Très bon thriller à recommander. On ne s'ennuie pas une seconde. Melki et Colin sont au diapason. Pour une première réalisation c'est une réussite du genre.
Malgré les apparences, ce premier film de Cedric Anger est moins un polar qu'un drama psychologique. En effet, la traque qui se joue au debut de l'histoire et qui reussit a installer une certaine tensions est vite evacuée lorsque que le tueur accorde une suspension du contrat. Ecartant la confrontation de son recit, le recit partine par manque d'enjeux. Sans être un polar captivant, Le tueur n'est pas non plus un drame emouvant; le cineaste echouant a depeindre les caracteres de ses protagnistes, malgré l'impeccable interpretation des acteurs.
Avec Le Tueur, Cédric Anger passe pour la première fois derrière la caméra. Surtout connu en tant que scénariste (Le Petit lieutenant, Selon Mathieu), il réalise ici un film intimiste sur une relation pour le moins inattendue entre un tueur et sa cible. Sur le papier, l'histoire pouvait sembler alléchante, mais à l'écran c'est tout autre chose. La mise en scène, inégale, possède beaucoup de défauts qui gâchent l'intrigue. Du point de vue de l'image et du montage, le réalisateur n'arrive pas à nous captiver et nous montre une succession de scènes banales ne faisant pas progresser l'histoire. Du côté du son, certaines ambiances et musiques sont complètement en inadéquation avec l'action. Le scénario, quant à lui, part sur une bonne base mais se perd dans une histoire complexe de manipulation sans grand intérêt. Seul Gilbert Melki et Mélanie Laurent arrivent à remonter le niveau avec leur jeu d'acteur toujours impeccable. Grégoire Colin, quant à lui, est peu crédible dans son rôle de tueur à gage, dommage ! Au final, Le Tueur est un petit film sans grande originalité possédant trop de défauts pour vraiment nous captiver. Pour les inconditionnels du genre...
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Curieux film que celui là. Brillant au demeurant. Très brillant même, voire peut etre trop. Et c'est peut etre là que le bas blesse. Ambiance "melvilienne", (decors, rytmme, jeu des acteurs, surtout Gregoire Collin), On a vraiment du mal à dater le film. Rarement Paris n'avait été filmé de cette façon. Il est evident à la vision de cet opus, que le realisateur est un ancien critique des cahiers, et c'est peut etre d'où provient le malaise. Il y a quelque chose dans ce film qui s'apparente au desir de quelqu'un à qui on ne la fait pas. Le realisateur remet une copie parfaite, et pour ma part, j'ai été aussi interessé par la "leçon de cinema" de l'ex critique que par le film lui meme. Aussi, j'attend son prochain film, pour me faire reellement une idée, et trouver dans son travail futur, plus d'emotion et de spontaneité. En realité, plus de vie!!
Un thriller que j'ai moyennement apprécié. Ce qui m'a dérangé, c'est la lenteur du scénario et la fin trop prévisible. Sinon, les acteurs sont bons et du coup, on finit par s'y attacher. Certaines scènes sont amusantes : l'utilisation du godemichet ou la fille qui s'endort à force d'entendre le tueur raconter sa vie. Ces derniers éléments positifs, malgré tout, suffisent pour passer un bon moment au cinéma.
Un très bon film à la réalisation parfaitement maîtrisée (peut-être parfois pourra-t-on relever un excès de zèle et de références, compensés toutefois par le minimalisme des dialogues), à l’image élégante, porté par un charismatique et magnifique Gilbert MELKI et un très bon Grégoire COLIN. L’intrigue était casse gueule mais le réalisateur s’en sort très bien grâce à un subtil mélange de genres (thriller et drame psychologique) et un scénario solide. Cédric Anger a su exploiter de manière originale ce tueur en l’explorant dans son quotidien. Cela donne des scènes drôles et parfois émouvantes. J’ai trouvé pour ma part l’intervention de Mélanie Laurent assez inconsistante.
