Beau film qui manque pas de potentiel mais bien que l'intrigue est présente sous une atmosphère palpable, le tout se brouillonne quelque peu dans son histoire. La plus grande positivité sont bien le casting que je mentionne en premier lieu par la prestation de la belle actrice Nina Hoss qui joue le personnage Yella.
Un drame avec beaucoup d'idées mais qui sont plombées par une mise en scène très académique voir scolaire. Une femme maltraitée par son compagnon a un accident provoqué par ce dernier, elle part ensuite pour embaucher à son nouveau travail. Elle commence à entendre des sons bizarres et entre dans une relation ambigüe avec son patron... Cette histoire sur fond fantastique est intriguante mais reste trop en surface notamment dans le pourquoi du comment sur le choix d'un patron escroc ou d'une précision sur la véritable condition de l'héroïne (fantôme ou autre chose ?!). Heureusement devant cette caméra statique et peu inventive se trouve Nina Hoss vraiment magnifique.
Un petit drame urbain aux accents oniriques mis en scène avec beaucoup de sobriété. Pour être honnête, l'intrigue financière qui occupe les deux tiers du film est assez ennuyeuse et l'histoire d'amour est vite expédiée. Reste la présence de la lumineuse Nina Hoss...
Deux films de Christian Petzold sortis le même jour en France, tous deux avec Nina Hoss endossant le rôle féminin principal. "Yella" est un film à la fois irritant et plutôt passionnant. Yella Fichte est en instance de divorce avec un homme avec qui il a partagé le même lit et la même entreprise, désormais en faillite. Harcelée par cet ex, elle va partir à Hanovre vers un nouveau job. Mais l'ex ne l'entend pas de cette oreille. Il va faire en sorte de la faire plonger (!). La suite du récit décrit un monde des affaires impitoyable, dans lequel les coups tordus sont la règle. Elle y fait la rencontre d'un "acheteur d'entreprises" qui ressemble beaucoup à son ex. On se noie un peu dans les bilans d'entreprise. On plonge et on ... replonge ! Mais au fait, de quoi rêve-t-elle ?
Yella ressemble, par bien des aspects, au cinéma paranoïaque d’un Brian de Palma : perturbation du présent par des bruits et des nappes sonores renvoyant au passé, pulsions scopiques qui déchaînent le spectre de l’ex-mari dans la chambre d’hôtel ou dans le parc situé non loin de là, mises en abyme de la fiction mise sous les yeux d’un spectateur enquêteur que l’on invite à démêler le vrai du faux pour mieux, à terme, célébrer le faux comme accomplissement impossible de la réalité. Pourtant, loin des recherches démonstratives des formalistes, Christian Petzold compose une forme épurée à même de dire et de signifier l’accident, comprenons en latin « ce qui arrive » : les quelques secondes de vie deviennent minutes, la victime présumée du harceleur se change en héroïne d’une comédie dramatique sur fond de négociations économiques, révélant un talent en matière de satire. Le personnage principal, en passant de l’Est à l’Ouest comme un défunt entre deux rives, figure une renaissance dans laquelle se projettent les fantômes des deux Allemagnes, omniprésents dans l’univers du cinéaste allemand ; il trouve d’ailleurs son épaisseur dans la tension qui l’anime et qui l’écartèle entre d’une part son ancrage terrestre fait de besoins – d’ordre matériel et sexuel – et d’autre part le poids d’un fatum qui s’abat sur lui, ici politique. Nul hasard si l’accident a lieu en voiture, véhicule qui, film après film, se charge d’une symbolique importante, non pas intime mais au contraire ouverte sur les conventions sociales, un espace de conflits dans lequel s’exprime et s’explore le conflit de l’être à lui-même. Nina Hoss est, une fois de plus, remarquable.
Bah voilà : à force de taxer les Allemands d’expressionisme, ils donnent maintenant dans l’inexpressionisme. Toujours, par contre, avec l’idée de s’affirmer : l’armure d’évocation miséreuse est transpercée par un rire non refoulé parvenant à force à habiter les grandes coquilles de personnages de leur luciole de lueur.
Toutefois, Nina Hoss transporte son monde, & je ne veux pas dire par là qu’elle séduit les foules : elle emporte littéralement tout son environnement avec elle, comme si rien n’existait en-dehors de son regard. Le dénouement, à l’instar du titre explicite, nous apprendra que c’est exprès. Il faut apprendre, avec les dernières images, à se défaire de cette impression tenace de petitesse qui nous enserre, & accepter qu’on se soit fait berner pour qu’elles seules, ce petit moment au bout du bout, soit performant.
Ce n’est donc pas par mauvaise foi que je transfère l’étouffement sur le subjectif : l’œuvre EST trop étroite & renfermée sur elle-même. En revanche, elle a une direction, assez floue & à court terme, mais renforcée par des dialogues proactifs qui vont à contresens du mouvement inexpressionniste que je mentionnais : un mot peut déclencher une cascade de paroles sensées auxquelles il est assez incroyable qu’on puisse accrocher comme elles consistent majoritairement en un jargon banquaire qui n’est pas gêné d’être hors-sujet 100% du temps. Vous verrez, on se fiche totalement de ce qu’il se passe & de ce qu’on dit – des négociations, des estimations de capital… c’est inintéressant & improductif, pourtant il est difficile de prétendre que c’est du vide.
Le vide se situe plutôt dans les trop nombreux plans en voiture que mon inintérêt pour la chose automobile n’a pas suffi à censurer : beaucoup de véhicules, trop de bouche-trous pour les garer à un endroit ou un autre. Pas étonnant qu’on doive rembourrer un scénario minimaliste : on peut facilement rester concentré dessus mais il fait bien de se contenter de 85 minutes : on peut même dire, effectivement, que c’est un film de dix minutes, un joli tremplin pour le modèle scénaristique qui sera utilisé cinq ans plus tard dans Les Revenants.
