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Pascal
159 abonnés
1 644 critiques
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3,0
Publiée le 23 août 2021
Tiré d'une histoire réelle, le film raconte un épisode de la guerre franco -Anglaise à la fin du XVIII eme siècle dans ce qui fût plus tard le Canada. Cet épisode se produisit dans ce qui en gros est le Quebec d'aujourd'hui . Le major Robert Rogers à la tête d'une équipe de rangers va procéder à la destruction d'un gros bourg d'indiens Abenaquis ( alliés des Français). Les guerriers indiens seront tous éliminés. Une fois cette mission accomplie, ils se replient en direction d'une position tenue par les Anglais, poursuivis par les Français qui rattraperont et tueront les retardataires. Ce que ne montre pas le film, c'est que par la suite Rogers épousera la cause des loyalistes anglais contre les révolutionnaires américains. Il terminera sa vie seul et dans le plus grand dénuement. Maintenant le film lui-même. Premier film en couleur de la Mgm, il coûtait beaucoup d'argent et n'obtiendra pas le succès escompté. Même s'il reste un classique, voilà un film d'aventure peu inventif, long et qui manque de rythme pratiquement sur toute sa longueur. En bref on voit à l'écran une troupe en marche pendant plus d'une heure quinze sur un film de deux heures. Il ne se passe pas grand chose à l'écran. Il y a un morceau de bravoure qui est l'attaque du bourg indien ( d'ailleurs très critiqué aujourd'hui, pour sa violence). Malheureusement, c'est sans doute ce qui s'est historiquement déroulé. Le film était prévu en deux parties. La seconde n 'a jamais été tournée. Spencer Tracy qui incarne Rogers, fait le job. La réalisation signée King Vidor n'a absolument rien d'exceptionnelle. A mes yeux, le film que je connaissais de réputation n'est pas à la hauteur de mes espérances et loin de là. A mes yeux, c'est aujourd'hui une curiosité et certainement pas un chef-d'oeuvre ni même un grand film. Toutefois les aficionados du cinéma hollywoodien du répertoire ne le manqueront pas. Mais n'espérez pas de miracle..
Mise en scène très classique, acteurs plutôt bons et scénario académique exaltant l'héroïsme. Scénario surprenant toutefois : il y a la haine de l'ennemi, le massacre légitimé et la folie. Peu de violence visible ; mais l'esprit qui anime ce film est rude ... Pour le reste, c'est un film qui n'a vraiment rien de transcendant ; mais le scénario arrive à nous tenir en alerte jusqu'à la fin.
Premier film en couleur de la part de la MGM, cet excellent western raconte comment une unité de rangers, au temps de l'Amérique coloniale, se lance à la conquête d'un nouveau territoire. Et à la tête de cette unité, nous retrouvons l'immense Spencer Tracy dans un rôle qui lui convient parfaitement. Je noterai aussi la présence d'une mise en scène de grande qualité de la part de King Vidor, notamment en ce qui concerne les séquences du massacre du village indien ou encore de la chaîne humaine dans les rapides qui possède une bonne dose de suspense. Bref, on passe vraiment un moment très agréable devant ce western qui à également à son actif une magnifique photographie en Technicolor.
Je pense que la stature étant l'un des plus grands cinéastes de l'age d'or d'Hollywood à King Vidor me parait surévalué, en tout cas "Le grand passage" est un film un peu laborieux !! Datant de 1940, j'ai lu dans le résumé que c'était le premier long métrage du studio MGM a ètre sorti en couleur, il est vrai qu'il possède de belles lumières et les scènes de batailles entre les Rangers et une tribu Indienne extrème sont des morceaux de bravoures pour l'époque mais à part ça, l'histoire de soldats commandé par un supérieur stricte les emmenant dans une mission éprouvante et des chemins difficiles de franchir une rivière a forte torrent ou manquant de nourritures, le sujet était peut ètre inédite à l'époque mais semble ètre du déjà vu au cinéma au jour d'aujourd'hui, d'où ma petite lassitude sur certaines parties de "Le grand passage". Le casting est porté cependant par de bons comédiens comme le chef Spencer Tracy, Robert Young, Walter Brennan plus un nombre impressionnant de figurants mais ce n'est pas un sommet du cinéaste King Vidor.
