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Uncertainregard
113 abonnés
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1,5
Publiée le 10 mai 2012
Isild Le Besco a vraiment le chic pour se lancer dans des rôles difficiles et des histoires sorties de nulle part. Elle se défend une fois de plus sans le moindre défaut dans l'incarnation de cette infirmière championne de tire qui n'est manifestement pas très bien dans sa tête vu les péripéties qu'elle va causer à ce petit garçon...
"Tu peux pas être un peu douce, toi ?": c'est ce que profère un amant occasionnel à une Fred complètement bourrée, qui lance au type qui attend son tour : "Tu vois ? Je suis pas douce..." Douce, ça non, elle ne l'est pas dans les premières scènes du film, et même avec ceux qui ont pourtant un droit imprescriptible à la douceur : les enfants et les malades, puisqu'elle assène à un patient qui vient de perdre sa vessie avec une pointe de sadisme : "Il va falloir que vous vous habituiez à pisser dans une poche !".
Tellement pas douce, tellement dans le désespoir agressif qu'on se dit que ça va être dur de tenir 1 h 30 à ce régime, avec en plus le sentiment de voir Isild Le Besco caricaturer du Isild Le Besco. Les premiers affrontements entre elle et Marco, ainsi que ceux entre le même Marco et sa mère jouée par Lio ne font que confirmer cette inquiétude, d'autant que les explications de cette violence semblent tirées de "J'élève mon ado", collection Pocket Marabout.
Heureusement, le film se recentre sur la relation entre Fred et Marco, dans le huis-clos de la chambre, et la découverte de leur ressemblance qui explique a posteriori pourquoi au moment de se suicider, elle a tiré sur lui. Lui aussi a visé son copain avec son lance-pierre sur une impulsion, manquant d'un centimètre de lui crever l'oeil ; lui aussi a besoin d'avouer sa faute pour pouvoir retrouver la douceur de l'enfance, et c'est en pleurs dans les bras de Fred qu'il arrive à le faire. Comme le souligne Jeanne Waltz, "c'est cette prise de conscience de sa culpabilité par Marco qui aide Fred à faire la sienne".
Là où tous les autres soignants échouent, Fred réussit parce que Marco décèle ces similitudes chez elle ; une collègue de Fred lui fait d'ailleurs cette remarque : "Tu l’as apprivoisé, il manque plus qu’on en trouve un qui t’apprivoise". Mais au fur et à mesure qu'elle retrouve goût à la vie en accomplissant cette rédemption, la proximité qu'elle développe avec Marco rend chaque jour sa culpabilité plus insupportable, et donc inéluctable le moment où elle devra lui avouer que c'est elle qui l'a cloué sur ce lit.
Avec un montage cut en accord avec l'âpreté des personnages, "Pas douce" s'émancipe progressivement des lourdeurs du début pour rendre crédible des situations qui auraient pu tourner au mélodrame, grâce notamment au jeu d'Isild Le Besco qui évolue en même temps que Fred s'adoucit, jusqu'à son sourire final.
Décidément, j'apprécit de + en + Isild Le Besco, elle est encore une fois remarquable dans cette triste histoire d'une suicidaire cherchant la sortie grace à ce jeune homme maladroitement blessé lors de l'une de ces tentatives. Très belle univers autour de cette actrice qui génére quelques choses de très spéciale.
Pas antipathique, mais du tout petit cinéma quand même. Le sujet est valable, mais son traitement scénaristique est faible, pas subtil pour deux sous. La prise de son est très mauvaise, le montage peu convaincant, la mise en scène pas inspirée. Isild Le Besco, actrice que par ailleurs j’aime beaucoup, est mal dirigée, constamment dans le sur-jeu – en particulier au début. Bonne surprise en revanche pour le jeune Steven Pinheiro de Almeida, alliage étonnant de candeur et d’agressivité. On reste sur l’impression d’un film de niveau CFA – allez, soyons généreux, National. Pour représenter la France au festival de Berlin, il aurait fallu plutôt du niveau Ligue 1...
J'aime bien Isild le Besco cependant il faut reconnaitre que les roles qu'elle joue ne sont pas faciles et en plus ici le film n'avance à rien. Pour le coup de l'ado en crise on finit par se dire q'une deuxième balle n'aurait pas été de trop.
Un film qui ne gratte pas dans le sens du poil... Entièrement bâti autour du personnage joué (magnifiquement) par Isild Le Besco, cette fiction a tendance à s'enliser un peu dans la 2ème partie, le scénario réservant moins de surprises. Une mention spéciale, nonobstant, à Lio, encore une fois remarquable.