Le ton est original, les comédiens excellents, l'image belle et la critique du monde de la finance féroce. Yella oscille entre le thriller et le mélo intimiste, frôle le fantastique et nous tient en haleine. Seul bémol, une fin un peu décevante que pour ma part j'avais devinée...
Yella n'est clairement pas un film tout public et est parfois difficile d'acces. J'ai apprecie beaucoup d'aspects du film : les elements entre la realite/fiction, la vie/le reve/la mort, l'excellent jeu de Nina Hoss, le role tres important des sons et des couleurs dans l'histoire... Mais j'aurais un minime repproche a faire : l'exces d'esthetisme et de recherche de la part du realisateur. J'ai souvent eu l'impression en regardant le film d'assister a un pur exercice de style en images. Un peu trop scolaire a mon gout. Interessant tout de meme !
La mise en scène est subtile et soignée mais le scénario est un peu balourd. Heureusement que Nina Hoss joue à merveille. Et pour ce qui est des musiques, utiliser la magistrale "sonate au clair de lune" comme principale son d'ambiance fait un peu vieux jeu. Tout ces éléments formes un tout qui font que le film sera vite oublié. Dommage.
Critique complète avec notation du 7eme art : http://le-7eme-art.over-blog.com/article-31097676.html
"Le" film inutile !!! On perd 1h30 totalement ! Ce n'est qu'illusion, très mal menée et amenée, très mal joué, vide de sens et d'intérêts. Rien à dire de bons ! Un vrai et pur Navet 1 !!! 0/5
Yella est le deuxième drame de Christian Petzold à sortir sur nos écrans français en 2009. Après le très bon et très réussit "Jerichow". Pour Yella, j'ai étais extremment déçu du résultat .. Je me demande vraiment ce que Petzold a essayer de nous faire avec ce drame. ça n'a ni queue ni tête, c'est confus, voir même brouillon pour dire les choses comme elles le sont. Les acteurs sont pas non plus très emballé et pas très convaincants, en plus de ça les personnages ne sont pas du tout attachants donc ça n'arrange rien. Décevant quand même de la part de Nina Hoss qui m'avait emballé dans le précédent film de Christian Petzold "Jerichow". Pour Yella, c'est la déception, aucun intéret, mal mené et réalisé .. à éviter pour ma part.
La qualité du film tient dans son climat d'inquiétante étrangeté, dans sa façon de distiller un malaise et une angoisse qui sont ressentis bizarrement par le personnage principal, Yella. Personnage déphasé, hanté par des visions menaçantes ou des bruits insolites, troublé par une mauvaise conscience et sujet à des moments d'absence ou de curieuse prescience. Le malaise et l'angoisse ont ici des origines diffuses. Il y a d'abord le harcèlement du mari, son impulsivité désespérée, une forme de nervosité explosive que l'on trouve également chez l'homme d'affaires. Il y a par ailleurs quelque chose qui a trait à la peur de l'avenir, à la nécessité urgente de trouver un travail ou une source de revenu, dans un contexte peu engageant. Ce contexte participe de l'inquiétante étrangeté du film, avec ses paysages industriels atones, ses entreprises aux façades de verre, ses hôtels impersonnels, où se croisent dirigeants, huissiers, escrocs... Le réalisateur allemand Christian Petzold réussit à faire sourdre une dimension fantastique vaguement cauchemardesque dans un univers réaliste contemporain, dans le monde du travail et de l'entreprise, froid, déshumanisé, où règne une insécurité permanente. Sociologiquement intéressant par ce qu'il dit de notre époque et de ses angoisses, stylistiquement cohérent (notamment par son rythme un peu flottant, qui colle bien à l'intrigue) à défaut d'être très original, le film est cependant moins abouti dans sa structure narrative. La pirouette finale n'est pas totalement convaincante pour justifier les développements précédents (qui auraient pu se suffire à eux-mêmes). Ce gadget narratif, pas très bien introduit, laisse malheureusement sur une note plutôt maladroite et artificielle.
On regrettera l'intrigue qui tombe à l'eau vers la moitié du film, où l'on se demande vers quoi le cinéaste nous amène: de quel genre de film on est en présence, s'il basculera, etc. Comme d'un point de vue cinématographique l'entreprise est réussie, cet étrange mélange s'avère très intéressant, jusqu'à un point donc, le conventionnel reprenant sa place. Comme un parcours fort intéressant pour touriste, avec son monument de fin, sauf que le guide nous aurait fait faux bon... pour notre grand plaisir.
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1,5
Publiée le 2 mars 2021
On peut pardonner les dialogues en bois, les personnages plats et toutes sortes d'invraisemblances à condition que l'histoire soit bonne. Mais ce film ressemble à un brouillon. Il y a un tas d'éléments thématiques à peine apparentés et développés indépendamment qui sont découpés, coupés en dés et mélangés ensemble comme un mélange d'idées précaires d'une histoire qui finis à moitié cuite. Je pensais que je verrais un film intéressant. À ma grande consternation j'ai fini par regarder un film prévisible qui a été fait au moins une douzaine de fois auparavant. Dans les cinq premières minutes du film j'ai pu prédire la fin. Les 85 minutes suivantes sont a espérer que je me trompais sur ma prédiction ce qui n'était malheureusement pas le cas. Au-delà de la prévisibilité du film il n'y a pas de direction. Dans l'ensemble j'ai trouvé que le film était une perte de temps...