Ce film date de 1940, mais il était en avance sur son temps, il ne fait pas daté du tout. C'est un western assez atypique puisqu'il se déroule au milieu du XVIIIè siècle et montre la guerre que se livrent colons anglais et français (avec leurs alliés indiens). Spencer Tracy est très charismatique et le tout est vraiment flamboyant pour l'époque et même assez violent. A découvrir.
Il existe très peu de films qui relatent la guerre entre les colons anglais alliés aux mohawks et les français alliés aux iroquois qui entraîna la remise de la Floride par la France à l'Angleterre suite à la guerre des Sept Ans en 1763. Le premier quart d'heure est assez ennuyeux, mais passé ce cap, le film gagne en intérêt. King Vidor signe là l'une de ses meilleures réalisations avec un Spencer Tracy qui domine le film de tout son talent par une présence phénoménale. Dans la peau du major Rogers, il incarne un chef à la fois excellent tacticien et homme de cœur. Quelques passages épiques méritent une mention spéciale : la montée de la colline avec les grosses barques tirées par les hommes, la traversée du torrent à gué grâce à une chaîne humaine. Seule ombre au tableau, l'attaque du village iroquois et du fortin français qui se transforme en un massacre, une vraie boucherie. L'arrivée au fort Benoît, à la fin du film est pathétique, la troupe, épuisée et affamée par une longue marche arrive dans un fort désert et en ruines mais l'espoir revient aussitôt car les troupes anglaises arrivent au rendez-vous. Les honneurs et la gloire rejaillissent sur le groupe des courageux éclaireurs. Excellent film d'aventures basé sur des faits historiques méconnus.
Oublions quelques maladresses grossières lors de l’attaque du camp indien et l’extermination de ses habitants ...Cela a parfaitement existé au même titre que notre Oradour sur Glane pourtant 200 années plus tardif. L’essentiel du film est bien ailleurs et il y a beaucoup de positif à dégager de cette épopée exceptionnelle. Coté cinéma, c’est du grand King Vidor, il a réussi, en plus de sa superbe mise en scène, à rendre le personnage de Spencer Tracy inoubliable. 50 ans après ma première vision il est resté tel quel, c’est à dire un parfait exemple de meneur d’hommes. La tension est si grande que l'émotion arrive d’elle même à la fin très naturellement. Victor Hugo aurait adoré ce film. Les trois moments les plus forts et les moins contestables sont l’escalade puis la descente du promontoire par les hommes, tirant puis retenant leurs lourds bateaux, le passage du torrent par les Rangers avec grâce à chaîne humaine constituée des meilleurs d’entre eux et l’arrivée tant attendue dans le fort, lieu du rendez vous final. Un film d’hommes qui impressionne terriblement les femmes.
Le technicolor vient de faire une entrée fracassante dans le film d'aventure avec "Les aventures de Robin des bois" réalisé par Michael Curtiz pour la Warner. La MGM comme les autres grands studios ne veut pas être en reste. C'est à King Vidor son spécialiste des grandes fresques depuis "La grande Parade" (1925) qu'elle confie la lourde tâche de tourner cette épopée du Major Robert Rogers chargé à la fin du XVIIIème siècle de venir à bout à la frontière canadienne d'une tribu indienne qui entrave la marche des troupes de l'empire britannique en lutte avec les colons français. Le film comporte une grande part de scènes en extérieurs qui vont rendre le tournage difficile. Désigné en général comme un film profondément raciste, « Le grand passage » peut être au contraire vu comme un vrai plaidoyer antiraciste tellement il montre cruement l’extermination sauvage des indiens par les troupes de Rogers notamment lors de l’attaque de nuit d’un village où tels les nazis dans certains bourgades de France (Ouradour sur Glane), les rangers éliminent froidement les indiens regroupés au centre du village. Robert Rogers (Spencer Tracy) pour amener ses troupes à de telles exactions à beau les justifier par le récit des atrocités commises par les indiens, à aucun moment King Vidor ne les montre clairement à l’écran laissant les propos de Rogers dans le domaine du fantasme voire de l’intoxication pure et simple. Si l’intention de Vidor était de justifier l’attitude des colons, il s’y est pris de manière maladroite car trop unilatérale. On peut douter de cette version communément admise quand on sait qu’un des scénaristes, Laurence Stallings était un fervent défenseur de la cause noire. Spencer Tracy de son côté était aussi connu pour ses options politiques humanistes. Le débat est ouvert. Reste le côté épique de cette aventure qui exalte l’amour du chef guidant ses soldats au travers des difficultés en faisant les choix audacieux ou raisonnables qui s'imposent à lui selon les circonstances. Cette mythologie du chef tout puissant sera sans doute plus appréciée du public masculin même si elle parait un peu datée aujourd’hui. Les images sont magnifiques, Vidor bénéficiant du renfort de William V Skall qui a déjà officié sur « Les aventures de Robin des bois ». On retiendra comme moment fort, le passage des lourdes barques des rangers de l’autre côté d’une colline qui rappelle celui quasi identique du « Fitzcarraldo » de Werner Herzog (1982). La prestation de Spencer Tracy un peu empâté pour le rôle est fort convaincante tant une autorité naturelle se dégage du physique léonin de l’acteur. Robert Young dont le rôle devait être joué par Robert Taylor paraît un peu falot, au contraire de Walter Brennan toujours haut en couleur. A noter enfin l’invraisemblance du rétablissement miraculeux de Langdon Towne (Robert Young) après sa grave blessure qui s’enfile 25 kilomètres à pied après avoir entendu le sermon de son major qui relève plus de la méthode Coué que d'une réelle thérapie. La preuve une fois de plus de l’influence bénéfique du chef sur ses troupes.
