Derniers Avis : Rabbit Hole - Page 8

Un mélo pathétique. Comment ne pas s'émouvoir du deuil d'un enfant? Malgré toute l'émotion, j'ai du mal à trouver ce film réussi. Très bons acteurs cependant qui portent très bien l'histoire.

Le traumatisme engendré par la perte d'un enfant est un thème récurrent au cinéma et le couple Nicole Kidman/Aaron Eckhart n'apporte rien de bien neuf...

Fin et intelligent. Beau et captivant. Il faut voir ce film où les acteurs donnent vie aux personnages. C'est un cheminement et un questionnement qui valent le détour.

Tres joli portrait de ce couple face au drame le plus redouté de tous les parents : la perte d'un enfant. Un couple attachant qui se déchire et se retrouve, sur un ton toujours juste et touchant sans jamais tomber dans la pathos. Une belle réussite.

J'ai longtemps hésité à mettre une note plus haute pour ce film ... mais la raison est comme dans le film l'ultime rempart à la réalité (toujours comme dans le film).
Une histoire de deuil, oui !!! mais encore ... ben juste une histoire de deuil, ou l'œil du spectateur est un peu trop intimiste dans l'art de regarder un couple perdu dans un monde perdu.
reste que cela est une histoire parmi tant d'autre sur la perte d'un être cher, mais la douleur n'a pas d'image, même si les acteurs donnent un répertoire à mouchoir.

Becca et Howie ont perdu leur fils Dany, tué dans un accident, huit mois plus tôt. Entre réunions de groupe pour parents en deuil, quotidien où elle se débarrasse des souvenirs tandis que lui cherche à les protéger, « Rabbit Hole » est d'une tristesse monotone, intangible et ennuyeuse. On assiste à une douleur sans substance. Le personnage du jeune Jason (Miles Teller) est la seule présence intéressante et vivante de ce film insipide et interminable qui trouve une presque solution au milieu d'un presque nul part, dans une discussion pseudo scientifique salvatrice assez grotesque. Au secours.

Un film admirable. Acteurs, scénario, mise en scène : tout concoure à aborder ces personnages avec humanité et subtilité. Le sujet est pourtant très sensible et pourrait conduire vers des maladresses et des facilités. La construction du récit est particulièrement complexe et subtile. Et tous les acteurs sont parfaits (y compris les seconds rôles). Le cinéaste a bien su faire oublier qu'il filmait une star internationale en la personne de Nicole Kidman. Et elle, a trouvé l'un de ses plus beaux rôles. C'est certain. A voir.

Y a t-il une limite à la douleur exprimée dans ce film ? Tous ceux qui l'auront vu diraient que non... Pendant toute la séance le public oscille entre larmes et rire.
Au final il reste un grand vide sur une tragédie dont personne ne peut se remettre vraiment. Nicole co productrice s'est investie avec force dans son rôle (le meilleur dans le genre depuis longtemps) et au cotés de Aaron, ils nous font partager toutes les phases qu'un couple peut traverser dans une telle épreuve. Les moments d'humour nous montrent bien les phases d'avancement dans les degrés de douleur. Pour finir celle-ci reste mais comme si l'on était sous anesthésie... A voir !!

Très beau film, porté par un scénario au sujet difficile et casse-gueule au cinéma (le deuil après la mort d'un enfant), mais qui le traite avec beaucoup de pudeur et surtout sans pathos. Le réal nous plonge au coeur de l'intimité de cette famille détruite, qui tente de survivre sans pour autant être. L'oeuvre est porté par Nicole Kidman, que l'on retrouve, que l'on redécouvre après quelques ratages et quelques apparitions insignifiantes... Elle apporte une luminosité à ce rôle de femme détruite, blessée au plus profond d'elle-même, et forme avec Aaron Eckhart un magnifique duo. N'oublions pas non plus les seconds rôles, et surtout la mise en scène de J. Cameron Mitchell, que l'on découvre fin tragédien...

Rabbit Hole a de quoi surprendre lorsque l'on sait que John Cameron Mitchell est également le réalisateur d'Hedwig and the Angry Inch et de Shortbus, oeuvre à la fois décomplexée et complexe. Ici, il prend totalement le contrepied de sa filmographie pour adapter la pièce éponyme multiprimée de l'autre côté de l'Atlantique. Sa mise en scène est d'une grande sobriété, jouant surtout sur les couleurs et la lumière, avec une caméra au plus près des émotions des protagonistes. Toute la difficulté, lorsque l'on aborde le deuil, particulièrement celui d'un enfant, est toujours de tomber dans le larmoyant ou dans la névrose outrancière, ce qu'évite Mitchell avec intelligence. S'il filme les conflits, l'effondrement, la douleur, ce n'est jamais pour tomber dans l'outrance mais plutôt chercher la vérité des personnages et ainsi parvenir à toucher avec acuité. Il s'appuie sur une solide distribution dont Nicole Kidman, sortie des affres du Botox et ses tourments cinématographiques, qui revient un peu abimée mais rappelle toute l'étendue de son talent. C'est à la bonne distance que l'on assiste à cette lutte passive de tous les jours, permettant d'appréhender une vision toute simple mais qui sonne terriblement juste de la perte d'un être cher.