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1,5
Publiée le 10 octobre 2020
Frédérique est une jeune femme sexy et légèrement dangereuse. Elle est infirmière. Prévoyez de tout emballer dans une semaine à partir de maintenant. Un patient vient de mourir. Mais je commence à soupçonner que l'extérieur agressif de Frédérique cache beaucoup de turbulences émotionnelles et peut-être de la douleur. Frédérique essaie de se détendre après le travail. C'est une experte pour tirer avec un fusil. Elle laisse parfois son arme sur le siège arrière d'une voiture. Elle a une confrontation émotionnellement insatisfaisante avec son ex. Maintenant vient le pire dans les bois deux écoliers jeunes adolescents se narguent. Pourquoi Frederique est-elle là nous ne savons pas mais elle ne peut pas quitter les garçons des yeux. L'un d'eux a une catapulte il tire sur un oiseau puis il tire sur son ami puis Frédérique lui tire dessus. Le principal problème avec Pas Douce est de croire au personnage de Frédérique qui n'est pas crédible. Son isolement est-il le résultat des pressions modernes que nous ne ressentons pas dans une certaine mesure allez comprendre...
Un film poignant malgré le côté minimaliste et sobre en grande partie grâce à la prestation délicate et profonde d'Isild Le Besco. Une œuvre qui me fait penser à "Keane" de Lodge Kerrigan.
Un joli petit film ambitieux, sur un sujet difficile.Isild Le Besco y est éblouissante, comme à son habitude et joue sur le fil, à la limite comme bien souvent etomle seafreassombrer dans le ridicule.Bravo!
Ce n'est sûrement pas un film exceptionnel, mais je suis allé le voir en profitant des tarifs Cinestival (dommage que ça ne se fasse pas plus souvent, il y aurait plus de monde dans les salles si les prix des séances étaient plus bas !!! au moins à certains horaires ou à partir de la 2ème semaine). J'ai passé un bon moment. Je crois qu'en particulier si on arrive à se mettre dans la peau du personnage, on peut ressentir la difficulté de la situation... Comme quoi, un accident peut vite arriver à n'importe qui. Après, il faut savoir assumer. On voit cependant qu'il s'agit d'un film à petit budjet. Isild Le Besco joue bien, mais aurait pu faire encore mieux. Steven Pinheiro de Almeida est convaincant dans ce rôle. A voir si vous avez du temps.
Tout est détestable dans ce film. L'histoire est franchement branque, les personnages quasiment tous antipathiques, les acteurs qui auraient pu être bons (Lio) sont écrasés par la nullité de I Le Besco. Je suis bon public et adore les acteurs en général mais celle ci est vraiment mauvaise.
une histoire toute simple, filmée avec justesse. Ce petit film bien interprété vaut le détour. Un bémol quand même : Isild Le Besco, bonne comédienne, devrait se montrer plus frileuse dans ses prochains films, car çà finit par lasser de la voir toute nue sans que cela ne s'avère vraiment nécessaire. Du même coup, ce film n'est pas à recommander à de jeunes enfants/ados, alors que le message, si message il y a, s'adresse tout particulièrement à eux.
Isild a une faculté incroyable à vamper les réalisateurs (trices) qui la dirigent. Dans ce film, tout comme dans ceux de Benoit Jacquot, d'Antoine Santana ou d'Emmanuelle Bercot avec qui elle tourne régulièrement, elle est dans tous les plans. J'ai beau chercher je ne vois pas un plan où elle n'est pas. En même temps ça se comprend, je serais réalisateur et tournerais avec elle (on peut rêver), j'aurais aucune envie de faire une scène sans elle. Une jeune infirmière, Fred, partie pour se suicider, finit par tirer sur un jeune adolescent. Le môme est admis dans son service hospitalier et elle va devoir s'en occuper. Pendant ce temps l'enquête se poursuit et l'étau se resserre autour de Fred, et autour de nous. Car petit à petit le film devient de plus en plus oppressant jusqu'à une fin subtile et aérienne . Tout n'est pas crédible dans le scénario, mais les paysages étranges de la frontière franco-suisse, l'intelligence du propos et une Isild qui comme d'hab habite littéralement le film et trouve ici l'un de ses plus beaux rôles, en font un petit bijou.
De l'incompréhension et du mal de vivre des personnages qui tentent d'exister au milieu de relations familiales et sentimentales déchirées, nait une belle histoire de rédemption et d'humanité, jamais larmoyante, parfois crue mais toujours juste. L'interprétation d'Isild le Besco y est pour beaucoup.
Difficile d'être objectif quand on connait l'un des acteurs!!! Mais j'ai bien aimé ce film et j'ai trouvé sympa de voir un décor de chez nous!!! Je le regarderai encore volontier!!!