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    Ginger et Fred
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    3,5
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    22 critiques spectateurs

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    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2021
    Très charmant. Le film est tout à fait agréable. Peut être pas au point où je vais me mettre à l'aduler. Mais en tous cas. C'est un film qui a quelque chose de très Fellinien et même temps de très appart. Comme si c'était un film qui signé la fin d'une époque. Celle d'une culture populaire qui désormais appartient à la nostalgie.
    Redzing
    Redzing

    1 157 abonnés 4 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2024
    Pippo et Amelia sont deux danseurs italiens, qui ont connu la gloire dans les années 40 en imitant respectivement Fred Astaire et Ginger Rogers. 40 ans plus tard, ils sont invités à participer à l'émission de Noël d'une grande chaîne de TV. Amelia débarque à Rome, et dans les heures qui précèdent l'enregistrement, va rapidement regretter son choix...
    Dès le départ, le ton est donné. "Ginger e Fred" est une féroce satire contre la télévision italienne, et la culture des médias en général. Publicité omniprésente, hypersexualisée, et vulgaire. Emissions raz-des-pâquerettes, qui cherchent à faire de l'audimat avec n'importe qui et n'importe quoi. Cynisme à tous les étages. Et téléspectateurs complètement accrocs.
    Le tout présenté à travers des situations mordantes, dans un défilé de chaos typiquement fellinien. En effet, c'est dans une cacophonie ubuesque qu'Amelia tentera de rester digne, tout en croisant des figures improbables invités à la même émission qu'elle. Entre sosies douteux, bonimenteurs, ou même un mafioso beau garçon ! Fellini déploiera son humour exhubérant dans les dialogues, les contrastes absurdes, ou des idées de mise en scène décalées.
    Sur le fond, le réalisateur tire évidemment à fond sur la TV. Mais il ne cède pas à la facilité. Il aurait été facile de s'accrocher à des acteurs classes des années 40, époque sans télévision. A l'inverse, si Amelia est la seule personnage à peu près digne (très attachante Giulietta Masina, épouse de Fellini à la ville), elle reste une imitatrice, une imposteur au même titre que d'autres invités. Et dont le temps est clairement passé.
    A ses côtés, Marcello Mastroianni s'amuse beaucoup en incarnant son ex-partenaire, alcoolique complètement au bout du rouleau. Et qui, derrière sa nonchalance, cache des sentiments plus profonds qu'il n'ose exprimer.
    Par ailleurs, Fellini assume une part d'hypocrisie dans son propos : à la manière de nos deux protagonistes, il sait que son propre film sera aussi diffusé à la TV ! D'où le choix provocateur d'avoir tourné en format 4:3 typiquement télévisuel ?
    Enfin, on pourrait penser que le sujet a énormément vieilli. La TV étant elle-même devenue ringarde avec internet et les réseaux sociaux. Aussi, une partie de cette critique a peut-être moins de sens aujourd'hui. Notamment les publicités folles et imaginatives, assez loin de ce que l'on connait. Néanmoins une bonne partie du propos est toujours d'actualité. Tel que le nivellement par le bas des médias, ou leur propension à se servir de tout et n'importe quoi pour faire de l'audience / du clic.
    "Fred e Ginger" est ainsi une farce piquante très fellinienne, tout à fait à propos.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 782 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2024
    On a vu ce que l'on attendait, et Fellini nous embobine une fois avec ses excès, ses couleurs, ses odeurs ( les rues de Rome parsemées de sacs poubelles fumant à chaque sortie dans la rue!).
    Le grotesque va si bien à la TV réalité naissante, berlusconienne et racoleuse, entrecoupé de pubs de bouffe et de nanas aguicheuses!
    Fellini lâche ses deux acteurs fétiches dans ce monde factice, il les aime pourtant, ces deux amoureux qui se sont peut-être "loupés" avant la guerre. Masina/Mastroianni la nostalgie absolue sous les cheveux blancs, le souvenir des figures de claquettes aujourd'hui impossibles à refaire à cause de l'arthrose des genoux!
    Le défilé des vraies sosies, des nains, d'un amiral décrepi, des culturistes huilés, de cclowns tristes! N'en jetez plus la cour des miracles est pleine, mais soudain… la lumière s'éteint, le clinquant s'estompe, la larme à l'œil, les deux fantômes revivent leur gloire passée, maestro ne pourrait-on pas rembobiner le film!
    Coté qualité photographique, les couleurs de ce défilé sont parfois un peu ternes, la version présentée ne mériterait-elle pas une petite restauration.
    Ginger reprend son train, Fred rejoint ses copains clochards, et nous avons oublié le réel pendant deux heures. On applaudit sans que le cheerleader de la télé n'ait besoin de nous faire signe.
    cinema en salle! décembre 2024
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2011
    Perçu à sa sortie comme un pamphlet contre la télévision (Fellini était alors en procès contre Berlusconi pour les coupures publicitaires qu'il infligeait aux films diffusés), le film de Fellini est bien plus que ça.
    Il s'agit d'une œuvre extrèmement intime sur la vieillesse, l'usure du couple, et l'impossibilité de revenir en arrière, fusse par la magie du petit écran. Le choix de ses 2 acteurs fétiches qui tournent pour la première et dernière fois ensemble prend ici tout son sens, et rend ce film particulièrement émouvant. A défaut d'être le plus beau visuellement (le budget n'est visiblement plus le même!), il n'en est pas moins l'un de ses plus intimes.
    Toompea20
    Toompea20