Le Tueur est vraiment un film surprenant, en cela qu'il joue avec les attentes du spectateur. En effet, la piste du polar tendance "collatéral" est rapidement écartée car le personnage de flingueur est en rupture avec les stéréotypes du genre. D'ordinaire on nous présente des types froids et quasi autistes dont l'humanité transparaît rarement ou nous est révélée progressivement. Ici, le personnage de Kopas campé avec justesse par grégoire colin se révèle trés vite attachant notamment dans la relation amoureuse qu'il entretient avec mélanie laurent (excellente pour changer...).Le côté dangereux de ce tueur n'apparaît dans quelques scènes courtes mais intenses ou il est fait preuve de "professionalisme". L'interêt du film réside également dans la performance de gilbert melki impérial dans le rôle d'un homme maladif, père aimant (des scènes trés touchantes avec sa petite fille) et surtout rongé par un sentiment de paranoïa brillament rendu par la mise en scène de cédric angers. De plus, le récit refuse d'adopter un ton trop sérieux, ainsi on a droit à un étrange mélange des genres: polar,drame psychologique et même un peu de comédie. C'est ce parti pris audacieux qui permet au tueur d'être plus qu'un simple polar aux influences melviliennes avouées. Au final, il s'agit d'un film agréable à regarder et porteur d'une certaine humanité malgré ce que laisse présager le titre.
Ben dis donc, il a bien grandi, Grégoire Colin. Ayant à son actif plusieurs rôles de jeune garçon, on le retrouve dans "Le tueur" en adulte accompli. C'est peut-être la seule chose marquante de ce film désespérément gris. Bien sûr, l'immense Gilbert Melki y déploie son talent habituel, mais cela ne suffit pas à éveiller beaucoup d'intérêt. Les dialogues sont indigents et Mélanie Laurent joue très mal. Je suis bien conscient que le réalisateur a laissé une empreinte très personnelle, mais on ne croit de toute façon pas beaucoup à cette histoire trop tarabiscotée. Je ne comprends décidément rien à l'art.
Tres bon film porté par un scenario habile et par 3 excellents acteurs. Un bon moment plein de suspense et qui prouve que le cinema francais sait lui aussi produire de bon polar. Mention speciale à Melanie Laurent, superbe comme d'habitude !
Voilà un film dont je n'avais jamais entendu parler et que je suis allée voir au "feeling". Quelle belle surprise de découvrir un premier film étonnant de bout en bout, intriguant, un univers oppressant et une réalisation que je trouve incroyable pour un jeune cinéaste français. Franchement, une excellente surprise. Comment ça se fait qu'on parle si peu de ce film ? Trop sombre ? Peu importe, un très beau et bouleversant moment de cinéma.
Le tueur est un film de genre très réussi (surtout pour un premier film) qui s'assume comme tel (ici le polar urbain très américain). D'une stylisation extrême, encore une fois assumée, le film est très maîtrisé sur le plan de la mise en image (utilisation de la photo au top pour filmer les quartiers de Bercy et de Tolbiac), montage efficace, belle musique. Bien interprété par les brillants Grégoire Colin (qui a parfois de réelles envolées lyriques) et le scénario joue beaucoup (trop?) sur l'opposition quasi champ contre champ entre le tueur et la future victime et la manipulation de l’un sur l’autre (et sa réciprocité). D’ailleurs, une scène de baise alternée montre le tueur assumant son rôle de dominant sur l’escort girl au moyen d’un pistolet alors que la victime se sert d’un godemichet pour palier sa virilité défaillante dans le lit de sa femme. Le film est rempli de références cinématographiques (le polar nocturne et citadin opposant deux personnages tel Collateral, un climat d’angoisse et une bande musicale chers à David Lynch, un dialogue un temps repris du Parrain lorsque le cadre refuse de s’associer à son collègue (mes amis ne seront plus mes amis…), un peu de Melville…, de Kaurismaki, du polar asiatique). Un film réussi mais non exempt de défauts telles les scènes bien trop longues entre la pute de luxe et le tueur (scènes souvent un peu fades) et une fin un peu convenue. Le film aurait dû durer un quart d’heures de moins. Un tueur reste quand même souvent une œuvre palpitante d’un ancien critique plein d’avenir.
Note 10/20. Pas mal pour un premier long métrage. Intéressante définition psychologique des personnages. Bon accord entre les lumières blafardes et un monde sombre et déshumanisé où, paradoxalement un tueur et sa cible sont + proches qu'un homme et sa femme. Irrévérencieux et prometteur le cinéma de Cédric Anger.
Une intrigue interessante qui permet tout de meme de maintenir le spectateur eveillé, mais celà ne suffit pas a rattraper le tout. D'une lenteur extreme, ou les phases de silence sont d'une longueur impressionantes faisant meme se demander s'il ne s'agit pas d'un film muet. Une fin quelpue peu baclée n'utilisant pas les differents indices laissés a disposition tout le long du film, laissant meme le spectateur sur sa faim ne sachant pas le devenir des personnages. Du coup on reste avec cette sensation d'inachevé, en se disant qu'aussi indulgent qu'on soit et malgré une histoire ineteressante, ce film reste tout de meme assez soporifique.