Entre humour et larmes, espoir et résignation. La morale pourrait être : après la perte d'un proche la vie continue. Kidman toujours au top quand il s'agit de pleurnicher.

Un film plaisant. J'ai tout de même regretté que le film ne soit pas plus percutant dans sa mise en scène, surtout venant de la part de l'auteur de "shortbus" qui m'avait beaucoup plût. "Shortbus" était organique, plein de vie et d'humanité. Celui-ci est assez pesant mais aborde des questions intéressantes et donne à réfléchir.
Et cela reste sobre. De ce coté là, il n'y en a pas trop, pas trop de pathos, pas trop de scènes larmoyantes. Perso, j'aurai aimé que la relation entre becca et l'ado soit développée car c'était touchant.
Que dire de plus? L'interprétation est excellente, Kidman est une véritable actrice, elle est toujours autant investie. De même, la bo est parfois un poil trop présente mais accompagne avec douceur le film.
Image un peu terne en revanche, pas toujours très jolie plastiquement. Mais j'ai été ému dans l'ensemble ( hormis la scène de flash back heureusement très courte) et certaines scènes m'ont marquées ( scène de dispute conjugale). Et même si il y a un petit passage à vide au milieu du film, l'ensemble tient plutôt bien la route.

Joli film, sujet sensible qui aurait pu tourner au mélo. Beau travail de comediens, limite un poil trop mais c'est le genre qui veut ça…

Un film très percutant et émotionnel sur le thème de la perte d'un enfant. C'est magnifiquement et très justement exploité.

On m'avait prévenu mais je dois bien avouer que c'était vrai : avec ce "Rabbit Hole", les habitués de John Cameron Mitchell risquent d'être surpris ! J'en ai entendu beaucoup pester du fait qu'avec ce film, Mitchell abandonnait malheureusement cette folie et ces thématiques pernicieuses qui le caractérisaient si bien, ou bien encore qu'il « s’était rangé », comme beaucoup le feraient une fois qu'on s'est fait un nom... Alors certes, c'est vrai, avec ce "Rabbit Hole" on bascule clairement dans une forme nettement plus classique, pour ne pas dire classiciste ! Musiques, composition des décors et de l'intrigue : tout semble répondre aux codes usuels et standardisés du film « à l’américaine »... Mais bon, pour ma part ce n'est pas parce que j'appréciais « l'ancien » Mitchell un peu déluré, que je n'apprécie pas forcément le « nouveau » Mitchell avec sa raie sur le côté ! Parce que, oui, à mes yeux, John Cameron Mitchell a beau adopter un style ultra-classique, notamment dans ses musiques (oh par tous les dieux du cinéma quelle horreur !) il n'en a pas pour autant perdu sa pertinence et son audace. A mon sens, le film se pare plutôt de la forme consensuelle du milieu qu'il entend décrire pour mieux en dévoiler les failles. Parce que, l'air de rien, "Rabbit Hole" a beau ne pas parler d'homosexualité ou n'expose peut-être pas de scènes osées explicites, il n'empêche qu'en abordant le deuil – et en l'occurrence le deuil d’un enfant – il met le doigt sur quelque chose de très sensible auquel il arrive à donner beaucoup d'envergure. Jamais le film ne s'enlise dans le pathos ou les effets faciles, toujours il recherche à démanteler les façades d'usage qu'on serait tenté d'arborer lors de telles situations. A ce titre, le chassé-croisé de ces deux personnages qui suivent chacun de leur côté leur propre parcours de sortie de deuil, loin des conventions d'usage dans lesquelles on semble vouloir les enfermer, est en cela riche d'évènement et surtout d'expériences sensitives. En cela, je pense que la remarquable interprétation de Nicole Kidman et d’Aaron Eckhart y est pour beaucoup car c'est clairement de la subtilité de leur jeu que le film parvient à lier sa forme classique et son propos audacieux. Décidemment, plus j'en parle et plus je m'en convainc : "Rabbit Hole" est quand même un film sacrément bien mené et qui finalement a bien caché son jeu. Personnellement, je trouve qu'il serait bien dommage de passer à côté d’une telle pépite, alors n'hésitez pas à vous laisser tenter si jamais l'idée vous a l'espace d'un instant démangé d'aller glisser dans ce ravissant trou de lapin plus charmant qu'il ne pourrait en avoir l'air...