    7 abonnés 1 critique Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2025
    Le film montre la préparation d'une émission de télévision pour laquelle on fait revenir un couple de danseurs qui copiaient les stars américaines Ginger Rogers et Fred Astaire. A leurs côtés, des personnes dont on peut se demander quelles sont leurs talents ou si la qualité pour laquelle on voudrait les faire passer a la télé est une raison suffisante (une troupe de nain, un gangster, un transexuel...)
    Après la presse (à scandale) dans La dolce vita, Fellini réalise ici une critique de la télévision. A la fois par l'omniprésence d'ecrans cathodiques concentrant toute l'attention de personnages, mais aussi par le procédé de mise en abyme avec l'émission dans laquelle tout n'est que faux-semblants, y compris les deux protagonistes qui ne sont que les copies de stars américaines passées.
    Giulietta Masina et Marcello Mastroianni sont émouvants dans leurs rôles. Ils distillent ce mélange d'amour jamais aboutie et aussi ces petits fâcheries qui avaient fini par les séparer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Celui qui a écrit que Fellini est une honte, est un honteux personnage...Dommage à lui de ne pas avoir d'émotion si subtil, je te conseille de voir" Il Bidone" et "les vitelloni"..et après tu jugeras ce maître
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2008
    Ginger et Fred ne sont plus de ce monde ; Pipo et Amelia, si. Pipo moins qu’Amelia. Il agonise à petit feu auprès de cette compagne du passé et d'un amour qu'on ne dit pas. Couple mythique, immortalisé il y a longtemps mais qui se meurt pourtant, Pipo plus qu’Amelia. La télévision, c’est l’indifférence, c’est le toujours plus ; c’est le ridicule pour l’émotion, c’est tout montrer et ne pas se souvenir, le cerveau plein des images qui se succèdent sur l’écran. Elle, elle n’a rien perdu de sa candeur, c’est un nouveau monde, c’est tout. Lui, il est absent depuis longtemps, il appartient au monde qu’elle a quitté en le laissant seul après la gloire. Elle est un idéal qu’il implore mais elle ne l’entend pas. Les projecteurs ne s’attachent à lui que pour souligner sa déflagration et ses frayeurs, et ses faiblesses, et ses maladresses ; toutes ces choses qui faisaient rire avant, et dont les gens se moquent à présent. La mascarade à laquelle, de toute évidence, il ne participe que pour voir une dernière fois un sourire qui l’a laissé exsangue. La honte de ne pas s’en être sorti, comme elle, de ne pas avoir vécu, comme elle, de ne pas avoir su vivre, sans elle. Il essaie de lui dire avec les yeux, d’attirer l’attention, de faire semblant d’être celui qu’elle connaissait, qu’elle aimait ; elle ne voit pas dans ses yeux ; elle cherche dans ceux des autres la reconnaissance et l’admiration que nécessite ce passé d'un autre âge. Elle n’a pas besoin d’être rassurée et c’est pourtant elle que l’on rassure ; lui, il se laisse crever en silence à coté d’elle ; parfois il tousse : c’est comme un appel à l’aide qu’elle n’entend pas, qu’elle ne voit pas.
    L'agonie de Pipo,c'est la leur à tous deux;l'aller sans retour d'une époque que l'on fait revivre,entre deux programmes, pour un second oubli qui eût été plus doux s'il n'avait pas été si vulgairement ravivé.
    Si l'on sourit devant Ginger et Fred, c'est bel et bien d'un sourire triste, comme de ceux qui scellent un adieu définitif.
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