13 668 abonnés
12 406 critiques
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4,0
Publiée le 15 septembre 2019
Tournè dans un très beau TechniColor, c'est un grand classique du genre qui fut reçu sèvèrement par la critique, en raison d'une violence excessive et d'un goût prononcè pour les tueries! Or, l'on sortait juste des horreurs de la seconde guerre mondiale (le film ètant sorti en Europe beaucoup plus tard). King Vidor nous montre un individu engagè corps et âme dans la poursuite d'une destinèe exemplaire, fidèle en cela aux personnages favoris de "The Man without a star". Le rôle du major Robert Rogers revient à l'excellent Spencer Tracy qui fait ici une composition inoubliable avec une prèsence qui crève l'ècran! Quant aux extèrieurs, à Idaho, aux environs du lac Payette, ils deviennent pour le cinèphile une invitation vers un ailleurs! Un grand film dèpaysant...
Si on m'avait dit qu'un jour j'aurais mis quatre étoiles à un film dont l'argument scénaristique est un acte raciste, donc le massacre d'un village indien, jamais je ne l'aurais cru. En effet, je dois reconnaître qu'en dépit de son côté raciste, ce western est tout simplement superbe. King Vidor est un très grand cinéaste, il suffit de voir comment il filme ses comédiens dans de superbes espaces naturels et comment il soigne le réalisme de son film avec un sens du détail hors du commun faisant notamment une utilisation magistrale du technicolor dans ce sens. Certaines scènes relèvent du morceau de bravoure, je pense surtout à la constitution de la chaîne humaine dans les rapides et ou encore au massacre du village indien filmée avec des mouvements de caméras fluides très modernes. Les personnages quand à eux sont à mille lieues d'être simpliste, ils sont même plutôt très complexes principalement celui du capitaine des rangers incarné par un Spencer Tracy MONUMENTAL. Cet acteur arrive à insuffler un charisme incroyable à son personnage et on le suivrait n'importe où. On comprend vraiment pourquoi Clark Gable le surnommait «Le King» lorsqu'on regarde le film. Du très grand cinéma et aussi un des plus grands westerns que j'ai jamais vu.
Splendide film d’aventure mise en scène avec lyrisme par King Vidor. Si les 15 premières minutes font dans la comédie, le film prend vite une tournure plus grave et dramatique quant démarre le périple des rangers. La nature se trouvant être un bien pire ennemi que les adversaires français ou indiens. Le major Rogers poussant ses troupes jusqu’aux derniers retranchements, mort, famine et folie deviennent leur quotidien. Mais on est en 1940, et il fallait galvaniser la jeunesse pour une guerre qui se préparait, le film se termine donc sur une note héroïque et optimiste qui détonne avec la rudesse du récit qui précède. Pourtant Vidor filme l’arrivée des renforts anglais comme un rêve, trop beau pour être vrai. Avec une fin plus pessimiste, « Le grand passage » aurait put être un chef d’œuvre, en l’état c’est un grand film et c’est déjà pas mal.
Un très grand western. Tourné en 1940 , ce qui explique qu'il y avait encore des indiens qui ressemblaient aux vrais. Des décors naturels fantastiques, on s'y croirait.