequel le héros ne semble avoir aucune rancune. Bizarre, dogmatique ou regrettable ? Réalisateur, scénariste ou producteur, cherchez le coupable.
Tourné la même année que La reine de la prairie, un western ultra classique et mélodramatique, mû par l'éternel instinct de la vengeance. Un Dwan d'une redoutable efficacité, sans un instant de répit, avec un étonnant final sur un glacier. Quant à Yvonne de Carlo, c'est bien elle la plus belle !
Classique des classiques des thèmes westerniens : la vengeance d’un éleveur dont la famille a été massacrée par un concurrent. Le film d’Allan Dwan n’est pas d’une grande originalité mais il décline sans faiblesse les fondamentaux du genre. La poursuite finale dans un glacier au milieu de la tempête est de toute beauté. Les bons sentiments, le triomphe de la justice sur la vengeance, l’instinct paternel rédempteur, sont mis en scène sans niaiserie. Il y a un personnage féminin , Tonya, assez fort et surprenant, et une forme d’hommage au sens de l’honneur hispanique (l’action se passe dans la Californie espagnole). Un western des années 50 des plus classiques, de la belle ouvrage.
« Tornade », encore une drôle d’adaptation d’un titre à la française pour un film d’Allan Dwan originellement dénommé « Passion ». Il y a quelques jours, j’avais découvert « La reine de la prairie » de ce même réalisateur. « Tornade », qui date également de 1954, a les mêmes qualités et les mêmes défauts. Les films d’Allan Dwan ont un indéniable sens du déroulé et du rythme avec une forte tendance à l’éparpillement et à l’enfumage. C’est efficace sur la forme, mais vraiment pauvre et naïf sur le fond. Cette frénésie, somme toute, masque une qualité de réalisation plutôt moyenne et sans grande imagination. Dans le méli de la famille mélo, on pourrait vite s’ennuyer si d’Allan Dwan ne posait pas continuellement le pied sur l’accélérateur. Mention spéciale aux seconds rôles, l’ogre Lon Chaney dans un rôle à sa démesure et à Raymond Burr qui incarne un chef de police totalement « décontrasté ». « Tornade » est une bonne série B années 50 qui malheureusement ne m’a pas fait décoller. WHITE FINGERS, votre Marshal de l’Ouest. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.